Alayna
Je ne suis plus la même.
Je suis encore là, dans cet endroit que je ne connais pas, que je devrais fuir.
Mais je suis là, prisonnière de ses bras, de son monde. Je ne le vois pas, mais je le sens. Chaque fragment de lui m’envahit.
Les lumières de la ville traversent les baies vitrées. Elles ne me réchauffent pas. Elles me brûlent.
Je me suis perdue. Dans ses bras. Dans ses promesses silencieuses.
Je me lève, le regard perdu dans le vide. La chemise de Kael est trop grande. Elle tombe sur mes jambes, et je la serre autour de moi comme un rempart fragile. Je cherche une réponse, mais je sais qu’il n’y en a pas.
La porte s’ouvre brusquement.
Il entre. Silencieux, imposant. Il est comme une tempête prête à détruire tout sur son passage.
Kael
Je sais qu’elle est là.
Je l’ai sentie. L’espace entre nous est électrique, un champ de forces opposées.
Elle veut fuir. Je le sens dans chaque fibre de son corps, mais elle ne bouge pas. Elle attend. Comme une victime prête à se laisser engloutir par la mer.
Je m’approche. Je n’ai pas besoin de dire un mot.
Elle se retourne vers moi.
— Tu veux partir ?
Elle n’a pas le courage de me répondre. Pas encore.
Mais son silence me dit tout.
Je m’approche d’elle.
Je sens sa respiration, haletante. Son regard évite le mien.
— Ne me regarde pas comme ça.
Alayna
Il s’avance, me touche, et tout mon corps se tend sous l’impact.
Je suis sur le point de m’effondrer. Mais je serre les dents. Je ne le laisserai pas avoir ce pouvoir sur moi.
— Tu veux me briser, Kael ? Tu veux me voir m’effondrer ?
Il m’attrape brusquement par les poignets, m’écrase contre le mur.
Je suis une proie. Mais je n’ai pas peur. Pas cette fois.
Kael
Je me penche, mes lèvres frôlant les siennes.
Elle a ce regard. Celui qui me défie et me consume à la fois.
Elle veut me combattre. Elle veut m’arracher ce pouvoir que je détiens sur elle. Mais c’est trop tard.
— Tu n’as même pas idée de ce que tu veux, Alayna.
Je la force à me regarder, à me sentir. À m’appartenir.
Elle est encore là. Elle n’a pas fui. Elle me suit dans cette danse du feu.
Je l’embrasse. Fougueusement. Sauvagement.
Elle me répond. Et c’est là que je sais.
Elle est à moi.
Tout entière.
Alayna
Je lui rends son baiser.
C’est une bataille. Un combat sans merci. Ses mains parcourent mon corps, m’envahissent.
Mais c’est moi qui ai le pouvoir. Je sais que je peux le détruire. Mais je ne le ferai pas. Pas encore.
Parce que j’ai besoin de lui.
De cette brûlure qu’il m’inflige. De cette fièvre qu’il m’incite à ressentir.
— Tu crois vraiment que tu peux me contrôler ?
Ma voix est faible, brisée.
Je m’accroche à lui. Je me tiens. Parce qu’il me faut cette lutte.
Je ne peux pas le laisser me prendre sans résister.
Kael
Elle me défie. Et c’est ça qui m’excite.
Je sens cette tension monter entre nous, comme un fil invisible prêt à céder.
Elle veut me briser. Mais elle oublie que je suis l’unique maître du jeu.
Je la plaque contre le lit.
Elle se débat. Elle mord mes lèvres. Ses ongles me griffent, mais je ne flanche pas.
Elle est mienne.
Et je vais le lui montrer.
Alayna
Il me prend. D’un coup. Brutalement.
Mais cette fois, c’est moi qui vais céder.
Je ferme les yeux, laisse mon corps vibrer sous les siens.
Je perds toute notion du temps, de l’espace.
Je ne suis plus qu’une partie de cette danse chaotique qu’il dirige, et j’y prends plaisir.
Il me laisse un instant. Juste assez pour me faire languir.
Puis il revient. Sans pitié.
Je l’embrasse à nouveau, enfiévrée.
Je sais que je suis à lui. Mais il est aussi à moi. Et ça, c’est ce que je veux.
Kael
Elle m’appartient. C’est une certitude, une vérité crue qui traverse mon esprit.
Je me suis perdu dans cette femme. Mais elle est devenue la pièce maîtresse de mon royaume.
Elle est plus que ça. Elle est le chaos, la tentation. La douleur. Et je suis prêt à tout pour l’avoir.
Je plonge en elle, encore et encore.
Chaque mouvement me rapproche de la fin. Mais je veux la goûter encore.
Je veux que cette douleur nous consume.
Alayna
Chaque frisson qu’il me donne est une brûlure. Une brûlure agréable.
Je m’accroche à lui, me laisse guider.
Mais plus je lui donne, plus je ressens cette faim.
Cette faim de plus.
Il est mon feu. Mais je suis la chaleur qui l’entoure.
Je suis en train de me perdre. Complètement. Et j’en redemande.
Kael
Je la tiens contre moi. Essoufflée, épuisée.
Mais je ne m’arrêterai pas.
Je la veux. Et je vais la consommer jusqu’à ce qu’il ne reste plus que nous deux.
Une flamme dévorante, un amour tordu et sauvage.
Je la laisse s’effondrer dans mes bras.
Elle n’a plus de voix. Plus de contrôle.
Et c’est parfait ainsi.
Je la serre contre moi, cette chose brisée, sublime.
Elle est mienne.
Alayna
Il me garde dans ses bras.
Je devrais fuir. Mais je ne peux plus.
Je suis là. Je suis à lui.
Je suis sa proie. Mais je suis aussi son poison.
Je me laisse aller, fermais les yeux, et je sais que plus rien ne sera jamais pareil.
KaelElle croit qu’elle a encore le contrôle.Elle pense qu’elle peut jouer avec moi, jouer à la fragile, jouer à la résistante.Mais ce qu’elle oublie, c’est que je suis bien meilleur que ça.Je ne suis pas ce genre d’homme qui laisse les femmes partir quand elles le désirent.Je prends ce que je veux, et je n’ai aucune intention de la laisser m’échapper.Je m’approche d’elle, le regard fixé sur ses lèvres, sur cette lueur démente qui brûle dans ses yeux.Elle est trop fière pour admettre ce qu’elle ressent. Trop fière pour se soumettre. Mais je vais la faire crier.Elle va comprendre qui a le pouvoir ici.Je la saisis brutalement par les poignets, la plaquant contre le mur de l’entrée, mon corps écrasant le sien.Elle n’a pas le temps de se débattre. Elle ne peut pas.Elle est piégée.Elle tremble sous moi, mais elle garde un air défiant, ses yeux sombres plantés dans les miens. Elle ne veut pas céder, mais je le sais, elle n’a pas d’échappatoire. Je vais la faire plier, une étape a
AlaynaIl fait froid. Trop froid.Mais dans ses bras, je me sens brûler. Je suis en train de m’éteindre sous son regard.Ses mains m’étreignent, mais elles ne me rassurent pas. Elles me tiennent. Elles me possèdent.Je me débats un instant, mais j’en ai déjà assez.Je veux lui échapper. Mais je veux aussi qu’il m’arrête. Qu’il me brise encore.Les souvenirs de la nuit précédente se bousculent dans ma tête, mes pensées s’enchevêtrent.C’était une tempête. Une folie.Mais c’était aussi un refuge, une fuite… un chemin. Le seul que j’ai trouvé, peut-être.Je me redresse dans le lit, le souffle court. Ses yeux me scrutent. Il ne dit rien, il attend. Il veut que je parle. Mais je ne peux pas. Pas encore.Il a semé des éclats dans mon âme, et je ne sais pas comment les réparer.KaelElle n’ose pas me regarder. Je le sais. Elle veut fuir. Je le sens, cette urgence qui brûle dans son ventre. Mais elle ne bouge pas.Elle sait qu’elle est perdue. Mais elle n’accepte pas encore de se laisser engl
AlaynaJe ne suis plus la même.Je suis encore là, dans cet endroit que je ne connais pas, que je devrais fuir.Mais je suis là, prisonnière de ses bras, de son monde. Je ne le vois pas, mais je le sens. Chaque fragment de lui m’envahit.Les lumières de la ville traversent les baies vitrées. Elles ne me réchauffent pas. Elles me brûlent.Je me suis perdue. Dans ses bras. Dans ses promesses silencieuses.Je me lève, le regard perdu dans le vide. La chemise de Kael est trop grande. Elle tombe sur mes jambes, et je la serre autour de moi comme un rempart fragile. Je cherche une réponse, mais je sais qu’il n’y en a pas.La porte s’ouvre brusquement.Il entre. Silencieux, imposant. Il est comme une tempête prête à détruire tout sur son passage.KaelJe sais qu’elle est là.Je l’ai sentie. L’espace entre nous est électrique, un champ de forces opposées.Elle veut fuir. Je le sens dans chaque fibre de son corps, mais elle ne bouge pas. Elle attend. Comme une victime prête à se laisser englou
AlaynaQuand je me réveille, il fait encore nuit.Un silence épais colle aux murs.Je suis seule dans le lit. Nue. Froide.Le drap a glissé jusqu’à mes hanches, et l’air glacé de la pièce m’arrache un frisson.Mon corps parle pour moi.Mes cuisses me brûlent. Mon cou porte les griffures de sa bouche. Mes lèvres, fendues, douloureuses, ont le goût de lui.Mais ce n’est rien comparé à ce que je ressens à l’intérieur.C’est là que ça hurle. Là que ça saigne.Je me redresse, le souffle court.Je cherche mes vêtements. Ils ne sont pas là.Pas même une culotte. Pas un débardeur. Rien.Sur une chaise, une chemise noire.La sienne.Je devrais me sentir volée, humiliée.Mais je l’enfile. Parce que je suis pitoyable. Parce que je veux encore son odeur sur ma peau.Je traverse la chambre pieds nus, la tête vrillée de questions que je ne veux pas formuler.Le loft est silencieux, baigné dans une lumière rouge qui découpe des ombres sur les murs.Et lui…Il est là.KaelJe la sens. Avant même qu’e
AlaynaLe néon grésille au-dessus de nous, jetant sur la scène une lumière sale, blafarde. J’ai encore du mal à reprendre mon souffle. Pas à cause de la course. Ni même du baiser. Mais à cause de ce qu’il a déclenché en moi.Un vertige. Une faille.Il est là, tout près, mais ne dit rien. Il me fixe, comme s’il attendait que je comprenne.Mais je ne comprends pas. Pas encore.Je sens seulement mon cœur battre trop vite. Et mes jambes faiblir.Je glisse le long du mur, les bras serrés contre moi, honteuse de cette chaleur entre mes cuisses, de ce feu qu’il a allumé d’un simple mot, d’un simple regard.— Qu’est-ce que tu veux ? je souffle, sans le regarder.KaelElle fuit déjà. Pas avec son corps cette fois. Mais avec son esprit.Je reconnais cette défense. Ce réflexe. Ce besoin de comprendre, d’expliquer.Mais il n’y a rien à expliquer. Rien de logique dans ce qui nous attire l’un vers l’autre.Je m’accroupis devant elle. Je prends son menton entre mes doigts. Je la force à me regarder.
AlaynaJe cours pour survivre .La pluie déchire le ciel en torrents tranchants, violente, furieuse, comme si le monde lui-même voulait m’engloutir. Mes bottes glissent sur le bitume ruisselant. Mon souffle se déchire à chaque inspiration. Ma cage thoracique hurle. Mes cuisses brûlent.Mais je ne m’arrête pas.Il est là , derrière moi .Je ne l’entends pas courir. Il n’en a pas besoin. Il me suit avec la patience des prédateurs. Sans un bruit, sans une ombre, juste cette sensation électrique dans mon dos qui me hurle qu’il est proche , trop proche.Les néons clignotent au loin, halos verdâtres sur des murs déglingués. Les vitrines sont mortes, les rues abandonnées. Je connais ce quartier. Il pue l’abandon, la drogue et le sang séché.Mais ce n’est pas ce qui me fait peur . C’est lui.Je tourne à l’angle d’un immeuble, frôle un container. Mes doigts s’y accrochent. Je manque de tomber. Mon genou heurte le sol. J’étouffe un cri, me relève. Continue.Un éclair fend le ciel, éclaire un in