Chapitre 19:Du point de vue d’ÉlodieLe soleil du matin caressait ma peau tandis que je rentrais à la maison, un sourire indélébile accroché à mes lèvres. J’étais radieuse. Mon corps vibrait encore du souvenir de la nuit passée avec Samuel, et une chaleur agréable se logeait dans ma poitrine. Jamais je ne m’étais sentie aussi légère, aussi comblée.Je poussai la porte et trouvai Isabelle assise sur le canapé, une tasse de café à la main, le regard perçant dès qu’elle posa les yeux sur moi.— Eh bien, on dirait que tu as bien fêté ton doctorat, lança-t-elle avec un petit sourire en coin. Ton visage est radicalement lumineux ce matin.Je laissai échapper un rire en posant mon sac sur la table.— Tu n’as même pas idée ! dis-je en m’étirant. J’ai passé une super soirée.Je savais que mes yeux trahissaient bien plus que mes mots. J’étais sur un nuage. Samuel avait su me transporter dans un tourbillon de sensations et d’émotions que je ne pensais même pas possibles. Isabelle arqua un sourc
Chapitre 20 LE POINT DE VUE DE SamuelMerde.Qu’est-ce qu’elle me fait, cette fille ? Je fixais l’écran de mon téléphone, le souffle légèrement saccadé. La vidéo d’Isabelle tournait en boucle sous mes yeux, et bordel… elle savait ce qu’elle faisait. Son corps s’enveloppait dans une lumière tamisée, sa peau luisante d’une sensualité indécente. Chaque mouvement semblait calculé pour me faire perdre la tête. Elle passait une main le long de sa hanche, effleurant sa peau comme une caresse interdite, et moi, je sentais cette chaleur monter dans mon ventre, se diffuser dans tout mon être.— Putain… Isabelle, tu veux me rendre fou ou quoi ? murmurai-je dans le silence de ma chambre.J’avais envie d’éteindre mon téléphone, d’oublier cette vidéo, d’ignorer l’envie viscérale qui me brûlait.Mais non.Au lieu de ça, je la regardais encore, mes yeux dévorant chaque courbe, chaque frémissement de son corps. Je pouvais presque sentir son parfum, entendre le murmure de sa respiration, comme ce jour
Chapitre 21 LE POINT DE VUE DE SAMUEL Allongé sur le dos, le souffle encore saccadé, je laissai mes doigts tracer distraitement des cercles sur la peau douce d’Isabelle. Son corps était encore brûlant contre le mien, et l’air autour de nous était chargé de cette tension électrique qui ne disparaissait jamais complètement, même après l’acte.Je tournai légèrement la tête pour la regarder. Ses lèvres étaient gonflées, son regard voilé de plaisir. Elle avait ce sourire satisfait qui me fit sourire à mon tour.— Alors, satisfaite ? demandai-je d’une voix rauque, encore imprégnée de l’intensité du moment.Elle rit doucement, un rire bas et sensuel qui me fit frissonner.— Tu crois ? souffla-t-elle en caressant mon torse du bout des doigts.Son regard était provocant, mais je voyais dans ses yeux la réponse avant même qu’elle ne la donne. Bien sûr qu’elle l’était.Je laissai ma main glisser lentement le long de sa hanche avant de serrer légèrement sa taille.— Moi, j’ai encore faim de toi
Chapitre 22LE POINT DE VUE DE D'ELODIE Assise à mon bureau, les doigts effleurant doucement le clavier de mon ordinateur, je relisais une énième fois mon CV. Chaque ligne, chaque mot, devait refléter les années de travail acharné qui m’avaient menée jusqu’ici. Un doctorat en gestion des entreprises, un parcours d’excellence, des nuits blanches passées à analyser des stratégies, des modèles économiques, des études de marché... et pourtant, tout cela ne servirait à rien sans une opportunité concrète.Je voulais un emploi digne de mon diplôme, un poste qui me permettrait d’exploiter tout mon potentiel, toute ma passion. Depuis toute petite, j’avais toujours été fascinée par la gestion, l’organisation, la prise de décision. J’observais mon père, qui avait une petite entreprise, prendre des risques, négocier, motiver ses employés. Je me disais qu’un jour, moi aussi, je serais à la tête d’un projet ambitieux, que j’aurais la responsabilité de faire prospérer une entreprise, de créer des o
Chapitre 23 LE POINT DE VUE D'ELODIE L’ascenseur s’arrêta dans un "ding" cristallin", et les portes s’ouvrirent sur un immense bureau baigné de lumière. Un frisson me parcourut l’échine. L’endroit respirait le prestige et la richesse : des meubles en bois noble, des fauteuils en cuir noir, une immense baie vitrée offrant une vue imprenable sur la ville.Mes doigts se crispèrent légèrement sur mon dossier. Ce n’était pas la première fois que je mettais les pieds dans une grande entreprise, mais celle-ci… c’était un autre niveau.Un homme, assis derrière un bureau en marbre noir, leva les yeux vers moi. Il était jeune, incroyablement séduisant, avec une aura d’assurance qui imposait immédiatement le respect.— Prenez place, dit-il d’une voix grave et posée.J’hochai la tête timidement et m’installai en face de lui.— Je m’appelle Élodie Mensah, déclarai-je en serrant les mains sur mes genoux. J’ai appris que votre entreprise recherchait quelqu’un de qualifié en gestion des entreprises
Chapitre 24 : conflit intérieurLE POINT DE VUE DE SAMUEL Je suis allongé sur le lit, le corps encore chaud de ce que nous venons de partager. Le parfum d'Isabelle flotte dans l'air, une sensation enivrante qui reste collée à ma peau, qui me suit jusque dans mes pensées. Elle est allongée contre moi, endormie presque paisiblement, son visage calme et détendu. Je pourrais me perdre dans ce moment, me laisser emporter par cette chaleur, cette proximité charnelle qui m'attire. Mais...Mais il y a quelque chose qui me ronge, un malaise que je n’arrive pas à ignorer.Je ferme les yeux et me laisse aller à penser à Élodie. Sa voix douce, ses gestes pleins de cette élégance tranquille qu’elle a toujours eue, sa façon de sourire, et la tendresse qu’elle dégage. Je me souviens de la dernière fois qu’on a passé du temps ensemble. Ses yeux brillaient quand elle m’a parlé de ses projets, de ses ambitions. Elle était si sincère, si pleine de vie. Et quand elle m’a pris par la main, m’a regardé av
Chapitre 25 LE POINT DE VUE DE d'elodie Blottie dans les bras de Samuel, je sens enfin un peu de réconfort après avoir vidé mon cœur. Il a toujours su trouver les mots pour m’apaiser, et pour une fois, je décide de me laisser porter par cette douceur. Je ferme les yeux quelques instants, appréciant sa chaleur contre moi, puis mon téléphone vibre dans ma main.Je sursaute légèrement avant de me redresser et de voir le nom inconnu qui s'affiche à l’écran. Curieuse, je décroche rapidement.« Allô ? »Une voix féminine et professionnelle répond de l’autre côté :« Bonjour, mademoiselle Diallo ? Je suis l’assistante de monsieur Aldrich. Il m’a demandé de vous contacter pour vous informer qu’il souhaite vous voir aujourd’hui à son bureau. Seriez-vous disponible ? »Mon cœur rate un battement. Je me redresse encore plus, mon excitation montant d’un cran.« Oui, bien sûr ! Je suis disponible ! »« Parfait. Il vous attend dans une heure. À tout à l’heure, mademoiselle. »L’appel se termine e
Chapitre 26LE POINT DE VUE D'elodie Lorsque l’assistante de Victor m’appelle pour me dire qu’il m’attend à l’étage, je ressens une pointe d’excitation mêlée à un soupçon d’appréhension. Cette opportunité pourrait être un véritable tournant dans ma carrière, et je compte bien mettre toutes les chances de mon côté.Je prends une profonde inspiration avant d’entrer dans son bureau. L’endroit est encore plus impressionnant que dans mes souvenirs. Un décor sobre mais luxueux : des murs aux teintes profondes, un immense bureau en bois d’ébène trônant au centre, et une large baie vitrée offrant une vue panoramique sur la ville.Puis, mes yeux se posent sur lui.Victor est là, assis derrière son bureau, vêtu d’un costume trois pièces parfaitement taillé. Il est encore plus séduisant que la dernière fois, et je ne peux m’empêcher de remarquer la façon dont sa mâchoire se contracte légèrement avant qu’il ne m’offre un sourire éclatant.— Je suis désolé de ne pas t’avoir rappelée plus tôt, dit
Chapitre 58 : Un fantôme du passéLE POINT DE VUE DE ÉLODIE Je me suis garée devant un petit café à l’angle de la rue, juste pour souffler un instant. Mon cœur était lourd, ma tête bourdonnait sous le poids de trop de pensées entremêlées. J’avais besoin d’un moment à moi, un instant pour respirer sans me sentir oppressée par la douleur et la colère qui m’habitaient depuis des semaines.En entrant dans le café, l’odeur du café chaud et du pain grillé flottait dans l’air, mais elle ne m’apporta aucun réconfort. Tout semblait fade, sans saveur. J’appelai un serveur d’un geste discret et commandai un café avec quatre choses. Je n’avais pas d’appétit, mais je devais manger quelque chose, ne serait-ce que pour faire semblant d’aller bien.Lorsque la tasse fut posée devant moi, une vapeur fine s’éleva dans l’air. Je la regardai sans bouger, comme si elle contenait des réponses à toutes mes interrogations. Je pris une première gorgée. Le goût amer du café aurait dû me réveiller, mais je ne s
Chapitre 57 LE POINT DE VUE DE Victor – La bouteille de whisky était déjà à moitié vide. Je fixais le liquide ambré qui dansait dans mon verre, espérant y trouver des réponses. Mais il n’y avait rien. Juste le silence, le vide, et cette douleur insupportable qui me rongeait de l’intérieur.Élodie…Je fermai les yeux un instant, mais son visage apparut aussitôt. Ses larmes. Sa voix brisée lorsqu’elle m’a annoncé qu’elle voulait divorcer. Mon cœur se serra. J’avais tout gâché. J’avais détruit la femme qui m’aimait et, par ma faute, nous avions perdu notre bébé.Un rire amer m’échappa. Qui étais-je devenu ? Un homme infidèle, un lâche, un égoïste incapable de voir la femme qu’il avait à ses côtés jusqu’à ce qu’il soit trop tard.J’attrapai mon téléphone. Mes doigts tremblaient légèrement en tapant son numéro. Je savais qu’elle ne répondrait pas. Elle ne répondait jamais. Mais j’espérais…— Le numéro que vous essayez de joindre n’est pas disponible.Je lançai mon téléphone sur la table
Chapitre 56 : Le poids de la trahison LE POINT DE VUE D'ISA Le silence entre Victor et moi était lourd. Oppressant.Nous étions assis dans la cantine de l’hôpital, mais la nourriture devant nous était intacte. Mon estomac se tordait, pas à cause de la faim, mais sous l’effet de la culpabilité qui m’étranglait. J’osai lever les yeux vers lui. Victor était là, le regard perdu, les yeux larmoyants. Il semblait brisé. Dévasté.Et moi ? Moi, j’étais… monstrueuse.Je baissai la tête, serrant mes mains moites sous la table.Regarde ce que tu as fait, Isabelle. Ma sœur était quelque part dans cet hôpital, probablement en larmes, se vidant de sa douleur alors que son ventre, autrefois rempli de vie, était désormais vide.À cause de moi. À cause de nous.Mon souffle devint court. Je voulais fuir. Courir loin d’ici, disparaître. Mais où irais-je ? Je ne pouvais pas fuir moi-même. Elodie ne mérite pas ça.Elle ne méritait ni ma trahison, ni celle de Victor. Elle m’aimait. Elle avait toujours été
Chapitre 55 : L’ombre d’un baiserLE POINT DE VUE D'Élodie Le vide.C’est la première chose que je ressens en ouvrant les yeux. Un lit trop grand, trop froid. Victor est déjà parti. Sur mes lèvres, un dernier baiser fantôme. Celui qu’il me dépose chaque matin, léger, presque mécanique. Un au revoir qui ne veut plus rien dire.J’aurais pu ouvrir les yeux, j’aurais pu murmurer son nom… mais à quoi bon ? Je suis fatiguée de ces disputes qui ne mènent nulle part. Fatiguée de cette sensation d’être devenue un poids dans sa vie. Je me redresse lentement, glissant mes jambes hors du lit avec la sensation d’être plus lourde que jamais. Mon ventre s’arrondit de jour en jour, témoignage silencieux de l’amour que nous avons partagé… ou que je croyais partager.Un soupir m’échappe.Aujourd’hui, je ne veux pas penser à lui. Pas à ses absences, pas à ce parfum étranger sur ses vêtements, pas à la douleur sourde qui s’accroche à moi depuis des semaines. J’ai besoin d’une présence familière, d’un vi
Chapitre 54 : Trahison ParfuméeLE POINT DE DU VUE D'ELODIE Lorsque Victor est rentré ce soir-là, j’étais déjà installée dans notre chambre, fatiguée mais soulagée de le voir enfin rentrer un peu plus tôt que d’habitude. Je l’observais en silence, espérant secrètement qu’il viendrait vers moi, qu’il me prendrait dans ses bras comme avant. Mais non… il s’est simplement dirigé vers la salle de bain pour se changer, comme si ma présence était insignifiante.J’ai laissé échapper un soupir et me suis levée pour ranger ses vêtements, un réflexe que j’avais pris malgré moi. C’est alors que mon cœur s’est arrêté net. Une odeur enivrante s’échappait de sa chemise… un parfum féminin, étranger, trop prononcé pour être une simple coïncidence.Je suis restée figée, la chemise serrée dans mes mains tremblantes. Mon esprit s’emballait. Pourquoi ce parfum sur ses vêtements ? Qui était-elle ? Était-ce ce que je redoutais depuis si longtemps ?La colère a remplacé la panique en un éclair. Je refusais
Chapitre 53: Le poids du secretLE POINT DE VUE DE VICTOR La voiture avançait doucement dans la circulation matinale. Je gardais les yeux fixés sur la route, le visage impassible, mais à l’intérieur, je sentais déjà la tension MONTER. Je savais qu’Isabelle n’allait pas juste demander gentiment comment se passait ma journée.— Victor, finit-elle par dire après quelques instants de silence.Je jetai un coup d’œil rapide vers elle. Son ton était calme, mais je devinais l’impatience derrière ses mots.— Quand est-ce que j’aurai ce que tu m’as promis ?Je soupirai, gardant mon regard droit devant moi.— Bientôt.Elle lâcha un rire amer.— Bientôt… Bientôt… Ça fait bientôt trois mois que tu me dis ça, Victor.Je serrai discrètement le volant. J’aurais dû me douter qu’elle allait me relancer là-dessus.— Créer une maison de mode, ce n’est pas aussi simple, Isabelle. Il faut de l’argent, du temps, des relations. Je suis sur le coup.Elle secoua la tête, croisant les bras sur sa poitrine.— C
Chapitre 52 : L'éloignementLE POINT DE VUE DE VICTOR QUELQUES MOIS PLUS TARD Je rentrai encore tard ce soir. Ce n’était pas un hasard. Ce n’était pas un oubli. C’était un choix. Un choix que je ne voulais pas vraiment assumer, mais que je faisais malgré moi. Je garai ma voiture dans l’allée, puis restai assis derrière le volant, les mains crispées sur le cuir. La maison était silencieuse, plongée dans l’obscurité. Il était presque minuit. Élodie devait déjà dormir.Je poussai un soupir, épuisé. Ou peut-être soulagé.Je ne voulais pas la voir ce soir.Non pas parce que je ne l’aimais plus, mais parce que quelque chose en elle avait changé. Ou peut-être était-ce moi qui avais changé.Depuis le début de sa grossesse, Élodie n’était plus la même. Son corps s’était transformé, ce qui était naturel, mais c’était surtout son comportement qui m’éloignait. Elle avait perdu cette étincelle qui m’avait séduit, ce mélange de grâce et de sensualité qui la rendait irrésistible.Elle ne prenait p
CHAPITRE 51LE POINT DE VUE D'ELODIE La soirée était paisible. Victor et moi étions installés dans le salon, blottis l’un contre l’autre sur le canapé. Il faisait frais dehors, et la douce lueur des lampes tamisées donnait à notre intérieur une ambiance chaleureuse et réconfortante. Je savourais cet instant de tranquillité avec mon mari, discutant de tout et de rien, profitant simplement du bonheur d’être ensemble.Mais soudain, le bruit d’une clé tournant dans la serrure nous fit sursauter. Je me redressai, intriguée. Qui pouvait bien arriver chez nous à une heure pareille, sans prévenir ?La porte s’ouvrit, et à ma grande surprise, Isabelle fit son entrée. Sa silhouette mince et élancée se dessinait dans l’encadrement de la porte, une valise à la main. Elle semblait hésitante, presque mal à l’aise. Son regard fuyant me fit immédiatement comprendre que quelque chose n’allait pas.— Isabelle ? dis-je, surprise, en me levant pour aller vers elle. Que fais-tu ici à cette heure ? Tu ne
Chapitre 50: Une Proposition InattendueLa journée à Grand-Popo s'était déjà déroulée comme un rêve éveillé. Après notre dîner aux chandelles sur la plage et le feu d'artifice sous les étoiles, je pensais que rien ne pourrait surpasser ce moment magique. Pourtant, Victor avait une autre surprise en réserve, une surprise qui allait me marquer à jamais.Ce matin-là, après un délicieux petit-déjeuner face à la mer, Victor me prit par la main. Il avait un sourire en coin, comme s'il dissimulait quelque chose de spécial.— Tu veux me dire quelque chose ? demandai-je, intriguée, en observant son visage.Il me regarda tendrement, ses yeux pétillants de complicité.— Oui, il y a quelque chose d'important que je veux partager avec toi.Je savais que lorsqu'il disait cela, il préparait toujours quelque chose de surprenant. Il m'emmena alors vers l'extérieur de notre villa. Là, un groupe d’hommes et de femmes vêtus de tenues traditionnelles m’attendait, réunis autour d'un cercle. L’air était rem