LOGINLorsque Serena, une jeune médium marquée par des visions troublantes depuis l’enfance, hérite d’un manoir oublié aux confins d’une forêt sauvage, elle pense trouver un refuge. Un silence. Une pause. Mais dès la première nuit, le manoir respire. Les murs murmurent. Et dans ses rêves, une présence rôde. Féroce. Envoûtante. Inhumaine. Un nom s’impose à elle. Encore et encore : Ashar. Ashar n’est pas un homme. C’est un démon ancien, une entité faite de feu, de désir et de ténèbres. Il hante les lieux, prisonnier d’un pacte maudit forgé dans le sang et la chair. Il ne peut se matérialiser pleinement… que si Serena l’accepte avec abandon , corps, âme, souffle et volonté. Chaque nuit, il se rapproche. Chaque rêve devient une offrande, un terrain de lutte et de plaisir. Jusqu’au moment où elle cède. Mais l’union avec Ashar est tout sauf anodine. Il se nourrit d’elle. De ses soupirs, de sa peur, de sa jouissance. Et plus elle se donne, plus il s’enracine en elle. Il la veut entière. Jusqu’à la déchirure. Jusqu’à l’oubli d’elle-même. Ce que Serena ignore, c’est qu’Ashar n’est pas venu par hasard. Un autre joueur, tapi dans l’ombre, l’a invoqué. Et Serena n’est qu’un pion. Ou une clé. Peut-être même une offrande. Entre damnation, extase et sacrifice, Serena devra choisir : Résister à la tentation du démon… Ou se perdre en lui, jusqu’à faire trembler les royaumes.
View MoreSerena
La nuit dévore la forêt autour de moi, épaisse et noire, comme si elle voulait m’engloutir avant même que j’atteigne le manoir. La pluie fine tombe en rideaux presque invisibles, des doigts glacés qui tentent d’effacer mon hésitation. Mes mains serrent le volant à m’en faire blanchir les phalanges, mon cœur bat à tout rompre, décalé, déchaîné, pris dans une tempête silencieuse que je ne comprends pas.
Pourquoi est-ce que ce lieu m’obsède autant ?
Pourquoi ce manoir oublié, niché dans la forêt sauvage, me semble-t-il plus vivant que moi ?
Plus ancien que le temps lui-même.
Je suis censée y trouver un refuge, un nouvel avenir.
Mais à chaque battement, la peur s’immisce plus profondément.
Je sens qu’il y a quelque chose qui m’attend, tapie dans l’ombre, une force sourde et invisible qui scrute chacun de mes mouvements.
Je sors de la voiture, le gravier craque sous mes pas, chaque bruit résonne dans la nuit comme un avertissement. Le portail rouillé s’ouvre dans un grincement sinistre, et j’ai la sensation que le manoir lui-même inspire et expire, éveillé après un sommeil éternel.
Je reste un moment figée devant la porte massive en chêne, les doigts effleurant les arabesques anciennes qui vibrent faiblement sous ma paume. Le bois est glacial, presque vivant, comme si la maison refusait que je pénètre ses secrets. Une onde d’appréhension me traverse, mais je pousse la porte.
Elle cède dans un cri aigu, une déchirure dans le silence. J’entre.
L’air est lourd, saturé d’odeurs anciennes cuir usé, bois humide, poussière. Un parfum d’encens presque effacé flotte encore, comme un vestige d’un rituel oublié. Chaque respiration est difficile, comme si l’atmosphère compressait mes poumons.
Je ferme les yeux un instant, cherchant à me raccrocher à la réalité.
Mais quelque chose me frôle, un souffle glacé qui glisse le long de ma nuque, hérisse ma peau, fait naître un frisson brûlant dans mon dos.
Je me retourne brutalement, le cœur martelant ma poitrine, mais la pièce est vide. Seule une ombre danse sur les murs, mouvante et insaisissable, comme une promesse muette, une menace sourde.
Un souffle s’élève, rauque, sourd, presque un murmure qui serpente jusqu’à mes oreilles :
— Tu es là...
Je veux fuir, mais mes jambes refusent de bouger, paralysées par une terreur sourde.
Ma gorge se serre, un cri me brûle les lèvres, mais aucun son ne sort.
J’avance malgré moi, chaque pas résonne dans la pièce comme un glas.
Le miroir fissuré au fond de la salle me renvoie mon reflet, mais derrière moi, une silhouette s’esquisse floue, mouvante, une ombre sans contours précis.
Ses yeux. Ces yeux noirs qui brûlent comme deux braises incandescentes.
Son visage, à la fois dur et magnifique, arbore un sourire cruel et fascinant, celui qui promet autant de plaisir que de damnation.
— Serena...
Le murmure vibre jusque dans mes os, me saisit, m’attire et me terrifie à la fois.
Je suis prise au piège dans une toile invisible, et pourtant je ne peux me dérober, je ne veux pas, même si la peur me dévore.
La présence s’intensifie, devient palpable, presque étouffante.
Une chaleur obscure ondule autour de moi, embrasant chaque parcelle de ma peau déjà sensible.
Mes jambes tremblent, mes mains deviennent moites, mon souffle s’étrangle dans ma gorge.
Puis, comme un éclair électrique, une main invisible effleure ma nuque, descend lentement sur mon épaule avec une lenteur exquise, à la fois délicieuse et dévastatrice.
— Je t’attends depuis toujours...
Les mots s’insinuent en moi comme un poison doux-amer, un mélange de promesse et de menace.
Je suis confuse, effrayée, incapable de comprendre ce qui m’arrive.
Qu’est-ce que ce manoir ?
Qui est cette voix ?
Et pourquoi est-ce que mon corps réagit comme s’il la reconnaissait depuis toujours ?
Je ne sais plus où finit ma peur et où commence ce désir que je n’ose pas nommer.
Le temps semble suspendu, figé dans un espace-temps hors du monde.
Ce manoir devient un sanctuaire étrange, un lieu où s’entremêlent ombre et lumière, plaisir et douleur, vie et mort.
Cette nuit-là, je m’abandonne malgré moi à un sommeil lourd, hanté par un rêve qui me déchire de l’intérieur, tiraillant mon âme entre terreur et extase.
Je me vois dans une clairière obscure, sous un ciel d’encre où brillent des étoiles inconnues, sans lune pour me guider.
Là, il est là.
Son corps n’est qu’ombres mouvantes et flammes vivantes, ondulant avec une puissance hypnotique qui m’attire irrésistiblement.
Ses yeux, noirs comme l’abîme, me fixent intensément, m’obligeant à avancer vers lui malgré moi.
— Je suis le feu que tu refuses d’éteindre… murmure-t-il, chaque mot vibrant comme une promesse interdite.
— Tu m’appartiens, Serena. À chaque souffle, à chaque soupir, tu me donnes un peu plus.
Il effleure ma peau, et un frisson brûlant déchire mon corps tout entier.
Je veux reculer, hurler, mais mes pieds semblent scellés au sol.
— Laisse-toi aller…abandonne-toi à moi , car une fois à moi , il n’y aura pas de retour.
Sa voix brûle au creux de mes oreilles, effaçant peu à peu les derniers remparts de ma volonté.
Je m’éveille en sursaut, le cœur battant à tout rompre, la peau moite et glacée à la fois.
Au creux de mon cou, là où la marque invisible du démon commence à s’imprimer, une chaleur brûlante pulse, comme un avertissement.
Je passe une main tremblante sur ma gorge, désemparée, consciente que ce qui vient de commencer ne s’arrêtera jamais.
JuneLa porte claque derrière lui. Le son résonne dans la maison vide, un point final brutal à notre scène. Je reste immobile, adossée au chambranle, la serviette humide collée à ma peau qui frémit encore. Le parfum d'Ashar flotte dans l'air mêlé à celui de notre transpiration, un mélange enivrant de sel, de peau chaude et de trahison.Mon rire s'éteint dans ma gorge.Le silence qui suit est plus lourd, plus dense que tout ce qui a précédé. Il est à moi. Seulement à moi.Je laisse glisser la serviette.Le tissu éponge tombe en un tas mou sur le carrelage encore humide. L'air frais caresse ma peau nue, fait dresser les poils sur mes bras, mes cuisses. Je frissonne, non de froid, mais d'excitation. La vision d'Ashar, paniqué, courant comme un chien battu après cette petite chose larmoyante... C'était délicieux. Mais ce n'était qu'un apéritif.Mon regard se pose sur la grande glace au-dessus des lavabos. La buée commence à se dissiper, révelant par plaques mon reflet. Une femme aux cheve
AsharLe silence qui suit est une chose vivante, épaisse et laiteuse. Il se coule dans l'espace entre nos corps, dans le léger espace où sa peau se détache de la mienne. L'eau n'est plus qu'une pluie tiède, un pleur sur nos épaules. Je garde les yeux fermés, un instant de plus, à mémoriser le poids d'elle contre moi, la courbe parfaite de ses hanches sous mes mains, le souffle précipité qui chauffe mon cou. C'est un leurre. Je le sais. Une bombe à retardement dont nous venons de couper le fil, sans savoir qu'il était relié à une autre.— Enfin.Le mot de June est un souffle, une exhalaison de victoire. Sa joue frotte contre mon pectoral, un geste de possession féline. Ses doigts tracent des cercles lents, hypnotiques, sur ma peau mouillée, comme pour sceller un pacte écrit dans l'eau et la vapeur.— Enfin, nous sommes seuls.Je n'ouvre pas les yeux. Si je les ouvre, le charme se brisera. Si je les ouvre, je verrai les murs, la réalité, l'ombre de l'autre qui plane déjà, même ici, surt
Ashar La vapeur s’élève, un brouillard chaud et spectral qui voile les carreaux, dissout les contours et adoucit les angles cruels du monde. Sous le jet brûlant, je ferme les yeux. L’eau coule sur ma peau en ruisseaux compulsifs, ruisselle sur les muscles tendus à se rompre, lave la poussière abrasive de la vallée et l’odeur tenace de la cendre qui imprègne mes poumons, mes souvenirs, mon âme. C’est un moment de suspension, rare et précaire, où je ne suis plus qu’un corps animal, une enveloppe de chair et de nerfs. Où le poids écrasant des noms, des terres promises et des regards de femmes , pleins d’attente, de reproche, d’espoir, s’écoule, lentement, avec l’eau sale, dans le drain obscur.Mais le silence, ici, n’est qu’une illusion, un fragile armistice avec le chaos.La porte de la salle de bains s’ouvre dans un souffle, sans un bruit, sans un claquement. Je ne me retourne pas. Je connais cette présence. Je l’ai sentie rôder, affamée et vibrante, de l’autre côté du bois, une ombre
ASHARL’aube s’étire sur la vallée comme un soupir. La lumière glisse sur les pierres encore fumantes, caresse les murs de la maison, s’invite dans les plis de mes pensées. J’ai à peine dormi. June et Serena non plus. Le silence de la nuit a été plus bruyant que mille tempêtes.Elles dorment maintenant, chacune dans une pièce différente. Je marche lentement dans le couloir, les pieds nus sur le sol froid, le corps encore habité de leur présence, de leur chaleur, de leurs blessures. J’ai pris une décision, ou du moins, une tentative de décision : je ne peux pas les laisser se consumer dans cette rivalité. Si l’amour est un brasier, alors il doit nous brûler tous les trois, pas nous séparer.Mais le monde m’attend.Mon nom, mes terres, ma cité , tout ce que j’ai bâti avant de disparaître. Les murmures courent déjà : Ashar est vivant. Certains doutent, d’autres espèrent, d’autres encore tremblent. Et moi, je ne peux pas rester dans l’ombre éternellement.Je sors. L’air du matin me frappe
ASHARLe silence m’étouffe, plus lourd que n’importe quelle tempête. Je reste assis entre elles, incapable de respirer sans sentir la brûlure de leurs regards rivés sur moi. June ne bouge pas, droite comme un glaçon poli, son regard défiant, impossible à pénétrer. Serena, elle, tremble à peine, mais je sens la tension sous sa peau, ce feu contenu qu’elle refuse de laisser éclater.— Vous pouvez parler, dis-je enfin, la voix étranglée par l’émotion. Je ne peux plus rester dans ce silence.June détourne à peine la tête.— Je n’ai pas l’intention de partager, dit-elle, chaque mot tranchant comme une lame.Serena ferme les yeux, respire profondément, mais son souffle trahit la tempête qui gronde en elle.— Et moi, je n’ai pas l’intention de fuir.Le choc de leurs affirmations simultanées me fait basculer en arrière, le cœur battant trop vite. Leurs corps, leurs esprits, me réclament, me déchirent, mais aucune ne cède. Je sens la chaleur et le froid s’opposer, et mon désir pour elles devie
ASHARLe jour s’étire lentement sur les ruines du sanctuaire, pâle et froid, comme une main qui ne sait plus caresser.Je reste longtemps debout près de la fenêtre, à écouter leurs respirations dans la chambre d’en haut, deux souffles lointains, dissonants, qui se répondent sans jamais s’unir.Le monde dehors se remet à vivre, mais ici, tout demeure suspendu.Je n’ai plus le droit au silence.Plus le droit de fuir.Quand je monte, elles sont encore allongées, séparées par ce drap taché qui garde la trace du combat.Elles ouvrent les yeux presque en même temps, et dans leurs regards encore perdus, je vois la même chose : la peur.Pas celle de mourir. Celle de comprendre.— Vous devez vous lever, dis-je doucement.Elles se redressent, sans protester.Leurs gestes sont lents, douloureux, mais dociles.Je désigne les portes opposées.— Il y a de l’eau. Des chambres. Allez vous laver. Prenez le temps qu’il faut. Ensuite, venez me rejoindre dans la cuisine. On doit parler.Aucune ne répond.
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