All Chapters of Le play boy sans cœur : Chapter 21 - Chapter 30

Chapitre 22**Point de vue de Frédéric**Je suis Frédéric Woldof, cinquante-cinq ans, Américain de naissance et fier père d’Elenie, la lumière de ma vie. Ah, Elenie… cette merveille, ma fille unique, ma seule famille, ma seule richesse véritable. Depuis qu’elle est née, elle a été mon moteur, mon souffle dans les moments les plus sombres, et ma raison de continuer quand tout semblait s’effondrer. Aujourd’hui, je me réveille après une opération cruciale. Mon cœur bat vite, un mélange de peur et d’espoir. Le corps fatigué mais vivant, je sens que ce moment est un tournant.Je cligne doucement des yeux pour m’habituer à la lumière éclatante de la chambre d’hôpital. L’odeur stérile me saisit, mais elle me rappelle que je suis en vie. Je sens un léger vertige alors que je bouge mes jambes, toujours enveloppées dans des bandages. Le silence est presque religieux, seulement ponctué par le bip régulier du moniteur et le murmure lointain des couloirs. J’essaie de respirer calmement, mais mon c

Chapitre 24Point de vue de FerdinandLes mains dans les poches, je marchais lentement dans les allées de mes locaux. Autour de moi, tout le monde s’activait dans une effervescence joyeuse. Les couloirs vibraient au rythme des préparatifs de la fête annuelle de l’entreprise. Des employés riaient, d’autres accrochaient des guirlandes argentées, certains testaient la musique, et un parfum de pâtisseries flottait déjà dans l’air.Je les observais de loin, étranger à toute cette agitation.Je n’avais jamais participé à cette fête. Pas une seule fois en toutes ces années. J’envoyais toujours un représentant pour me remplacer, quelqu’un pour sourire, trinquer, dire deux mots sur ma “présence spirituelle”.Mais cette fois… quelque chose en moi hésitait.Mon regard se posa sur elle.Elenie.Elle se tenait au bout du couloir, un dossier à la main, un sourire étirant doucement ses lèvres tandis qu’elle plaisantait avec deux collègues. Un rire clair, spontané, s’échappa d’elle.Et à cet instant,

Chapitre 26 Point de vue de FerdinandJe me suis réveillé ce matin avec une humeur massacrante, le visage tiré et les muscles tendus. Une tasse de café noir brûlant dans les mains, je fixais le plafond de mon immense appartement sans même goûter à la chaleur réconfortante de la boisson. La nuit avait été courte, agitée par des pensées que je n’arrivais pas à chasser : l’image d’Elenie et d’Eric, son associé, était encore imprimée dans mon esprit comme une brûlure. Le simple souvenir de leur échange de regards me donnait des nausées. Non, ce n’était pas possible. Elle ne pouvait pas être avec un autre homme. Personne d’autre ne pouvait l’approcher. Personne.J’ai posé la tasse sur le comptoir de marbre de ma cuisine, la pression dans mes mains laissant échapper un grincement métallique sur le mug. Mon cœur battait à toute vitesse et, malgré mes efforts pour me calmer, la frustration me consumait. Comment une femme pouvait-elle exercer autant d’attraction et en même temps autant d’irrit

Chapitre 28Point de vue de FerdinandLe salon baignait dans une lumière douce de fin d’après-midi, les rayons filtrant à travers les grandes baies vitrées et projetant des ombres sur les meubles de cuir et de bois massif. Ma mère et Alain discutaient tranquillement, leurs voix se mêlant dans une conversation intime, ponctuée de sourires et de rires légers. Je restais assis sur le canapé, silencieux, les mains croisées sur mes genoux, mais mon esprit était loin de cette scène familiale apaisante.Je ne participais pas à la conversation. Comment pourrais-je ? Mon esprit ne cessait de revenir à elle, à **Elenie**, à ce sourire énigmatique qu’elle m’avait lancé la veille, à ce regard qui m’avait transpercé quand je lui avais demandé si elle était réellement en couple avec Éric. Elle ne m’avait pas répondu. Pas un mot. Ce silence me brûlait de l’intérieur, me laissait avec une frustration presque physique. Je voulais savoir, il me fallait savoir. Et cette simple pensée me fit serrer les

Chapitre 30Point de vue d’ElenieLa bibliothèque était silencieuse, presque solennelle. Les étagères anciennes regorgeaient de livres reliés, et l’air sentait le bois ciré et le papier ancien. Je m’y étais réfugiée pour échapper au tumulte du bureau et aux murmures incessants de mes collègues. Je parcourais méthodiquement les étagères, posant les doigts sur les tranches des livres, essayant de m’évader, de calmer les pensées qui ne cessaient de tourner dans ma tête.J’étais concentrée, plongée dans l’univers des mots, lorsque la porte claqua derrière moi. Je sursautai légèrement et me retournai pour croiser le regard sombre de **Ferdinand**. Mon soupir échappa sans retenue, traduisant toute ma lassitude.— **Elenie…** dit-il, sa voix grave et tendue, comme un coup de tonnerre dans le calme de la bibliothèque. **Pourquoi m’avoir menti sur ta relation avec Eric ?**Je levai les yeux au ciel et laissai échapper un **grommellement exaspéré**. Encore Éric… toujours Éric.— **De quel menso