Maëlys
L'obscurité m'enveloppe, absolue. Le bandeau sur mes yeux est un mur infranchissable, un voile entre moi et le monde. Entre moi et lui.
Aleksandr ne parle pas. Il laisse le silence faire monter l'attente, étirer chaque seconde jusqu'à ce qu'elle devienne insoutenable.
Je retiens mon souffle.
Puis, un frôlement. À peine un effleurement sur ma peau nue.
Je tressaille.
Il ne dit rien.
Ses doigts glissent sur ma clavicule, tracent un sillage brûlant sur ma peau échauffée. Puis ils disparaissent.
Je fronce les sourcils.
Une seconde. Deux.
Rien.
Puis… un claquement. Léger. Comme un avertissement.
Mon ventre se contracte.
— Sens-tu cette attente, Maëlys ? murmure-t-il, sa voix un murmure contre mon oreille.
Je hoche la tête.
Un ricanement bas.
— Je vais t’apprendre à la savourer.
Un nouveau contact. Plus ferme cette fois. Le cuir souple d’une lanière caresse la courbe de mon sein, suit la ligne de ma hanche.
Puis il s’éloigne.
Le silence revient, pesant, électrique.
J’attends.
Une seconde. Deux.
Puis la première frappe tombe.
Un choc vif, une chaleur brutale qui éclate sur ma peau. Je halète, surprise autant par la douleur que par le plaisir trouble qu’elle déclenche en moi.
— Tu es si réceptive, murmure-t-il avec amusement.
Je ne réponds pas.
Une autre frappe.
Puis une autre.
Elles s’abattent en un rythme calculé, jamais au même endroit, dessinant un chemin invisible sur mon corps.
Je me cambre.
— Tu en veux plus, Maëlys ?
Je ne sais pas ce qu’il attend. Une réponse ? Une supplique ?
Je mords ma lèvre.
— Réponds.
Sa voix est un ordre, un commandement qui ne tolère aucun silence.
— Oui, soufflé-je.
Un claquement plus fort. Mon corps s’embrase.
— Encore ?
Mon souffle se bloque.
Je déteste ce qu’il me fait. Je déteste encore plus ce que je ressens.
— Oui, Aleksandr.
Un grondement satisfait.
Puis la punition recommence, plus intense.
Ma peau brûle, mais je ne me dérobe pas.
Il s’arrête soudain.
Je retiens un gémissement.
— Tu es magnifique comme ça, dit-il d’une voix rauque.
Il défait lentement le bandeau qui m’aveugle.
Mes paupières papillonnent sous la lumière tamisée.
Aleksandr est là, juste devant moi. Son regard est une flamme.
— Tu es à moi, Maëlys.
C’est une promesse. Une menace.
Je le sais, et pourtant…
Je suis incapable de m’enfuir.
Maëlys
Le cuir me brûle encore la peau, une chaleur sourde qui pulse sous chaque marque laissée par les lanières.
Aleksandr ne dit rien. Il me regarde. Il attend.
Je suis toujours attachée, les poignets prisonniers des sangles. Mon souffle est court, mon corps tendu entre douleur et autre chose, un vertige que je refuse de nommer.
Son doigt glisse sur une marque plus vive, caresse la peau rougie avec une lenteur insoutenable.
— C’est beau, murmure-t-il.
Je frémis. Il le sent. Son sourire s’agrandit.
Puis il détache mes poignets, sans précipitation, sans brutalité. Juste cette maîtrise froide qui le définit tout entier.
Mes bras retombent lourdement. Ils picotent sous l’afflux soudain de sang.
Je devrais le repousser. Fuir. Partir avant qu’il ne soit trop tard.
Mais je ne bouge pas.
Il attrape mon menton entre ses doigts et force mon regard à accrocher le sien.
— Tu t’es bien comportée, Maëlys.
Ma gorge se serre. Ce n’est pas une récompense. C’est une constatation.
Je baisse les yeux, mais il ne me laisse pas fuir.
— Relève la tête.
J’obéis.
Lentement, Aleksandr relâche ma mâchoire et recule de quelques pas. Il s’assoit sur le fauteuil de velours, croise les jambes avec une élégance déconcertante.
— Viens ici.
J’hésite. Juste une seconde.
Puis je m’approche.
Il tapote son genou.
— À genoux.
Mon ventre se noue.
Je pourrais dire non. L’illusion du choix flotte encore entre nous.
Mais je m’abaisse lentement, le regard rivé au sien.
L’air se charge d’électricité.
Je le vois dans ses yeux : il sait que j’ai franchi une ligne invisible.
Moi aussi.
Sa main glisse dans mes cheveux, caresse la nuque, s’attarde sur la peau échauffée.
— Tu n’as pas idée de ce que tu viens d’accepter, murmure-t-il.
Mon cœur cogne.
Mais je reste immobile.
Aleksandr sourit.
Puis il serre sa prise et tire légèrement, m’obligeant à incliner la tête en arrière.
— Dis-moi ce que tu ressens.
Il veut m’humilier. Me forcer à nommer ce que je refuse d’admettre.
Je serre les dents.
— Réponds, Maëlys.
Ses doigts se resserrent, une légère pression contre mon crâne.
Je ferme les yeux.
— De la chaleur.
— Où ?
Je déglutis.
— Partout.
Son rire est bas, rauque.
— Partout…
Ses doigts descendent, frôlent ma clavicule, effleurent la lanière fine de mon soutien-gorge.
— Et ici ?
Je hoche la tête. Impossible de mentir. Il le verrait. Il le saurait.
Aleksandr relâche son emprise, mais son regard reste ancré au mien, brûlant de cette intensité qui me cloue sur place.
— Déshabille-toi.
Deux mots.
Je ne bouge pas.
Il attend.
Le silence est une torture, plus insoutenable encore que les coups de martinet.
Il sait que je vais obéir. Il le sait depuis le début.
Alors je bouge. Lentement.
Mes doigts tremblent légèrement quand ils descendent la bretelle de ma robe.
Aleksandr ne détourne pas les yeux.
Je sens son regard sur chaque parcelle de peau qui se dévoile.
Ma robe glisse sur mes hanches, chute au sol en un bruissement léger.
Je me tiens droite devant lui, vulnérable sous la lueur tamisée.
Un silence.
Puis il se lève.
Sa main se pose sur mon épaule nue, descend le long de mon bras, traçant un chemin invisible qui me fait frissonner.
— Regarde-moi.
Je lève les yeux.
— Tu es magnifique comme ça, Maëlys.
Ses lèvres frôlent ma joue, sa main se referme sur ma hanche.
— Mais ce n’est pas encore assez.
Je frémis.
Aleksandr contourne lentement mon corps, s’arrête derrière moi.
Il effleure ma colonne vertébrale du bout des doigts, s’attarde sur la courbe de mes reins.
Puis il murmure :
— Mets-toi sur le fauteuil.
Je me tourne vers lui, hésitante.
— Allongée.
Mon cœur cogne.
Mais je ne recule pas.
Je fais ce qu’il dit.
Le velours est froid sous ma peau nue.
Aleksandr m’observe, une lueur carnassière dans le regard.
— Ne bouge pas.
Il attrape quelque chose sur la table.
Je retiens mon souffle.
Puis je vois.
Un bandeau de soie noire.
Il s’approche, le déploie lentement entre ses mains.
— Ferme les yeux.
Je m’exécute.
L’obscurité tombe.
Un frisson me traverse.
Aleksandr s’éloigne. Je ne sais plus où il est.
J’entends seulement sa voix, un murmure à mon oreille :
— Maintenant, laisse-moi te posséder.
MaëlysLa soie du bandeau glisse lentement de mes yeux, et la première chose que je vois, c’est lui. Aleksandr.Il me regarde comme si je lui appartenais déjà, comme si chaque parcelle de mon corps portait son empreinte.Je frémis.— Debout.Ma respiration s’accélère. Mes muscles sont engourdis, marqués par le cuir. Mais je ne discute pas. Je me redresse, nue et vulnérable sous son regard d’acier.Un silence. Il me jauge. Savoure ma soumission.Puis il fait un pas vers moi.Son doigt trace une ligne brûlante entre mes seins, s’attarde sur ma hanche. Il effleure, provoque, attise.Je tremble.Aleksandr sourit. Lentement, dangereusement.— Tu aimes ça, Maëlys.Ce n’est pas une question. C’est une vérité qu’il m’impose.Je ne réponds pas.Je ne peux pas.Son regard s’assombrit.— À genoux.Mon ventre se serre.Je pourrais dire non. Lui tenir tête. Reprendre le contrôle.Mais mes jambes plient avant même que mon esprit ne prenne une décision.Je suis là, à genoux devant lui.Aleksandr pen
MaëlysLe silence vibre d’attente.Je suis toujours contre le mur, les joues brûlantes, la peau marquée par la morsure du cuir. Chaque coup a laissé une empreinte invisible, une ligne incandescente sur mon corps et dans mon esprit. Je respire profondément, mais l’air lui-même semble chargé de lui.Aleksandr est là. Juste derrière moi. Présence imposante, inébranlable. Je sens la chaleur de son souffle sur ma nuque, la tension dans ses muscles. Il me regarde, m’évalue.— Relève-toi.Sa voix est basse, rauque.Je me redresse, mes jambes légèrement tremblantes sous l’intensité de ce qu’il vient de faire. Mais je ne vacille pas. Je refuse d’être faible devant lui.Je sens ses doigts remonter lentement le long de mon bras, traçant un frisson sur ma peau. Puis, sans prévenir, il attrape mon menton et me force à le regarder.Ses yeux. Brasiers glacés.— Regarde-moi, murmure-t-il.Je le fais.Il scrute mon visage, cherche quelque chose. Un signe d’hésitation ? Une peur ?Je n’en montre aucune
AleksandrMaëlys est encore étendue sur le lit, la peau marquée de rouge, les poignets liés par la soie. Sa poitrine se soulève rapidement, son souffle court, les pupilles dilatées. Je pourrais la contempler ainsi des heures, à la lisière de l’abandon, entre douleur et extase. Mais ce n’est pas assez. Pas encore.Je veux qu’elle se perde complètement.— Ouvre la bouche, ordonné-je d’une voix rauque.Ses lèvres s’entrouvrent légèrement, hésitantes, comme si elle anticipait déjà ce qui allait suivre. Je glisse lentement deux doigts entre elles, explorant la chaleur humide, la douceur de sa langue. Ses paupières papillonnent, et son regard accroche le mien, suppliant et rebelle à la fois.— Bonne fille, soufflé-je en appuyant légèrement.Elle gémit autour de mes doigts, et l’idée qu’elle se soumette ainsi, après m’avoir défié, m’électrise. Mais je ne suis pas prêt à lui donner ce qu’elle désire. Pas si vite.Je retire mes doigts, traçant la courbe de son menton du bout de l’index.— Dis-
MaëlysJe suis à bout de souffle. Mon corps est tendu, tremblant, suspendu à la volonté d’Aleksandr. Mes poignets sont toujours liés, ma peau marquée de sa présence. Tout chez lui est calculé, précis. Un prédateur qui savoure chaque seconde de ma reddition.Il tourne autour de moi, lentement, et je sens le poids de son regard sur ma peau nue.— Regarde-moi, Maëlys.Sa voix est un ordre. Je relève la tête, plongeant dans l’abîme de ses yeux sombres.— Tu es belle quand tu te bats, murmure-t-il. Mais tu es encore plus exquise quand tu cèdes.Je refuse de répondre. Il aime ce combat, cette tension qui nous lie autant qu’elle nous consume.— Je vais te faire comprendre ce que signifie être mienne.Je frissonne. Ses mots s’infiltrent sous ma peau, résonnent dans mon ventre. Il avance d’un pas, puis un autre, jusqu’à ce qu’il soit tout contre moi. Son souffle effleure mon cou, sa main se glisse le long de ma taille, caresse lentement mes flancs.Puis, il recule.Le vide qu’il laisse est ins
MaëlysJe suis suspendue entre l’anticipation et l’effroi. L’air est lourd, chargé de tension, de cette attente insoutenable qu’Aleksandr maîtrise à la perfection. Chaque battement de mon cœur est un tambour dans ma poitrine, chaque inspiration un supplice.Je suis à lui.Je l’ai dit.Je l’ai murmuré entre deux soupirs, entre deux morsures de plaisir et de tourment. Et maintenant, il compte bien me le faire ressentir jusqu’au plus profond de mon être.— Mets-toi à genoux.Sa voix est un ordre, sans appel.Je déglutis.— Fais-le, Maëlys.Mon corps répond avant même que mon esprit ne réalise. Mes genoux touchent le sol dans un froissement presque silencieux. Mon souffle est court. L’air autour de moi est glacé, mais mon sang bout.Aleksandr me domine de toute sa hauteur, son regard braqué sur moi avec une intensité qui me brûle. Il me teste, il me pousse à bout, il veut voir jusqu’où je suis prête à aller.Il passe un doigt sous mon menton et relève mon visage vers lui.— Regarde-moi. T
MaëlysJe suis toujours enchaînée à lui.Mon souffle est court, mes muscles tremblent sous l’assaut qu’il vient de me livrer, et pourtant, il ne me relâche pas. Aleksandr reste là, ancré en moi, comme s’il refusait d’abandonner son emprise. Sa main effleure ma hanche avec une douceur trompeuse, contrastant violemment avec la brutalité dont il vient de faire preuve.— Tu es parfaite comme ça, murmure-t-il.Je ferme les yeux, laissant son souffle chaud caresser ma peau. Chaque nerf de mon corps est à vif, consumé par l’empreinte qu’il laisse sur moi.— Tu m’appartiens, Maëlys. Et je ne laisserai jamais personne t’arracher à moi.Un frisson me parcourt.Il se redresse lentement, ses doigts s’attardant sur les marques qu’il a laissées sur mes cuisses, sur ma peau rougie par la morsure de son désir. Il les caresse avec une satisfaction possessive, son regard d’or brûlant s’attardant sur chaque détail de mon corps marqué par lui.— Regarde-toi, murmure-t-il. Regarde comme tu es belle quand
MaëlysJe suis à genoux devant lui.Le parquet froid mord ma peau, mais c’est le regard d’Aleksandr qui me brûle le plus. Son ombre s’étend sur moi, étouffante, possessive. Il n’a même pas besoin de parler. Son silence est un ordre en soi.Il m’observe, ses prunelles glacées fendant mes résistances comme un scalpel.— Dis-le, Maëlys.Ma gorge se serre.Il veut l’entendre. Il veut que je lui donne cette place, que je verbalise son emprise sur moi.Je ferme les yeux, cherchant un dernier souffle de courage.— Monsieur…Le claquement sec de sa main sur ma joue me prend de court. Pas violent. Juste assez pour me réveiller, pour me faire comprendre que ce n’est pas suffisant.— Encore.J’inspire profondément.— Maître…Un silence. Il me laisse suspendue à mon propre aveu, piégée dans cette confession qui change tout.Puis ses doigts glissent sur mon menton, relevant mon visage.— Bonne chienne .Une chaleur honteuse dévale mon ventre.Je devrais me révolter. L’insulter. M’enfuir.Mais je r
MaëlysJe ne suis plus qu’une ombre de moi-même, une silhouette frémissante suspendue dans cet instant hors du temps. Chaque cellule de mon corps est tendue, brûlante, consumée par la volonté d’un seul homme. Aleksandr.Il me domine, entièrement. Par sa présence. Par ses gestes. Par son regard qui m’engloutit, m’enchaîne.Je suis à genoux, nue, offerte, le souffle court. Son ombre m’écrase, et je frémis sous la morsure du cuir qui danse encore sur ma peau, imprimant sa marque, son autorité.— Dis-moi à qui tu appartiens, murmure-t-il en faisant lentement le tour de mon corps brisé par le plaisir et l’attente.— À vous, Maître.Le mot est devenu une évidence. Une vérité absolue.Il s’accroupit devant moi, ses doigts froids capturant mon menton, relevant mon visage vers lui. Ses yeux sombres sont un abîme où je sombre sans résistance.— Regarde-moi quand tu me parles.Je m’exécute, happée par la noirceur glaciale de son regard.— Je vais te prendre comme tu n’as jamais été prise, Maëlys
MaëlysJe suis là, allongée à ses côtés, et pourtant je me sens à des kilomètres de lui. Non pas que son corps soit loin, il est toujours contre moi, cette chaleur constante, ce poids rassurant qui m'envahit, me recouvre, mais dans mon esprit, je suis ailleurs, égarée. Chaque pensée semble se heurter à une frontière invisible, une limite floue que je n'arrive pas à franchir. Tout en moi est saturé de lui, de ses gestes, de ses paroles, mais aussi de cette tension intangible, celle qui me fait me demander qui je suis devenue, et surtout, pourquoi cela me fait si mal.Je ferme les yeux, et tout m'envahit à nouveau. Ce n'est pas le silence qui m'effraie, mais tout ce qu'il charrie avec lui. Ce vide qui n'a de sens que par la présence de l'autre, de lui. Mon esprit vacille entre l'envie de fuir et celle de m'abandonner totalement, comme si je pouvais me perdre dans cette mer de sensations contradictoires. Le besoin d’être avec lui se heurte à la peur d’être trop proche, trop liée, trop dé
MaëlysJe me réveille avant lui.Son bras est toujours autour de ma taille, possessif, lourd, brûlant. Son souffle est calme, mais son emprise sur mon corps, elle, ne dort jamais. Je le sens même dans mon sommeil, cette présence, cette chaleur, cette vigilance presque animale qui ne me lâche plus.Je n’ose pas bouger. Pas encore.Mon corps me fait mal, délicieusement. Chaque parcelle de peau me rappelle ce qu’il a fait. Ce que j’ai laissé faire. Ce que j’ai voulu. Ce que j’ai réclamé.Je ferme les yeux.Et je revois ses doigts autour de ma gorge.Sa bouche sur la mienne.Sa voix murmurant que je suis sienne.Et je le suis.Je le suis trop.Je me suis donnée à lui avec une telle intensité que je ne sais plus où je commence, où je finis.Est-ce qu’on peut aimer à en perdre son propre nom ?Est-ce qu’on peut appartenir à quelqu’un à ce point, au point de ne plus savoir si ce qu’on ressent vient de soi ou de l’autre ?Est-ce que je me suis effacée ou révélée dans cette dépendance ?Je me
AleksandrJe la tiens contre moi, mes bras autour de son corps comme un verrou, une garde, un refuge. Même si son souffle calme et régulier me dit que je l'ai déjà conquise mille fois ce soir, il n'y a pas assez de conquêtes. Ce n'est jamais suffisant. Ce ne le sera jamais. Je veux la refaire mienne, encore et encore. La ravir, la brûler dans une autre réalité où il n'existe qu'elle et moi, là où le temps se suspend, là où rien n'échappe à notre étreinte.Maëlys respire lentement, paisible, mais je vois la tension qui subsiste dans ses doigts, qui s'accrochent à la nuque de mon dos comme si elle craignait de me perdre, d'une manière ou d'une autre. Pourtant, c'est moi qui suis pris au piège. Prisonnier de sa chaleur, de sa lumière, de cette âme pure et tumultueuse qui fait naître en moi des ténèbres que je ne connaissais même pas. Chaque seconde, je me sens dévoré, aspiré par cette énergie qu'elle dégage. Une énergie que je veux, que j'ai besoin de contrôler, de faire mienne, à tout p
MaëlysJe flotte entre deux mondes, suspendue entre la douceur brutale de ses gestes et le chaos incandescent qu’il a semé en moi.Chaque respiration me coûte, chaque battement de cœur résonne comme un rappel : il est partout.En moi. Sur moi. Autour de moi.Aleksandr ne relâche pas son étreinte.Ses bras sont un piège, un refuge.Sa main large caresse lentement le creux de mon dos, dessinant des cercles lents, possessifs, comme pour imprimer davantage sa présence dans ma chair, dans mon souffle, dans mon sang.— Tu es à moi, Maëlys. Plus rien d’autre ne compte.Sa voix vibre contre ma peau, grave, implacable, et je sens sa promesse me traverser de part en part.Je ferme les yeux, m’accrochant à lui comme on s’accroche à l’air quand on se noie.Je veux disparaître en lui. Devenir sienne dans une fusion irrévocable.Il se redresse légèrement, m’obligeant à relever le visage vers lui, sa poigne douce mais autoritaire sous mon menton.Ses doigts effleurent la trace invisible qu’il a lais
MaëlysLa nuit semble se refermer sur moi, lourde et suffocante, comme un voile de ténèbres prêt à m’engloutir. Chaque bruit résonne à l’intérieur de moi avec une acuité insupportable : le frôlement du tissu, le craquement du parquet sous ses pas, le froissement de sa respiration. L’air lui-même paraît chargé de son autorité, de son emprise invisible, et je n’ai plus aucune échappatoire.Aleksandr me dévisage sans ciller. L’ombre de son sourire flotte sur ses lèvres, fine, arrogante, un avertissement autant qu’une promesse. Son regard est une lame : il dissèque mes résistances, fouille mes failles, grave sa domination jusque dans les recoins les plus obscurs de mon être.— À genoux.Le murmure fend l’air comme un coup de fouet. Pas une hésitation dans sa voix. Pas de place pour le doute.Je m’exécute, mes jambes cédant sous la force de son ordre autant que sous la tension brûlante qui vrille mon ventre. Le sol glacé mord la peau tendre de mes genoux, mais je n’y prête aucune attention
MaëlysLe silence dans la salle est pesant. Tous les regards sont braqués sur nous. Aleksandr avance d’un pas assuré, me tenant fermement par le poignet. Je pourrais reculer, protester, mais il le sait autant que moi : je ne le ferai pas.Le collier autour de mon cou serre un peu plus mon souffle, non pas par sa matière, mais par tout ce qu’il représente. Un engagement tacite. Une soumission revendiquée.Nous atteignons le centre de la salle. Aleksandr se retourne lentement vers moi, ses prunelles sombres m’avalant toute entière.— Déshabille-toi.Un frisson glacial me traverse. Mon cœur s’emballe, et mon esprit vacille entre défi et obéissance.— Ici ?Son sourire est lent, carnassier.— Ici.Autour de nous, des murmures s’élèvent, une tension palpable enserre l’air. Je sens chaque regard peser sur moi, chaque respiration suspendue.Aleksandr attend. Il ne répétera pas son ordre.Mes doigts tremblent légèrement lorsque je fais glisser la fermeture de ma robe. Le tissu glisse sur ma p
MaëlysLa chaleur du club pulse encore sur ma peau alors qu’Aleksandr m’entraîne hors de la salle. Sa main ferme enserre mon poignet, son emprise indiscutable, possessive. Derrière nous, les murmures persistent, témoins silencieux du spectacle auquel ils viennent d’assister.Mon corps est encore engourdi du jeu qu’il a imposé, de la fièvre qu’il a attisée sans jamais m’accorder la délivrance. Il m’a exposée à son pouvoir, à son désir, sans jamais me libérer. Et maintenant, alors que nous pénétrons dans l’ascenseur qui mène à son bureau, je sens la tension se resserrer autour de nous comme un piège.Les portes se referment.Aleksandr presse un bouton, et d’un geste brutal, il me plaque contre la paroi de l’ascenseur.— Tu as aimé jouer avec moi ce soir ? Sa voix est un murmure dangereux contre mon oreille.Je suis à bout de souffle, mon corps tendu d’un désir douloureux.— Réponds, Maëlys.Je le regarde, les lèvres entrouvertes, la respiration hachée.— Oui, Monsieur.Ses yeux s’illumi
MaëlysIl s’approche lentement, son ombre m’enveloppant, sa chaleur me consumant. Ses doigts effleurent mon poignet, puis remontent lentement le long de mon bras. Chaque contact est une promesse silencieuse, une mise en garde autant qu’une provocation.— Tu comprends ce que tu es en train de provoquer, murmure-t-il contre mon oreille.Je ferme les yeux un instant, savourant le frisson qui me traverse. Oui, je comprends. Et je l’ai voulu.D’un geste précis, il m’attire contre lui, son corps fermement ancré au mien. Il ne parle pas tout de suite. Il attend que je cède, que je laisse tomber cette dernière résistance, ce semblant de contrôle que je prétends encore posséder.Et quand enfin je relâche un soupir tremblant, il agit.Sa main s’empare de ma nuque, sa prise ferme mais maîtrisée. Son autre main glisse sur ma hanche, puis s’arrête juste là où il sait que l’attente devient insoutenable.Mon corps s’enflamme sous son autorité.Son souffle est chaud contre ma peau lorsqu’il murmure :
MaëlysLe silence dans le club est pesant, chargé d’une tension qui fait vibrer l’air autour de moi. Je suis toujours à genoux, mon souffle court, mon cœur cognant contre ma cage thoracique. Aleksandr me domine de toute sa hauteur, son regard d’acier rivé sur moi, impénétrable. Autour de nous, les spectateurs retiennent leur souffle. Ils attendent.Je le sens, cette attente. Cette fascination trouble qui flotte dans la pièce.Mais il n’y a que lui qui compte.Il se penche, ses doigts effleurant ma joue, une caresse aussi douce qu’insidieuse. Puis, sans prévenir, il agrippe ma nuque, m’obligeant à lever la tête plus haut. Son emprise est implacable, possessive.— Je t’ai prévenue, murmure-t-il.Je frémis.— Je t’ai laissé jouer avec mes limites, tester jusqu’où tu pouvais aller.Sa voix est un murmure tranchant.— Mais maintenant, c’est à mon tour de te rappeler où est ta place.Il se redresse lentement et me contemple comme une œuvre qu’il s’apprête à modeler selon sa volonté.— Relèv