All Chapters of Enchaînée à l’héritier de la mafia: Chapter 41 - Chapter 50

{Point de vue de Rosa} La voix de Cody traverse le bourdonnement statique de la planque comme un couteau. "Nous avons un problème." Il est penché sur l’ordinateur portable, la lueur de l’écran lui éclairant le visage d’un bleu pâle. Il est minuit bien passé, mais il n’a pas bougé de sa chaise depuis des heures. Le seul son jusqu'à présent avait été le tapotement rythmé de ses doigts et le doux sifflement du radiateur essayant de redonner vie à l'air froid. Jericho lève les yeux d'où il nettoie son arme, d'un mouvement vif, la mâchoire serrée. Je ne prends même pas la peine de prétendre que je ne le regardais pas et sa façon de bouger avec une précision mécanique, comme si la violence était une langue qu'il parlait couramment à la naissance. « Quel genre de problème ? » demande-t-il. "Le genre qui te regarde", marmonne Cody. Son ton est sec, concentré, comme c'est le cas lorsqu'il a deux longueurs d'avance sur tout le monde et qu'il déteste ça. "Quelqu'un trace les mêmes chemins

{Point de vue de Rosa} La nuit refuse de se terminer. Chaque seconde s’étire, longue et fine, comme si elle avait peur de se briser. Cody est déjà en train de mettre la technologie dans son sac. Les câbles, les lecteurs, les caméras démontées, la clé USB fissurée que Jericho a écrasée sur le sol. Ses mouvements sont rapides mais serrés, du genre de ceux qui proviennent d'une panique déguisée en contrôle. Je ne peux pas dire si mes mains tremblent de peur ou d’adrénaline. Peut-être les deux. Jericho n'a pas dit un mot depuis qu'il nous a dit de faire nos valises. Il se déplace dans la maison comme une tempête, silencieux, précis, ses yeux surveillant tout. Sa concentration est terrifiante. Il n’est pas humain quand il est comme ça. Il est autre chose. Quelque chose de froid, d'efficace, taillé dans l'instinct. Je ferme mon sac et le passe sur mon épaule. "Où allons-nous?" Il ne me regarde pas. "Quelque part auquel ils ne s'attendent pas." "Ce n'est pas une réponse." "C'est le

{Point de vue de Jéricho} Cody est parti. Le bruit de la porte d’entrée qui claque contre le mur me tire du demi-sommeil dans lequel je m’étais forcé. La lumière du matin est faible et froide, traversant les stores en lignes fines et accusatrices. L’air ne semble pas bon. Trop encore. Je suis debout avant que mon esprit ne rattrape complètement son retard. « Rosa », dis-je brusquement, mais elle bouge déjà. Elle est réveillée, le pistolet à la main, les yeux perçants malgré la fatigue. C’est l’une des choses que j’aime et déteste chez elle. Elle est toujours prête à se battre pour survivre. Elle ne demande pas ce qui se passe. Elle n’est pas obligée. Un regard sur le canapé vide où dormait Cody raconte l’histoire. Mes instincts et ma logique s'affrontent. L’un me dit de courir après, l’autre murmure que c’est trop facile. Un piège. Rosa est déjà à la porte. "Nous ne savons même pas depuis combien de temps il est parti." "Assez longtemps", je marmonne. "Il n'a pas pris son ar

{Point de vue de Rosa} La tempête démarre tranquillement. Une pluie lente et forte qui frappe contre la fenêtre comme si elle testait les faiblesses du verre. Le genre qui ne rugit pas. Cela persiste. En attendant. Jericho est toujours près de la fenêtre, le dos droit, les épaules tendues. La lampe de poche posée sur la table entre nous projette son ombre longue et étrange sur le mur, le sculptant en quelque chose de mythique. Comme s’il était à moitié homme, à moitié avertissement. Je m'allonge sur le canapé, faisant semblant de dormir. Faire semblant de ne pas le regarder. Toutes les quelques minutes, des éclairs éclatent quelque part au loin, peignant son visage en blanc pendant une fraction de seconde et à chaque fois, je vois la même chose. Se concentrer. Peur qu’il ne nomme pas. L’épuisement, il ne l’admettra pas. Il n’a pas détourné le regard une seule fois de la fenêtre. Je murmure: "Tu peux t'asseoir, tu sais." Il ne se retourne pas. "Si je m'assois, je m'endors." "T

{Rosa’s POV} Morning breaks through a slit in the curtains, slicing gold across the dusty floorboards. I’ve been awake for hours, listening to the sound of Jericho pacing downstairs. He’s trying to be quiet, but the floor betrays him. Every creak, every muttered curse lands like a pulse beneath my skin.Cody’s return hasn’t settled us. If anything, it’s made the air heavier. Relief only lasts until you realise it might be temporary.I drag myself out of bed, the hardwood cold under my feet, and stand in the doorway for a moment, gathering the edges of my composure like armour. Downstairs smells like stale coffee and gun oil, our new brand of domesticity.Jericho’s leaning against the kitchen counter, arms crossed, his shirt wrinkled from a night without sleep. Cody sits at the table, bandaged and hollow-eyed, tapping a USB drive against his knuckles. Between them, a laptop hums, its glow reflecting off the barrel of Jericho’s gun.“You should be resting,” I say, but it comes out soft