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Chapitre 7 : Le goût de l’interdit

작가: L'invincible
last update 최신 업데이트: 2025-05-15 17:20:26

Aiden

Je n’ai pas claqué la porte pour fuir.

Je l’ai claquée pour ne pas la prendre.

Chaque muscle hurle.

Chaque battement de mon cœur cogne comme un avertissement.

Je suis à la limite.

Et cette fille cette putain d’étincelle en talons aiguilles me pousse droit dans le feu.

Je dévale les escaliers du club comme un fauve blessé, prêt à mordre.

Ma mâchoire est tendue, douloureuse à force de serrer les dents.

J’ai encore son odeur sur moi, un mélange de sueur, de poudre, de désir.

Elle a laissé une traînée de poison dans ma chair.

Elina.

Elle joue avec des armes qu’elle ne comprend pas.

Elle s’approche de moi comme on frôle un gouffre, avec cette curiosité stupide, suicidaire.

Elle n’a aucune idée de ce que je retiens.

Ce que je contiens.

Ce que je m’interdis.

Ou peut-être qu’elle sait.

Et c’est ça, le pire.

Elle a offert son corps à cette scène, à ces regards lubriques, à cette salle qui ne mérite même pas son ombre.

Et pourtant, dans chaque geste, dans chaque tremblement de ses hanches, elle me parlait à moi.

Comme si elle m’avait cherché. Appelé.

Comme si c’était un cri. Un ordre. Une provocation.

Et moi, comme un con, j’ai répondu.

Je la veux.

Mais je ne peux pas. Pas comme ça. Pas comme les autres.

Ce n’est pas une fille qu’on baise pour se calmer.

C’est un raz-de-marée. Une tempête. Un putain d’ouragan prêt à tout arracher.

Elle est ce genre de femme.

Celle qui vous regarde et vous dit sans un mot : Ose.

Celle qui, dans le même souffle, vous défie et vous supplie de la dompter.

Et moi ? Je suis né pour ça.

Je pousse la porte du club, le froid de la nuit me gifle.

Mais ça ne fait rien.

Je crame de l’intérieur.

J’entends encore les basses vrombir dans mon crâne.

J’ai encore sa voix dans mes veines.

Et cette image sa nuque offerte, ses mains qui tremblaient, ce soupir retenu me hante.

Je serre les dents si fort que j’ai mal à la tête.

Je suis à deux doigts de rebrousser chemin, de la saisir, de l’arracher à ce monde qu’elle croit maîtriser.

Mais je ne bouge pas.

Je suis figé. Prisonnier.

Je reste là, au bord du trottoir, l’air glacé sur ma peau en feu.

Je deviens un animal.

Un alpha enragé qu’on a piqué au cœur.

Et mon téléphone vibre.

GABE : Tu joues avec le feu. Tu t’es déjà brûlé une fois. Oublie cette fille.

Je reste figé, l’écran allumé dans la main.

Mon frère sait. Il me connaît.

Il a vu ce que ça fait, quand je perds le contrôle.

Quand j’aime trop fort.

Quand je détruis ce que je touche.

Quand je m’abîme dans une obsession jusqu’à en perdre la raison.

Mais ce n’est pas pareil.

Elina n’est pas une faiblesse.

Elle est une épreuve. Une frontière.

Un putain de miroir tendu à mes démons.

Elle n’est pas celle qui me fera tomber.

Elle est celle qui me révélera.

Je ne réponds pas.

Je ne peux pas. Il ne comprendrait pas.

Je ne veux pas d’avertissement.

Je veux la vérité. Celle qui me dévore.

Je remonte dans ma voiture.

Mais je ne démarre pas.

Je ferme les yeux.

Et je la vois.

Sa bouche entrouverte.

Ses jambes qui plient sous le vertige.

Sa gorge qui palpite quand je m’approche.

Sa peau tendue comme une corde.

Et cette larme de désir qu’elle a retenue quand j’ai posé la main sur elle.

Ce n’est pas la danse qui m’a rendu fou.

C’est ce qui a suivi.

Ce regard.

Ce moment où elle m’a vu.

Pas l’homme du club.

Moi. Celui que je cache. Celui que je tais.

Et elle n’a pas reculé.

Elle n’a pas fui.

Elle a accueilli le monstre.

Comme si elle en voulait plus.

Comme si elle voulait que je perde le contrôle.

Que je la brise.

Que je l’emporte dans ce monde à part, là où il n’y a ni règles, ni rédemption.

Juste nous.

Juste cette faim.

Et ce frisson qui l’a traversée quand j’ai effleuré sa taille, ce n’était pas de la peur.

C’était de la soumission.

Volontaire.

Offerte.

Elle a dit « touche-moi » sans parler.

Elle a dit « prends-moi » sans supplier.

Et maintenant, je ne peux plus faire marche arrière.

Je rouvre les yeux.

J’allume le moteur.

Mais je ne pars pas.

Je reste là.

Garé. Attentif. Patient.

Parce que je sais.

Je sais qu’elle va sortir.

Tôt ou tard.

Et qu’elle sera seule.

Comme toujours.

Mais ce soir, je ne vais pas la laisser filer.

Ce soir, je vais la suivre.

Pas pour la briser.

Pas pour la punir.

Pour lui rappeler.

On ne joue pas avec l’interdit sans en payer le prix.

On ne provoque pas un homme comme moi sans conséquences.

Et surtout : 

On ne réveille pas la bête,

si on n’est pas prête à l’embrasser.

Parce qu’une fois qu’on y a goûté…

Ce n’est plus l’homme qu’on veut.

C’est le monstre.

C’est l’obsession.

C’est la brûlure.

Et moi…

Je suis le feu.

Et je suis prêt à l’engloutir.

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