Lahat ng Kabanata ng Ma protegée: Kabanata 11 - Kabanata 20

Chapitre 11Point de vue d’AprilL’eau fraîche glissait le long de ma peau, comme une caresse légère qui m’aidait à oublier, le temps de quelques brasses, la prison dorée dans laquelle j’étais enfermée. Depuis mon arrivée dans ce manoir, la piscine était devenue mon échappatoire. Quand mes pensées devenaient trop lourdes, quand les murs de ma chambre semblaient se refermer sur moi, je venais ici. L’eau était mon refuge.Je plongeai à nouveau, mes cheveux volant derrière moi, et pendant quelques secondes, sous l’eau, je trouvai la paix. Plus de cris, plus de menaces, plus de regards méfiants. Juste le silence apaisant et le mouvement régulier de mon corps.Mais chaque fois que je remontais à la surface, la réalité m’écrasait de tout son poids. Des gardes, armés, stationnés autour de la piscine, me suivaient du regard. Je pouvais presque sentir leurs yeux glisser sur ma peau, et cela me donnait envie de disparaître sous l’eau pour toujours.Je finis par sortir de la piscine, essoufflée,

Chapitre 13Point de vue de LeonardoL’odeur acre de la fumée froide collait à mes vêtements. La pièce, mal éclairée, résonnait du brouhaha habituel : verres qu’on repose lourdement sur la table, éclats de voix, bruits de chaises raclant le sol. C’était notre lieu habituel pour ce genre de rencontre — discret, isolé, sécurisé. Du moins, c’est ce que je croyais encore il y a quelques minutes.Autour de la grande table rectangulaire, plusieurs clans avaient envoyé leurs représentants. On parlait chiffres, cargaisons, routes maritimes. L’argent sale circulait comme de l’eau, et bientôt il serait blanchi à travers nos réseaux. Puis venait le sujet brûlant : les armes. J’écoutais d’une oreille attentive, mon verre de whisky à la main, mon cousin Alessandro assis à ma droite.Depuis notre dispute au sujet d’April, une froideur glaciale s’était installée entre nous. On se parlait à peine, seulement lorsque c’était nécessaire pour les affaires. Lui n’avait pas digéré mon choix. Moi, je n’étai

Chapitre 15Point de vue d’AprilUn bruit sec déchira le silence du petit matin et me fit sursauter. Je me redressai d’un bond, le cœur battant à tout rompre. Je mis quelques secondes à comprendre où je me trouvais. La chambre baignait dans une lumière gris pâle : l’aube commençait à poindre derrière les rideaux tirés. Tout semblait encore figé dans ce moment fragile où la nuit cède sa place au jour. Tout, sauf ce son qui m’avait glacé le sang.Je crus d’abord avoir rêvé. Mais soudain un deuxième coup de feu résonna, plus violent encore, suivi de cris étouffés. Non, ce n’était pas mon imagination.Mon souffle se bloqua dans ma gorge. Ma main tremblante se plaqua contre ma poitrine, comme si je pouvais calmer les battements affolés de mon cœur par la seule force de ma volonté.Je quittai le lit d’un pas incertain. Le sol froid me fit frissonner. Chaque mouvement paraissait résonner dans le silence pesant du manoir. J’avais l’impression que mes pas résonnaient comme des tambours de guer

Chapitre 17Point de vue d’AprilLa colère éclata en moi comme un torrent déchaîné. Je sentais chaque muscle de mon corps se tendre sous l’effet de cette frustration accumulée depuis des jours, des semaines peut-être. J’étais épuisée de me cacher, de fuir, de survivre dans une vie qui ne m’appartenait pas. La peur m’avait tenue captive trop longtemps, et maintenant, elle cédait la place à la rage, à une furie qui n’avait plus de frein.— Combien de temps vais-je rester enfermée ici ? Combien de temps vais-je devoir me cacher de mon frère ? criai-je, ma voix tremblante mais chargée d’une détermination farouche.Chaque mot que je prononçais résonnait dans le bureau, ébranlant l’air épais de tension et de fumée de cigarette. Mon regard se posa sur Leonardo, et je vis cette froideur impénétrable qui faisait sa réputation. Mais pour la première fois, je ne voulais pas céder à la peur. Non. Je voulais affronter la vérité. Affronter tout ce qui me retenait captive.— Je n’en peux plus ! m’é

Chapitre 19 Point de vue d’AprilLe soleil de l’après-midi baignait le jardin d’une lumière douce. Les rayons filtraient à travers les feuillages, dessinant sur le sol des ombres mouvantes qui donnaient à l’endroit un air presque paisible. Pour la première fois depuis longtemps, j’avais trouvé un coin où le silence m’apaisait : la balançoire en bois installée près des rosiers.Habillée d’une robe fleurie qui flottait au gré de la brise, les cheveux attachés à la va-vite, j’essayais de m’évader à travers les pages du roman que j’avais entre les mains. La balançoire grinçait doucement, comme un souffle régulier, accompagnant ma lecture. Pendant quelques instants, j’avais presque réussi à oublier le manoir, ses murs oppressants, et surtout l’homme qui hantait chacune de mes pensées.Mais bien sûr, il fallait que cette illusion s’écroule.Je levai les yeux, et mon souffle se coupa.Leonardo.Il venait d’apparaître dans mon champ de vision, avançant d’un pas lent, presque félin, comme s’