SERENAJe me réveille dans une flaque tiède, poisseuse, comme si mon propre corps avait fondu pendant la nuit, comme si la chaleur d’un rêve fiévreux avait liquéfié mes os, mon ventre, ma peau, comme si je n’étais plus qu’un reste de désir fondu dans les draps, une empreinte moite laissée par un corps que je ne reconnais plus, mes cuisses collées, ma gorge sèche, ma peau brûlante, le souffle court, erratique, comme si même l’air avait changé de densité, plus lourd, plus lent, plus intime.Je cligne des yeux, plusieurs fois, mais la lumière du matin m’écorche, elle est floue et tranchante à la fois, étrangère, crue, étouffée par une présence que je ne vois pas mais que je sens, une pression, une chaleur résiduelle qui ne devrait pas être là, pas dans cette chambre, pas à cette heure, pas après un simple rêve, et pourtant elle est là, palpable, diffuse, comme une respiration suspendue qui ne m’appartient pas, comme un regard encore posé sur moi.Les draps sont en désordre, trempés, froi
Terakhir Diperbarui : 2025-08-01 Baca selengkapnya