All Chapters of Enchaînée à l’héritier de la mafia: Chapter 31 - Chapter 40

{Point de vue de Rosa} L'odeur du café me réveille avant la lumière du soleil. Encore. C'est faible au début. C’est amer et riche, il dérive par la porte entrouverte. L’espace d’une seconde, je crois que je suis de retour chez moi, avant le chaos, avant les armes et les mensonges. Puis j'entends des pas en bas. Des pas lourds et délibérés, et l’illusion se brise. Droite. Chicago. Une autre planque. Une autre matinée à faire comme si les murs ne bourdonnaient pas de danger. J’enfile un sweat-shirt et je baisse la tête. Jericho est déjà dans la cuisine, les manches de chemise retroussées jusqu'aux coudes, les cheveux mouillés par la douche. La lumière traverse les stores et traverse le côté de son visage. C’est trop domestique, trop calme, et ça ne semble pas bien parce que nous n’avons pas de matinées comme celle-ci. Non sans sang ni soupçon quelque part à proximité. Il lève les yeux quand il m'entend. "Tu te lèves tôt." "Toi aussi." Il montre la cafetière. "Vieilles habitud

{Point de vue de Rosa} La ville bourdonne différemment la nuit. Plus calme, mais vivant. Comme un secret, il refuse de le partager. Nous marchons côte à côte sur le trottoir glissant de Chicago, nos pas résonnant dans la bruine. Les lampadaires projettent des halos jaunes qui scintillent dans les flaques d'eau, et de temps en temps, le bruit d'une voiture éclaboussant l'asphalte mouillé traverse l'air. Je resserre mon manteau autour de moi. L’endroit vers lequel nous nous dirigeons, The Lantern, est caché entre un prêteur sur gages abandonné et un fleuriste qui n’ouvre que le matin. Personne du cercle de Vecchio ne penserait à regarder ici. Jéricho s'en est assuré. Lorsque nous atteignons l’entrée, la faible pulsation de la musique nous accueille. Un lent riff de saxophone s’enroule dans l’étroite cage d’escalier. Jericho m'ouvre la porte et, pour une fois, il n'y a pas de sourire narquois ou de lueur taquine, juste une discrète politesse. À l’intérieur, tout n’est qu’une douc

{Point de vue de Rosa} La ville défile en traînées grises et oranges, les lumières saignant dans le pare-brise alors que nous roulons vers le sud. Chicago est différente quand on la quitte. Il a l’air plus froid, plus vide, comme s’il vous regardait partir et faisait semblant de s’en moquer. Cody est au volant, une main lâche sur le volant, l’autre tambourinant contre le côté de la porte. Ses yeux se tournent vers le rétroviseur toutes les quelques secondes, à la recherche de queues. Il ne parle pas. Moi non plus, pas au début. Le SUV de Jericho reste deux voitures derrière, noir et banalisé. Il a insisté sur la distance. Il a dit que cela attirerait moins l'attention. J'ai dit que nous serions plus en sécurité de cette façon. Cela ressemble à un autre mensonge que nous avons tous deux convenu de ne pas remettre en question. J’appuie ma tête contre la fenêtre et regarde l’horizon se rétrécir dans le miroir. Le léger bourdonnement des pneus remplit le silence, régulier et hypnoti

{Point de vue de Rosa} Le bourdonnement du moteur est actuellement la seule chose constante au monde. Tout le reste me semble irrégulier, comme des bords éclatés d'adrénaline et de silence qui me coupent à chaque kilomètre qui passe. La voiture de Cody sent légèrement le café et l’huile d’arme à feu, le genre de parfum qui s’infiltre dans le tissu des sièges, peu importe combien vous frottez. Jericho est assis sur la banquette arrière, un bras posé nonchalamment sur le bord de la porte, l'autre traçant des cercles vides sur sa cuisse comme s'il luttait pour avoir l'air calme. Il n'est pas calme. Je peux le sentir. Nous retournons au refuge. Jericho a pensé que les coordonnées étaient probablement un piège s'ils pouvaient nous attaquer à mi-chemin. Les yeux de Cody scintillent un instant dans le rétroviseur, puis sur moi, nous surveillant, essayant probablement de déterminer si nous sommes sur le point de nous entre-tuer ou de nous embrasser. Je ne saurais pas ce qui serait pire

{Rosa’s POV} The world feels too still in the morning. That kind of stillness that doesn’t comfort, it warns. The light that filters through the curtains is pale and reluctant, cutting weak lines across the hardwood floor. Cody’s already awake somewhere in the house. I can hear the faint hum of his laptop and the low murmur of him on the phone.Jericho’s voice drifts in too, low, steady, giving orders I can’t quite make out.I’m sitting on the edge of the bed, boots half-laced, coffee cooling on the nightstand, trying to find some reason to stand up. Every muscle in my body aches, not from the fight, not even from the tension, but from the weight of holding it all together.The air smells like burnt toast and cheap coffee. It feels too domestic for what we are. Too normal.I finally pull myself up and walk toward the kitchen. Cody’s at the table, half-buried in wires and open files, hair messy, eyes bloodshot. Jericho’s by the door, phone pressed to his ear, shoulders stiff. He doesn