Chapitre 3
Point de vue de Leonardo Rossi
Je suis assis dans mon salon, la photo d’April entre mes mains. Chaque fois que je la regarde, c’est comme si quelque chose de puissant et d’incontrôlable se réveillait en moi. Cinq années se sont écoulées depuis que je l’ai sauvée, depuis que je l’ai envoyée loin de ce monde de violence qui nous entoure, et pourtant, l’angoisse que quelque chose lui arrive n’a jamais diminué. Je ne peux pas expliquer pourquoi cette fille a un tel pouvoir sur moi. Peut-être est-ce sa pureté, son innocence… ou le fait que, malgré tout ce que je suis, elle représente la lumière au milieu de mon univers de sang et de ténèbres.
Je suis un mafieux redouté, un chef respecté, et pourtant je tremble intérieurement à l’idée de la revoir. Mon corps est couvert de tatouages, chacun racontant une histoire de victoire et de peur inspirée chez mes ennemis. Tuer est mon quotidien, j’en fais un art. Et pourtant, pour elle, je me retiens. Je ne veux pas qu’elle sache, que je ressente… quoi que ce soit. Elle restera ma protégée, rien de plus.
Alessandro est mon cousin et sa colère à propos d’April est constante. Il ne comprend pas pourquoi je prends ce risque. Pourquoi je défie la promesse faite à mon père. Mais peu importe. Tant que je respire, je ne peux pas la laisser tomber.
Je murmure pour moi-même : « Elle m’attire… » Et aussitôt, je secoue la tête. Non. Je dois rester froid, impassible. Je ne me suis jamais permis de faiblir devant une femme, et je ne commencerai pas avec elle. Elle est pure, innocente, et je suis… je suis le danger incarné.
Aujourd’hui, enfin, après cinq ans, je vais la voir. Je me lève, je marche dans mon salon, et je m’efforce de me concentrer. Chaque pas me rapproche de l’inconnu. Je ne sais pas comment elle réagira, je ne sais pas si elle me reconnaîtra, mais une chose est sûre : personne ne lui fera du mal tant que je serai là.
Alessandro apparaît comme prévu, et nos regards se croisent. Sa colère est palpable.
— Leo… commence-t-il d’une voix grave. Tu ne devrais pas…
— Alessandro, je décide, le coupai-je. Elle reste sous ma protection. Et personne ne lui fera de mal, pas même toi.
Il serre les poings, les dents serrées.
— Tu brises la promesse faite à ton père ! Cette fille… elle va nous causer des ennuis !
Je respire profondément.
— Je m’en fiche des ennuis. Tant que je respire, je ne la laisserai pas tomber. Je l’ai protégée toutes ces années, et je continuerai.
Il reste silencieux un instant, mais je vois dans ses yeux qu’il comprend malgré lui. Personne ne pourra me détourner de cette décision. Elle est trop importante. Trop précieuse.
Je me replonge dans la photo. Ses traits délicats, son regard innocent, son sourire presque naïf… tout cela me déchire le cœur et me fait réfléchir. Je ne peux pas laisser cette beauté fragile entrer dans ce monde brutal, mais je ne peux pas non plus la laisser seule. La protéger est mon devoir… mais elle est devenue bien plus que cela. Elle est devenue une obsession, une lumière que je ne peux ignorer, même si je le voulais.
Point de vue d’April Miller
Je suis concentrée sur mes notes dans l’amphithéâtre, complètement absorbée, quand deux hommes surgissent devant moi. Mon cœur bondit dans ma poitrine. Avant que je puisse réagir, ils me saisissent brutalement et me couvrent le visage. Je tente de crier, de me débattre, mais leur force est écrasante. La peur s’empare de moi, mais je refuse de céder.
Je suis douce, simple, et pourtant, je ne suis pas faible. Ma ténacité fait partie de moi. Je lutte de toutes mes forces, frappant, mordant, mais ils sont trop forts. Chaque fibre de mon corps hurle de liberté, de danger et d’injustice.
— Lâchez-moi ! criai-je, mes mains frappant leurs bras.
— Tu ne sais pas ce qui est bon pour toi, répond l’un d’eux froidement.
Le monde devient flou. Je ne sais pas où ils m’emmènent, ni pourquoi. Tout ce que je sais, c’est que je suis complètement à leur merci. Mon souffle est court, mes yeux cherchent une issue. Le visage que je devrais connaître est caché derrière un masque de violence. Et pourtant, une étrange curiosité m’envahit. Qui sont-ils ? Pourquoi moi ?
Les heures passent, et je perds toute notion du temps. Finalement, le bandeau sur mes yeux est retiré, et la lumière m’aveugle un instant. Quand mes yeux s’habituent, je vois… lui. Ses yeux perçants me transpercent, glacials, dangereux. Mon cœur s’arrête un instant. Je sens le frisson de la peur et de l’attraction simultanément.
— Qui… qui êtes-vous ? balbutiai-je, ma voix tremblante.
Il ne répond pas tout de suite. Il se tient là, imposant, chaque mouvement respirant l’autorité et le danger. Une force invisible me pousse à rester immobile, fascinée malgré moi.
— April… dit-il enfin, sa voix grave et tranchante. Tu es enfin là.
Je fronce les sourcils, confuse.
— Là… où ? Qu’est-ce que vous voulez de moi ?
Il tend une main vers moi, et je remarque la détermination dans son regard.
— Je suis ton protecteur. Personne ne te fera de mal tant que je serai là.
Je recule instinctivement, méfiante.
— Pourquoi moi ? Pourquoi m’avoir prise ?
Il secoue la tête, son expression est intense.
— Parce que je le dois. Parce que c’est mon rôle. Et parce que… je ne peux pas te laisser mourir.
Je me tais, incertaine. La peur et la fascination se mélangent. Il y a quelque chose en lui, un pouvoir que je n’ai jamais ressenti. Mais je sais que je dois rester prudente. Mon instinct me crie de me méfier, mais mes yeux restent rivés sur les siens. Et quand nos regards se croisent pleinement, je sens son autorité et sa détermination envahir chaque parcelle de mon corps.
Je le fixe, silencieuse, incapable de détourner mon regard. Il y a quelque chose dans ses yeux, quelque chose de sombre, de dangereux… et pourtant, étrangement protecteur. Une chaleur étrange me traverse, mêlée à la peur et à l’inconnu. C’est à ce moment-là que je comprends que ma vie vient de basculer. Et je ne pourrai jamais l’oublier.
Mon regard, perçant, reste fixé sur lui, comme si je voulais lire ses pensées, comprendre ses intentions, et découvrir enfin qui il est vraiment.
Chapitre 5 Point de vue de Leonardo Le jet atterrit enfin sur l’aéroport privé de mon domaine, et je ne peux m’empêcher de fixer April à travers l’habitacle. Chaque geste, chaque expression me fascine et me trouble à la fois. Elle n’a pas encore conscience du danger qui l’attend, et pourtant je sais qu’il n’y a plus de retour possible.— Bienvenue à Calabre, dis-je d’une voix basse et autoritaire. Ici, les règles ne sont pas les tiennes.Elle me fixe, le menton relevé, mais je lis la nervosité dans ses yeux. Elle commence enfin à réaliser que ce monde n’a rien de celui qu’elle connaissait. Chaque pas que je fais vers l’entrée du manoir est un rappel silencieux : je décide de tout ici.Une fois à l’intérieur, je la fais stopper et je croise les bras, le regard fixé sur elle.— Écoute-moi bien, April, dis-je fermement. Tu n’as jamais eu le choix depuis que je t’ai sauvée, et tu n’en auras jamais ici. Tout ce que tu crois possible est maintenant sous ma responsabilité.Elle fronce les
Chapitre 4 Point de vue de Leonardo Le jet décolle dans un vrombissement puissant et je reste assis, les mains croisées sur mes genoux, à la regarder. Être enfin devant April Miller me frappe plus que je ne l’aurais imaginé. Pendant cinq années, j’ai veillé sur elle de loin, à distance, m’assurant qu’aucun danger ne l’atteigne. Mais la voir maintenant, assise en face de moi, éveillant toutes ces émotions que je croyais enfouies, me trouble profondément. Je devrais la considérer comme ma protégée et rien d’autre, mais la lumière de son innocence et la force de son caractère me laissent perplexe. Elle est la seule capable de me faire perdre ce contrôle que j’ai cultivé toute ma vie.— April, dis-je d’une voix glaciale mais ferme, tu viens avec moi. Tu n’as pas le choix.Elle croise les bras, son regard défiant planté dans le mien. Je peux sentir son courage et sa détermination, mais aussi sa peur. Ses yeux me transpercent, et je comprends qu’elle ne me cédera pas facilement.— Vous cr
Chapitre 3Point de vue de Leonardo RossiJe suis assis dans mon salon, la photo d’April entre mes mains. Chaque fois que je la regarde, c’est comme si quelque chose de puissant et d’incontrôlable se réveillait en moi. Cinq années se sont écoulées depuis que je l’ai sauvée, depuis que je l’ai envoyée loin de ce monde de violence qui nous entoure, et pourtant, l’angoisse que quelque chose lui arrive n’a jamais diminué. Je ne peux pas expliquer pourquoi cette fille a un tel pouvoir sur moi. Peut-être est-ce sa pureté, son innocence… ou le fait que, malgré tout ce que je suis, elle représente la lumière au milieu de mon univers de sang et de ténèbres.Je suis un mafieux redouté, un chef respecté, et pourtant je tremble intérieurement à l’idée de la revoir. Mon corps est couvert de tatouages, chacun racontant une histoire de victoire et de peur inspirée chez mes ennemis. Tuer est mon quotidien, j’en fais un art. Et pourtant, pour elle, je me retiens. Je ne veux pas qu’elle sache, que je r
Chapitre 2 Point de vue d’April Miller J’avais vingt ans. Vingt ans passés loin de tout ce que mon passé pouvait m’apporter, loin de ce père horrible et de ce frère bizarre ,je ne pourrai jamais oublier le jour où mon père a voulu me faire du mal , jamais, loin de ce monde que je n’avait pas bien comprise compte tenu de mon âge. Les rues calmes de Boston étaient mon univers, la ville américaine où j’avais grandi après avoir été sauvée par un inconnu que je n’avais jamais rencontré il y a cinq ans . Cet inconnu… je l’imaginais parfois comme un fantôme protecteur, mais ses traits restaient flous, son identité un mystère que je n’avais jamais pu résoudre.Je mesurais **environ un mètre soixante-cinq**, une taille moyenne, ni trop grande, ni trop petite, juste assez pour passer inaperçue si je le voulais, ou pour paraître élégante lorsqu’il le fallait. J'étais potelée et avait la forme qu'il fallait.Mes cheveux châtain clair tombaient en cascade sur mes épaules et mes yeux, d’un bleu pr
Chapitre 1Point de vue de Leonardo Rossi- Non mais t'aurais dû l'a laissé crevé bon sang.Assis dans mon fauteuil tel un chef je regarde mon cousin tout en fumant il a parfaitement raison j'aurais dû laissé la jeune femme mourrir mais je ne l'ai pas fait et je ne peux le faire, c'est au dessus de mes forces.-Ordonne à nos hommes de l'a liquidé,nous ne cessons d'avoir des ennuis à cause d'elle,tu l'a protégée pendant cinq longues années ça suffit à présent,elle a 20 ans maintenant elle peux se débrouiller seule renchérit t'il.Je me lève suite à sa phrase le visage crispé Alessandro est un homme de terreur tout comme moi ,nous avions grandir ensemble du coup nous sommes inséparables, seulement on ne cesse de se disputer depuis des années à cause d'April .Moi c'est Léonardo Rossi le plus grand mafieux de Calabre,eh oui j'ai 30 ans je suis jeune,bien bâtir,coléreux ,froid,tendu sans pitié et je sème la terreur n'importe où je passe.Mon père et mon oncle le père d'Alessandro étaient