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Adoptée par le PDG
Adoptée par le PDG
ผู้แต่ง: C-D

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ผู้เขียน: C-D
last update ปรับปรุงล่าสุด: 2025-10-14 08:08:00

Il y a un mois, César tournait en rond dans son immense salon aux lignes épurées, envahi par une inquiétude qu’il ne parvenait plus à contenir. Ce matin-là, au réveil, il avait reçu un appel bref mais lourd de promesses : Tom, son enquêteur privé, tenait une piste sérieuse et allait s'y rendre sans tarder. Il avait bien cru que son cœur allait lâcher. Cela faisait plus de deux ans qu’il portait le titre de mari de Béatrice. Huit mois à peine après leur union, elle s’était évaporée comme une ombre. Quelques jours avant sa disparition, elle avait adopté un comportement étrange, inquiétant même, et depuis, plus aucune trace.

Béatrice… La vision de cette femme rencontrée lors d’une soirée caritative remontait à la surface. Leur mariage n’avait rien de romantique : il était calculé, presque stratégique. Pour César, il représentait une passerelle vers un partenariat lucratif avec Palmer, le père de la jeune femme. Elle s’était montrée affable durant leurs premières rencontres, mais dès qu’ils avaient commencé à se fréquenter, ses défauts avaient éclaté au grand jour : capricieuse, intolérante, impulsive. Tous les signaux d’alarme clignotaient, mais il avait choisi de les ignorer.

Après leur union, la situation s’était détériorée. Elle affirmait être la proie d'entités invisibles, et lui, excédé, s’était mis à prolonger ses heures de travail jusqu’à la nuit. Elle, persuadée qu’il la trompait, s’était repliée dans un silence glaçant, ne répondant plus que par monosyllabes quand il daignait lui adresser la parole. César, en proie au doute et à l’épuisement, avait fait appel à Tom, espérant qu’un professionnel lèverait le voile sur cette disparition.

Il revit en mémoire la dernière fois qu’il l’avait vue. Elle lui avait annoncé son intention de rendre visite à sa mère. Il avait proposé de la conduire, elle avait refusé, arguant de quelques détours à faire. C’était typique de Béatrice : indépendante à l’excès, elle n’acceptait aucune entrave à sa liberté. Il l’avait donc laissée partir. Plus tard, dans un élan d’inquiétude, il avait appelé sa belle-mère, qui affirma ne pas l’avoir vue depuis des semaines.

Une sonnerie soudaine rompit le flot de ses pensées. Son téléphone vibra sur la table basse. « Allô ? » lança-t-il d’une voix grave. « Monsieur Thompson, je l’ai localisée. Et elle est dans un sale état », annonça Tom. César ferma brièvement les yeux, soulagé mais inquiet. Sa barbe de plusieurs jours trahissait ses nuits sans sommeil. « Ramenez-la ici, Tom. » Il coupa la communication et s’écroula sur le canapé, la tête rejetée en arrière.

Pendant ce temps, à quelques kilomètres de là, Jules luttait avec l’équilibre précaire de ses sacs de courses en tentant d’ouvrir sa porte. Après avoir réussi à entrer, elle referma la porte d’un coup de pied et traversa le petit salon immaculé jusqu’à la cuisine, où elle déposa ses achats. Elle inspira profondément. Le jour tant attendu était arrivé. Celui qui allait tout sceller. Une étincelle d’espoir brillait dans ses yeux malgré son appréhension.

Depuis le décès brutal de ses parents deux ans plus tôt, elle s’était noyée dans son travail, jusqu’à ce que la douleur devienne supportable. Ils auraient voulu qu’elle vive, pas qu’elle se laisse sombrer. Alors elle avait décidé de reprendre le fil de ses projets. Elle avait toujours aimé les enfants, et depuis ses années d’adolescence passées à garder ceux des voisins, elle rêvait d’en adopter un lorsqu’elle serait prête. Elle s’était promis de ne pas agir sous le poids du deuil. Ce choix devait naître d’un désir sincère, pas d’un besoin de remplir un vide.

Avec du recul, elle savait que, même si ses parents étaient encore vivants, elle aurait pris cette décision. Sa dernière relation amoureuse, un naufrage universitaire, l’avait définitivement vaccinée contre les hommes. Elle avait surpris son ex-petit ami avec sa colocataire. Dans son propre lit. Le jour de son anniversaire. Depuis, plus question de sentimentalisme. Elle avait mis les romances au placard, fermement décidée à ne plus laisser personne semer le chaos dans son quotidien.

Son téléphone vibra. Elle posa la brique de lait qu’elle tenait et jeta un œil à l’écran. Son cœur se serra. Pas encore… Elle décrocha. « Jules. » C’était Bethany, son avocate. « Je vous en supplie, dites-moi que ce n’est pas un nouveau délai », lança Jules sans attendre.

Après la perte de ses parents, elle avait été informée de la possibilité d’adopter un nourrisson. Inscrite sur la liste d’attente, elle avait finalement été sélectionnée pour une petite fille âgée de deux mois. Tout avait été passé au crible : son dossier, son mode de vie, ses finances. Neuf mois plus tard, l’administration traînait encore. Alors, elle avait dû faire appel à une avocate.

En parallèle, elle préparait la maison : un lit à barreaux, des jouets, tout ce qu’il fallait pour accueillir un bébé. L’essentiel se résumait à cet instant. Le jour du verdict était arrivé.

Bethany avait été un pilier silencieux et déterminé pendant toute la démarche. Le processus d’adoption, d’apparence complexe, s’était révélé étonnamment simple : la mère biologique avait renoncé volontairement à ses droits, et aucun père ne figurait sur les documents. Tout s’était enchaîné avec une fluidité presque irréelle. Jules n’avait jamais été seule. Bethany était restée présente à chaque instant, prête à tout prendre en main si besoin. Pourtant, Jules avait préféré gérer chaque détail elle-même, insistant pour que tous soient pleinement impliqués.

Un éclat de rire fendit l’air, celui de Bethany, taquin et chaleureux.

— Voilà, c’est officiel. Tu es une maman.

Le ton moqueur laissait deviner la joie.

Un sourire illumina le visage de Jules, un sourire vibrant de gratitude et d’émotion. Le cœur tambourinant de bonheur, elle souffla, soulagée :

— Et maintenant ?

— Il va falloir dire adieu à ta décapotable.

Elle rit. La perspective l'amusait plus qu'elle ne l'attristait.

— Avec joie.

Enfin, elle y était. Elle n'était plus en attente, ni dans l’incertitude. Elle était mère. L’euphorie flottait autour d’elle comme l’éclat magique d’un matin de Noël.

Présent. Jules traversa le couloir, s’arrêta devant une porte entrouverte, et entra doucement dans la chambre voisine. Comme si un lien invisible les unissait, sa fille sembla sentir sa présence.

— Maman.

Le mot s’échappa des lèvres de la petite fille, perchée dans son berceau, le regard brillant et les bras tendus vers elle. À chaque fois, ce simple mot enflammait le cœur de Jules. Munchkin avait appris à parler récemment, et « Maman » avait été le tout premier mot qu’elle avait prononcé. Les suivants s’étaient ajoutés, cueillis çà et là, mais celui-ci restait sacré.

Jules avait été surprise au début. Mais très vite, son cœur s'était empli d’une fierté brûlante. Elle s’approcha et souleva doucement la petite Ivy.

— Joyeux anniversaire, Ivy, dit-elle avec tendresse. Un an déjà.

La petite éclata de rire, comme si elle avait compris chaque mot.

Jules la serra contre elle. Rien au monde n’aurait pu la combler davantage. Ivy était un trésor. Sa peau douce, son regard vif, son intelligence étonnante… Elle surpassait, aux yeux de Jules, tous les bébés qu’elle avait rencontrés.

Comment des parents avaient-ils pu renoncer à une telle merveille ? Cette pensée restait pour elle un mystère insondable. Mais l’important, c’était le présent. Ivy était sienne. Et son amour pour elle grandissait sans relâche.

Elle ne cessait de s’émerveiller devant sa beauté, sa douceur, son rire, et surtout, cette petite fossette sur sa joue gauche, ce détail si minuscule et pourtant si symbolique d’un rêve devenu réalité.

Aujourd’hui, Jules comptait bien transformer cet anniversaire en un souvenir inoubliable.

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