LOGINAnoukLe temps s’est étiré, élastique et cruel, depuis ce réveil en sursaut. J’ai regardé l’aube teinter le ciel de gris puis de rose, immobile sur mon lit, les draps encore imprégnés de l’odeur de mon propre rêve. Une honte chaude me colle à la peau, plus tenace que la sueur nocturne.Mais le protocole, ce mot qu’il aime tant, reprend ses droits. 7h. Le voyage. Je n’ai pas le choix.Je m’habille à la va-vite, enfilant un jean et un sweat-shirt trop grand, une armure en coton contre le monde et contre moi-même. Mes doigts tremblent en bouclant ma valise – une valise en cuir bon marché que Luca a déposée devant ma porte hier soir, comme un accessoire pour ce rôle que je n’ai pas choisi.En passant devant le miroir de l’entrée, j’évite mon regard. Je vois juste une silhouette pâle, des cheveux en bataille, l’ombre des cernes sous mes yeux. L’étrangère qui a habité mon corps cette nuit me fixe, moqueuse.Quand je sors de ma chambre, il est déjà là. Debout près de la porte d’entrée, impec
AnoukJe me réveille en sursaut, le corps arqué, un cri silencieux bloqué dans ma gorge.La chambre est plongée dans la même pénombre grise. Je suis trempée. De sueur, entre les omoplates, à la nuque. Et ailleurs. Ailleurs, c’est humide, chaud, palpitant, comme si mon corps avait continué sans moi, poursuivant une quête que mon esprit avait abandonnée dans le sommeil.Je reste immobile, les yeux grands ouverts, fixant le plafond. Les images défilent, en boucle, plus nettes que n’importe quelle scène que j’aie jamais écrite.Ses mains. Sa voix. Le parquet dur sous mes genoux. La traction juste douloureuse dans mes cheveux. Le goût de sa peau sur ma langue. La frustration brûlante, exquise, de son « Pas encore ».Un gémissement m’échappe, faible, honteux. Je m’enfonce le visage dans l’oreiller, étouffant le son. Ce n’était pas réel. C’était un rêve. Un cauchemar érotique d’une précision diabolique. Mon subconscient a pris les bruits de la nuit dernière, la frustration accumulée, mon att
DanteLe réveil est une onde de choc silencieuse.La conscience m’envahit non pas progressivement, mais d’un coup sec, comme la lame d’un couteau qui s’enfoncerait dans l’obscurité. Je suis étendu sur le dos, les mains crispées sur les draps. Mon cœur bat à un rythme anormalement rapide, trop fort pour le repos. Mon corps est tendu, parcouru d’une énergie nerveuse, d’une tension qui n’a rien de physique. Elle est mentale. Chimique.Je me soulève sur un coude, l’obscurité de la chambre peu à peu percée par les lueurs grises de l’aube filtrant entre les lames des volets. Rien. La pièce est en ordre. Parfaitement en ordre. Mon pistolet est dans le tiroir de la table de nuit, à sa place. Mes vêtements de la veille sont pliés sur la chaise.Mais l’odeur persiste. Ce n’est pas l’odeur de la pièce. C’est une odeur fantôme, imprimée dans mes narines et sur ma peau. Vanille sure, encre, et cette note chaude, salée, humide du désir. Son désir. Le mien. Mélangés.Je ferme les yeux une seconde. L
Dante Je souris. Un sourire qui n’a rien de gentil.– À genoux.Elle hésite une seconde. Puis elle obéit, ses genoux heurtant le parquet avec un crac sec. Je reste debout devant elle, dominant, et je passe une main dans ses cheveux, tirant juste assez pour qu’elle lève la tête vers moi.– Tu veux que je te touche ?– Oui.– Tu veux que je te fasse jouir ?– Oui.– Alors supplie.Ses lèvres s’entrouvrent, mais aucun son n’en sort. Je vois la lutte en elle – l’orgueil, la honte, le désir qui la dévore. Finalement, un murmure :– S’il te plaît…– S’il te plaît, quoi ? Ma voix est un coup de fouet.– S’il te plaît, touche-moi, avoue-t-elle dans un souffle, les joues en feu. J’ai besoin… j’ai besoin de toi.Je lâche ses cheveux, descends ma main le long de son visage, effleurant ses lèvres du pouce avant de le glisser entre elles. Elle l’ouvre immédiatement, sa langue chaude et humide enveloppant ma peau. Je la laisse me sucer un instant, puis je retire mon doigt, traçant une ligne humide
Dante La porte grince légèrement sous ma main quand je la pousse, comme si elle résistait à l’idée de révéler ce qui se cache derrière. L’obscurité de la chambre est troublée seulement par la lueur dorée d’une lampe de chevet, tamisée, presque timide. Et là, sur le lit, Anouk.Elle ne m’a pas entendu entrer.Assise au bord du matelas, les jambes légèrement écartées, les yeux fermés, elle a une main glissée sous sa jupe noire, trop courte pour être honnête. Ses doigts bougent avec une lenteur calculée, comme si elle savourait chaque seconde, chaque frisson. Sa respiration est irrégulière, presque haletante, et ses lèvres, légèrement entrouvertes, laissent échapper un souffle chaud qui se perd dans le silence. La jupe est remontée juste assez pour deviner le mouvement de sa main, mais pas assez pour tout voir. Juste l’ombre de ses doigts, la courbe de sa cuisse pâle, la tension dans ses épaules.Je reste immobile un instant, le poids de mon propre désir me collant à la gorge. L’air est
Dante Elle obéit, les genoux tremblants, les mains agrippées au bord du meuble. Je fouille dans le tiroir, en sors le godemichet en silicone noir , lisse, froid, légèrement courbé. Je le fais glisser entre ses fesses, lubrifié par sa propre cyprine, jusqu’à ce que la pointe appuie contre son anus serré.— Respire, ordonné-je, en appuyant plus fort.Elle hoquete, son corps se raidissant, mais je n’attends pas. Je pousse, lentement, implacablement, jusqu’à ce que le muscle cède et que le jouet disparaisse en elle, centimètre par centimètre. Ses doigts blanchissent sur le bois, un gémissement sourd s’échappant de ses lèvres.— Putain de merde… Dante, je…— Chut.Je me positionne derrière elle, ma bite déjà luisante de ses fluides, et la pénètre à nouveau par derrière. Le godemichet frotte contre ma queue à travers la fine paroi de chair qui les sépare, la sensation presque insupportable. Elle est serrée, brûlante, et chaque coup de reins fait bouger le jouet en elle, la faisant gémir co