LÉALa nuit s’est éteinte doucement, sans violence.Pas de fin brutale. Juste l’effacement progressif d’un monde à deux, bâti entre quatre murs, entre deux peaux, entre deux souffles.Ce silence, si lourd et si doux à la fois, s’étirait autour de nous, suspendu dans l’air immobile.Il dort enfin, là, contre moi, comme une évidence que je n’osais plus espérer.Je le regarde, lové contre moi, ses traits apaisés comme je ne les ai jamais vus. Chaque respiration calme me rappelle qu’il est là, vraiment.Son bras enroulé autour de ma taille garde cette force douce, une possession tranquille qui m’émeut au point de sourire malgré moi.Il n’a pas fui. Il n’a pas repoussé. Il a cédé. Mieux : il a choisi.Et dans ce choix silencieux, il m’a offert le plus grand des abandons.Je me redresse un peu, juste assez pour observer son visage à la lumière douce du matin.Ses paupières closes, ses longs cils sombres qui se posent délicatement sur ses joues, la courbe de sa bouche détendue, presque fragi
Terakhir Diperbarui : 2025-06-04 Baca selengkapnya