ISADORAJe reste assise là, immobile, contre ce mur froid qui me renvoie l’écho de mon souffle trop rapide, trop lourd, trop rauque, comme un tambour sourd qui bat dans mes tempes, dans mon ventre, dans cette poitrine oppressée qui refuse de se calmer, qui refuse de baisser la garde.Le corps est en vrac, chaque muscle tendu, crispé, épuisé sans repos, les jambes lourdes, comme engluées dans un vide qui s’étire, qui s’étire et qui ne s’arrête pas, un vide affreux qui suce le peu de force qu’il me reste.Le cœur, lui, il tourne en vrille, il s’emballe, il cogne contre mes côtes comme une bête enfermée, affolée, enragée, prête à exploser ou à s’éteindre, je sais pas, je sais plus, c’est comme un feu qui brûle trop fort, sans flamme, juste une chaleur glaciale qui me glace les entrailles.Le cerveau, il surchauffe, il tourne à vide, il crie dans ma tête des milliers de pensées folles, insensées, un torrent d’images, de souvenirs, de mots qui s’entrechoquent, qui s’écrasent les uns contre
Huling Na-update : 2025-07-13 Magbasa pa