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Chapitre 50 : La couronne et le feu
Dernière mise à jour:
2025-05-16 01:39:32
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MAGNÉTISME FATAL Chapitre 96 — Là où les silences veillent encore
EdenLa nuit n’est pas finie.Elle se déploie autour de nous, lourde et douce à la fois, comme une mer noire sans fin.Une nuit d’après. Une nuit entre.Entre deux peurs. Entre deux élans.Entre ce qu’on ne sait plus taire et ce qu’on n’ose pas encore dire.Aleksandr dort.Ou peut-être pas.Son souffle est lent, régulier, mais son corps est en alerte. Je le sens.Sa main repose sur ma hanche.Pas posée au hasard.Posée comme un point d’ancrage.Elle ne serre pas.Elle garde.Je suis allongée sur le côté, dos à lui.Et pourtant, je n’ai jamais été aussi consciente de sa présence.De sa chaleur, de son souffle contre ma nuque, de cette retenue immense dans chacun de ses gestes.Je garde les yeux ouverts.Le plafond est invisible.Mais dans le noir, mon esprit dessine des formes, des possibles, des questions.Et une seule certitude, peut-être : je suis encore là.Je devrais dormir.Mais je ne peux pas.Mon corps est détendu, vidé, mais mon esprit veille.Pas sur lui.Sur nous.Alors je c
MAGNÉTISME FATAL Chapitre 95 — Là où le cœur hésite encore
EdenJe croyais que tout avait été dit.Par les corps. Par les silences. Par cette fatigue qui colle à nos os.Mais il ne bouge pas.Il reste là, dans l’ombre, le souffle irrégulier, les yeux posés sur moi comme s’il essayait de se rappeler pourquoi je suis restée.Et je sens… autre chose.Pas de la peur.Pas encore du regret.Mais un espace qui se rouvre.Minuscule.Comme une porte qu’on pensait définitivement scellée.Il tend lentement le bras.Sa main glisse sur mon épaule nue, remonte vers ma nuque.Le contact est hésitant, presque timide, comme s’il craignait que je disparaisse sous ses doigts.Puis il m’attire doucement à lui.Pas d’un geste brusque.Mais d’un mouvement fluide, instinctif.Il me berce plus qu’il ne me serre.Je me laisse faire.Parce que dans ce geste-là, je reconnais quelque chose de lui.Quelque chose d’ancien.De vrai.Je sens ses lèvres effleurer mes cheveux, puis mon front.Ses paumes s’attardent sur mes omoplates, comme s’il cartographiait ma douleur, comm
MAGNÉTISME FATAL Chapitre 94 : Là où les corps suppléent aux mots
EdenLisbonne Je ne dors pas.Je fais semblant.Depuis des heures, je suis étendue là, les yeux clos, le souffle régulier, le dos tourné vers lui et chaque parcelle de mon corps hurle.Il est là, tout près, à un souffle, à un soupir, à un frisson de moi.Et pourtant, il semble à des années-lumière.Je sens son regard posé sur moi.Lourd. Inquiet. Coupable.Ses doigts qui s’approchent, hésitent, frôlent à peine la couverture.Il ne me touche pas, mais sa présence irradie comme une brûlure sourde contre ma peau nue sous le drap.Je garde les yeux fermés.Je retiens chaque battement de cœur, chaque tremblement.Je veux qu’il croit que je dors, qu’il soit libre de partir… ou de rester.Mais il ne bouge pas.Il est comme moi.Prisonnier de ce lit, de cette nuit, de ce lien invisible qui nous relie et nous étrangle tout à la fois.Mon torse se soulève doucement sous ma respiration.Ma main repose sur son torse depuis des heures, légère, posée là comme un souvenir.Je la retire.Le contact
MAGNÉTISME FATAL Chapitre 93 – Là où tout s’efface doucement
EdenLisbonne : Le lendemainJe croyais qu’après son départ, les choses deviendraient plus simples.Je croyais qu’en m’ayant choisie, il m’aurait vraiment vue.Mais ce matin, le silence est plus épais qu’hier.Plus dur. Plus froid.Presque hostile.Aleksandr est là.Il fait du café.Il nettoie déjà une tasse qu’il vient à peine de poser.Il s’agite.Mais tout son corps respire l’absence.Et moi, je le regarde…Et je ne sais plus si j’ai encore une place ici.Ou si je suis juste l’écho d’un choix qu’il regrette déjà.Je me lève.Je marche lentement vers la chambre.Je prends mon sac. Je le remplis en silence.Les gestes sont lents, précis, sans colère.Ce n’est pas une fuite.Ce n’est pas une rupture.C’est un adieu qui ne dit pas son nom.Quand je reviens dans le salon, il est là. Figé.Il sait.Il sent la fin s’approcher.— Eden…Sa voix est basse, grave, pleine d’une peur qu’il ne sait pas déguiser.Je le regarde dans les yeux.— Je vais partir.Il fronce les sourcils. Il secoue la
MAGNÉTISME FATAL Chapitre 92 – Là où l’on se choisit toujours
MaëlysLisbonne : À l’aubeJe ne voulais pas venir.Je me le suis répété à chaque feu rouge.À chaque escalier.À chaque battement de cœur qui cognait contre ma poitrine comme pour me supplier de faire demi-tour.Mais mon cœur…Mon cœur a toujours été une traîtresse douce.Il n’a rien refusé.Pas l’amour.Pas l’oubli.Pas le pardon.Je suis montée.Je n’ai pas frappé.Je n’en avais pas la force.Et peut-être… peut-être que je voulais qu’il sente mon arrivée, comme j’ai toujours senti sa présence, même à travers les murs, les silences, les autres.La porte était entrouverte.Comme lui.Toujours entrouvert. Jamais complètement à moi.Il est là.Assis dans la pénombre du salon.Son dos voûté. Son regard noyé dans l’ombre.Il ne sursaute pas.Il ne se redresse pas.Il savait.Je reste debout, les bras ballants, le ventre noué, les larmes coincées quelque part dans ma gorge.Le silence est assourdissant.Mais je n’ai plus peur de parler.Je n’ai plus peur d’entendre.— Pourquoi ?Ma voix e
MAGNÉTISME FATAL Chapitre 91 – Là où l’amour divise et consume
MaëlysLisbonne – Très tard dans la nuitAppartement d’ÉléaJe n’ai pas dormi.Éléa m’a proposé le canapé, une couverture douce et l’illusion d’un refuge.Mais le sommeil refuse de m’habiter. Il m’observe de loin, comme Aleksandr l’a fait ces dernières semaines. Sans jamais s’approcher.Je suis restée là, immobile, les yeux ouverts dans le noir, les pensées comme des aiguilles plantées dans ma chair.Je l’aime.C’est ma vérité.Crue. Inconfortable. Inacceptable.Je l’aime avec cette douleur sourde qui ne veut pas guérir. Je l’aime sans sécurité, sans promesse, sans place.Et je ne suis pas la seule.Je le vois bien. Je l’ai vu dès le premier jour. Ce lien invisible entre lui et Eden.Ce feu ancien. Cette intimité qui n’a pas besoin de mots.Et moi, dans tout ça ?Un battement de cœur en trop.Je voudrais haïr Eden.Je voudrais la réduire à une rivale, une menace, une étrangère.Mais je n’y arrive pas.Parce qu’elle aussi… elle saigne.Et c’est peut-être ça le plus insupportable.Je me
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