Se connecterLéa
La chambre respire une lumière dorée, filtrée par les rideaux tirés. On dirait que le soleil hésite à partir, curieux de ce qui se trame entre mes draps. Je suis étendue sur le lit, encore marquée par nos ébats. Ma peau pulse doucement, encore chaude, encore sensible. Je sens la sueur sécher le long de mes côtes, mes cheveux épars sur l’oreiller comme une couronne un peu folle. Je ne dors pas, bien sûr. Mon corps parle pour moi. Mes doigts tremblent encore, mes paupières frémissent, mon souffle trahit tout.
Ethan s’approche. Je l’entends malgré son silence. Ou plutôt, je le sens. Le lit s’affaisse légèrement lorsqu’il s’assoit près de moi. Je tourne la tête vers lui, un sourire paresseux aux lèvres.
— Tu ne peux déjà plus te passer de moi, hein ?
Il ne répond pas tout de suite. Ses doigts parlent pour lui. Ils glissent sur ma peau, traçant une ligne lente depuis mon épaule jusqu’à ma hanche. Le frisson me traverse, animal, irrépressible. Quand il remonte vers ma poitrine et pince mes tétons entre son pouce et son index, un gémissement m’échappe.
— Tu es si réactive, murmure-t-il.
Son souffle brûlant descend dans mon cou, sur ma clavicule. Je bascule la tête en arrière pour lui offrir plus de terrain, plus de moi. Sa langue cueille ma sueur. Ses dents goûtent ma peau. Tout mon corps répond, docile, avide.
— Ethan… chuchoté-je.
— Oui, ma belle ?
— Ne me fais pas attendre… s’il te plaît…
Ses doigts s’égarent à l’intérieur de mes cuisses. Je les écarte sans réfléchir. Invitation plus claire que n’importe quelle phrase. Sa main trouve ma chaleur, et je gémis plus fort.
— Tu es déjà prête pour moi, dit-il, admiratif.
— Toujours…
Son sourire est une braise contre ma peau. Il glisse un doigt en moi, lentement. Je me cambre, mes ongles s’enfoncent dans ses épaules.
— Putain, Ethan… plus…
Il ajoute un deuxième doigt, les courbe, touche ce point qui m’anéantit à chaque fois. Je m’étrangle presque en gémissant.
— Tu aimes ça, hein ?
— Oui… continue… ne t’arrête pas…
Il accélère. Mon corps tremble, s’emballe, se désagrège sous ses doigts. Je vais venir, je le sens, c’est là, juste là… mais il ralentit d’un coup.
— Ethan ! protesté-je, la voix brisée.
— Patience, ma belle. Je veux te goûter d’abord.
Il descend le long de mon ventre, ses lèvres dessinant un chemin brûlant jusqu’à l’intérieur de mes cuisses. Mes doigts s’enfoncent dans ses cheveux avant même qu’il n’arrive là où je le veux. Ses doigts s’écartent, son souffle me frôle. Puis sa langue me touche.
Je gémis, un son sauvage, incontrôlé. Il me maintient d’une main ferme, m’empêche de l’entraîner plus profondément. Sa langue explore tout, lentement, méthodiquement, comme s’il cartographiait chaque parcelle de moi. Je tremble, je me tords, je supplie.
— Ethan… je n’en peux plus…
Sa langue accélère, s’interrompt, revient, me torture délicieusement.
— Dis-moi ce que tu veux, murmure-t-il.
— Je veux… je veux ta queue en moi…
— Pas encore.
Ses doigts reviennent en moi. Je me cambre, m’arc-boute. Je suis si près. Si près que chaque respiration est une torture. Puis sa bouche remplace ses doigts, sa langue s’enfonce en moi avant de remonter vers mon clitoris, et tout explose.
Je crie. Mon corps se contracte, secoue, se ferme autour de sa langue. L’orgasme me ravage de haut en bas.
Ethan remonte aussitôt. Ses lèvres capturent les miennes, m’offrant le goût de mon propre plaisir. Je l’attire contre moi. Il est dur, prêt, brûlant.
Je relève les hanches, ouvre les jambes, l’appelle sans un mot.
— Maintenant, Ethan… s’il te plaît…
Il me pénètre d’un seul mouvement. Je gémis, étirée, comblée, envahie. Il reste un instant immobile. Je sens son souffle vibrer contre mon cou. Puis il bouge. Lentement d’abord, savourant chaque frisson qui me traverse.
Mais il ne tient pas longtemps. Je sens la tension grimper en lui, la mienne déjà au bord de rompre. Nos corps s’entrechoquent. Je l’agrippe, mes jambes serrées autour de sa taille.
— Plus fort, Ethan…
Il obéit. Nos peaux claquent en rythme. Le plaisir devient quelque chose d’urgent, de brûlant, de dévorant. Ma voix se déforme, mes gémissements se brisent. Je sens mon corps se tendre.
— Ensemble, Léa…, murmure-t-il.
J’hoche la tête. Je me perds. Et nous basculons en même temps. Une onde nous traverse, nous consume, nous vide. Il se décharge en moi tandis que je me contracte autour de lui, le tirant encore plus profondément.
Il s’effondre sur moi. Nos souffles se mélangent, heurtés, chauds, encore vibrants.
Je caresse son dos, savourant son poids, sa chaleur, sa peau contre la mienne.
— Tu m’as bien eue, Ethan…, murmuré-je.
— Et ce n’est pas fini, ma belle. Ce n’est que le début.
Je souris contre son épaule, déjà affamée à nouveau.
— Je l’espère bien. Parce que je ne suis pas rassasiée.
Et je sens son corps réagir, comme une réponse silencieuse.
La nuit est loin d’être terminée.
EthanLe silence après l’orage a une texture particulière. Épais, vibrant, presque chargé d’électricité. Léa est encore sous moi, son souffle caressant mon épaule, sa peau chaude collée à la mienne. Je pourrais rester là, enfoui dans elle, à écouter la cadence de son cœur, mais je sens déjà un autre fil se tendre entre nous. Le sien. Le mien. Cette faim étrange, circulaire, qui se nourrit de la précédente.Elle bouge légèrement, juste assez pour que mon sexe encore enfoui en elle palpite. Et son sourire, ce petit sourire qui apparaît avant même qu’elle ouvre les yeux, me traverse de part en part.— Tu es lourd…, souffle-t-elle, taquine.Je me redresse d’un centimètre, juste assez pour croiser son regard. Ses yeux sont encore brillants, humides de plaisir. Et je sais déjà que je ne résisterai pas longtemps.— Tu veux que je me relève ? demandé-je.— Non.Son non claque doucement dans l’air, comme une invitation.Elle glisse une main dans mes cheveux, tire légèrement, juste assez pour q
LéaLa chambre respire une lumière dorée, filtrée par les rideaux tirés. On dirait que le soleil hésite à partir, curieux de ce qui se trame entre mes draps. Je suis étendue sur le lit, encore marquée par nos ébats. Ma peau pulse doucement, encore chaude, encore sensible. Je sens la sueur sécher le long de mes côtes, mes cheveux épars sur l’oreiller comme une couronne un peu folle. Je ne dors pas, bien sûr. Mon corps parle pour moi. Mes doigts tremblent encore, mes paupières frémissent, mon souffle trahit tout.Ethan s’approche. Je l’entends malgré son silence. Ou plutôt, je le sens. Le lit s’affaisse légèrement lorsqu’il s’assoit près de moi. Je tourne la tête vers lui, un sourire paresseux aux lèvres.— Tu ne peux déjà plus te passer de moi, hein ?Il ne répond pas tout de suite. Ses doigts parlent pour lui. Ils glissent sur ma peau, traçant une ligne lente depuis mon épaule jusqu’à ma hanche. Le frisson me traverse, animal, irrépressible. Quand il remonte vers ma poitrine et pince
Léa Il se penche alors, et sa bouche se referme sur un de mes seins. Le choc est si intense, si direct, que mes genoux cèdent. Il m’attrape, m’empêche de tomber, tout en continuant à m’aimer de la bouche et de la langue. Je m’agrippe à ses épaules, les doigts enfoncés dans le tissu de son pull, des sons incohérents s’échappant de ma gorge. Le besoin devient une douleur, un point de tension aiguë au plus profond de moi.— Ethan… s’il te plaît…Je ne sais même pas ce que je demande. Tout. Rien. Lui.Il comprend. Il se redresse d’un coup, son visage empreint d’une détermination sauvage. Il saisit l’ourlet de son pull et l’arrache d’un geste vif, le jetant de côté. Je le découvre enfin. La peau pâle marquée de quelques tatouages discrets, une musculature longue et définie, pas celle d’un bodybuilder mais celle de quelqu’un de fort, de réel. Je tends la main, pose la paume contre son torse. Son cœur bat sous mes doigts, un tambour furieux et désordonné, à l’unisson du mien.Il m’attrape a
LÉASa main autour de la mienne n’est pas une prise, c’est une fusion. Nos paumes se collent, nos doigts s’entrelacent avec une précision parfaite, comme si cette jointure avait été prévue, attendue. Il ne me tire pas, il m’entraîne, et je me laisse guider, mon autre main serrant le bord de mon manteau contre moi. Les rues défilent, sombres et anonymes, nos pas frappant le trottoir en un rythme syncopé, urgent. Nous ne parlons pas. Le baiser a scellé un pacte plus éloquent que tous les discours.Il s’arrête devant un portail en fer forgé, défraîchi, donnant sur une petite cour pavée. Une bâtisse ancienne s’y dresse, silencieuse. Il sort une clé, la tourne dans la serrure avec un bruit de métal fatigué. Le portail grince.— C’est ici ? je murmure, ma voix me semblant étrangère dans le silence de la cour.—Pour le moment.Sa réponse est courte, son regard déjà tourné vers la lourde porte en bois au fond. Nous montons deux marches, puis il ouvre. L’entrée est sombre, sent le vieux parque
LÉALa musique du bar est un mur. Je m’y adosse, un verre à moitié vide de gin tonic qui suinte de fraîcheur entre mes doigts. À ma gauche, Chloé parle avec animation, mais les mots se perdent dans le brouhaha. Je hoche la tête, un sourire en pilote automatique sur mes lèvres. Mon esprit est ailleurs. Il est toujours ailleurs, ces temps-ci.Puis, le courant d’air froid de la porte qui s’ouvre me fait frissonner. Et quelque chose… se verrouille.C’est inexplicable. Une tension dans l’atmosphère, comme avant l’orage. Mon regard, errant sans but, se fige soudain. Au bout de la salle, près du bar principal, un homme vient de se retourner. Il n’a pas l’air de chercher quelqu’un. Il a l’air d’attendre. Et ses yeux, d’un gris aussi profond que la mer par gros temps, sont posés sur moi.Pas vers moi. Sur moi.Un choc électrique me parcourt des pieds à la nuque. Je cligne des yeux, comme pour chasser un mirage. Mais il est toujours là. Grand, une stature qui occupe l’espace sans effort, vêtu d