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CHAPITRE 54 — LES RACINES ET LES AILES 

Author: Eternel
last update Huling Na-update: 2025-12-15 19:11:45

ÉLÉA

Trois mois. C’est à la fois une éternité et un battement de cil. Trois mois depuis la découverte de la boîte. Depuis le serment dans la terre. Depuis la nuit où nos corps ont scellé notre redécouverte. Et depuis que le script des Échos du Silence est entré dans nos vies.

Aujourd’hui, c’est le jour du départ.

Le jardin n’est plus une promesse. C’est une réalité. Les lavandes ont pris, dégageant une senteur douce et apaisante le soir. Les plants de tomates grimpent le long de leurs tuteurs, portant déjà de petites boules vertes. Les herbes aromatiques forment un tapis dense et odorant. Et au centre, la pierre de Milo veille, entourée maintenant de pensées sauvages, violettes et jaunes, qui ont poussé d’elles-mêmes, comme un acquiescement de la nature.

La maison aussi a changé. Elle respire. Les fenêtres restent ouvertes pour laisser entrer l’air et le soleil. Les ombres ne se cachent plus dans les coins ; elles sont juste des ombres, banales, inoffensives. Nous avons repeint la cha
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    ÉLÉATrois mois. C’est à la fois une éternité et un battement de cil. Trois mois depuis la découverte de la boîte. Depuis le serment dans la terre. Depuis la nuit où nos corps ont scellé notre redécouverte. Et depuis que le script des Échos du Silence est entré dans nos vies.Aujourd’hui, c’est le jour du départ.Le jardin n’est plus une promesse. C’est une réalité. Les lavandes ont pris, dégageant une senteur douce et apaisante le soir. Les plants de tomates grimpent le long de leurs tuteurs, portant déjà de petites boules vertes. Les herbes aromatiques forment un tapis dense et odorant. Et au centre, la pierre de Milo veille, entourée maintenant de pensées sauvages, violettes et jaunes, qui ont poussé d’elles-mêmes, comme un acquiescement de la nature.La maison aussi a changé. Elle respire. Les fenêtres restent ouvertes pour laisser entrer l’air et le soleil. Les ombres ne se cachent plus dans les coins ; elles sont juste des ombres, banales, inoffensives. Nous avons repeint la cha

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