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Chapitre 5 : Procès sensible

Penulis: Millie
last update Terakhir Diperbarui: 2025-04-10 13:26:45

La salle d’audience est saturée de tension. Le cas de harcèlement sexuel est sur le point de commencer. C’est un procès très médiatisé, l’accusé étant un homme puissant : le PDG d’une entreprise pétrolière accusé de harceler une jeune secrétaire, Sophie, dans le but de la séduire et de la contraindre à des relations sexuelles, en échange de menaces de licenciement. Une affaire qui a secoué le monde des affaires et qui attire l’attention de la presse. Zola est dans son élément, mais elle sait que ce procès, cette affaire, va marquer un tournant dans sa carrière.

Et surtout, c’est ce cas précis qui a conduit le procureur Stanley à l’appeler dans son bureau le matin même. C’est ce même procès qui l’a mise en confrontation directe avec Erwan Delcourt, l’avocat de la défense. Un avocat brillant, mais qui, aujourd’hui, représente un homme qu’elle juge sans hésiter, répugnant. Les accusations portées contre lui sont claires et les preuves semblent abondantes. Mais elle sait que la défense d’Erwan, elle, sera tout aussi coupable : il jouera sur l’aspect psychologique, en essayant de prouver que Sophie a menti pour des raisons personnelles.

Zola entre dans la salle d’audience, d’un pas assuré, et prend place au banc du procureur. Erwan Delcourt lève les yeux de son dossier et la remarque immédiatement. Il lui adresse un léger sourire, implacable, comme si chaque mouvement, chaque geste, était calculé.

Zola se retient de montrer la moindre faiblesse. Elle n’a pas l’intention de se laisser influencer. Elle se concentre sur le dossier, le regard fixe, sa main tenant fermement le dossier contenant les preuves. La victime, Sophie, est déjà présente, assise au banc des témoins, les yeux rouges de fatigue. Zola la regarde, un instant. Elle ressent cette compassion profonde, mais elle ne se laisse pas aller à des émotions qui pourraient l’aveugler. Pas aujourd’hui. Elle se bat pour la justice, pour que la vérité émerge, quoi qu’il en coûte.

Le procès commence. Erwan prend la parole en premier, son ton fluide, maîtrisé, presque dénué de toute émotion. Ses mots sont mesurés, son regard concentré. Il dénonce les accusations en suggérant que Sophie pourrait être motivées par un gain financier. Il met en doute la sincérité de son témoignage, insinuant qu’elle pourrait avoir exagéré les faits pour attirer l’attention et obtenir une compensation.

Zola serre les dents. Ces mots la mettent hors d’elle. La victime, Sophie, a l’air épuisée, presque brisée. Elle a passé des mois à se battre pour qu’on la croie, à subir les regards sceptiques de l’extérieur et les accusations d’incompétence. Erwan n’a aucun droit de la faire passer pour une menteuse. Mais Zola sait qu’il est un excellent avocat. Il ne laisse rien au hasard.

Le regard de Zola croise celui d’Erwan. Elle ne sait pas pourquoi, mais pour une fraction de seconde, il lui fait de l’effet. Son regard est ferme, mais quelque chose, une lueur, transparait dans ses yeux. Il sait qu’elle est solide, qu’elle ne va pas céder facilement. Mais, à cet instant précis, il n’y a pas de jeu de séduction, juste une compétition professionnelle dans la bataille pour la vérité.

Zola reprend la parole après Erwan, et ses mots sont acérés, directs, remplis de fermeté.

— Je vais vous dire une chose, Monsieur Delcourt, dit-elle en fixant Erwan, sa voix tranchante, ce procès ne concerne pas de simples accusations. Il s’agit de justice. Il s’agit de l’intégrité de cette femme, et de sa dignité. Vous pouvez essayer de ternir son image avec vos insinuations, mais la vérité est de son côté. Elle ne ment pas. Vous le saurez très bientôt.

Elle marque une pause, et son regard se fixe sur Sophie, la victime. Les mots qu’elle choisit sont porteurs de l’importance de ce procès. Ce n’est pas seulement une question de droit ou de loi, c’est une question d’équité, de respect, et surtout de crédibilité pour toutes les femmes qui subissent quotidiennement des injustices semblables.

La confrontation continue, les témoignages se succèdent. La victime raconte son histoire, sa voix tremblante, mais sa détermination à faire entendre sa vérité transparaît. Zola la soutient, l’écoute avec attention, tandis qu’Erwan, de l’autre côté, tente de la déstabiliser. C’est un duel entre la défense du pouvoir, de la manipulation et la quête de justice pour ceux qui sont opprimés.

Le procureur Stanley jette un coup d’œil à Zola, visiblement impressionné par son calme et sa manière d’aborder ce dossier. C’est une occasion pour elle de se faire remarquer. Mais l’émotion qui la traverse n’est pas seulement liée à son travail. Elle sait que ce procès est bien plus qu’un simple affrontement professionnel. C’est le terrain où elle va devoir affronter des doutes personnels. Parce que, malgré sa rigidité, ses principes et ses valeurs, elle commence à se rendre compte que ce n’est pas seulement la justice qui l’intéresse ici, mais aussi la personne qui l’incarne : Erwan Delcourt.

Il ne lui fait plus qu’une simple impression de brillant avocat. Il est devenu une présence dérangeante, un défi, une tension qu’elle ressent dans chaque fibre de son être.

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