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2025-06-08 20:57:36
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RENAÎTRE POUR ME VENGER DE MON EX 75
WILLOWJe prends une inspiration. L’eau a refroidi un peu, mais je n’ai pas envie de recommencer la manœuvre. J’essore le gant, rajoute un peu de savon, et m’installe debout à côté du lit.Il ne dit rien, mais son regard est fixé sur moi. Je sens sa chaleur, son souffle un peu plus fort, et son corps…tendu , pas seulement à cause de la douleur.Il me regarde et je me sens un peu dépassé, mais je me reprend, aprés tout ce n'est qu'une toilette et tant mieu pour moi si l'homme a qui je la fait, mon mari, est un homme séduisant .Je commence doucement. Le gant glisse sur le bas de son ventre, descend entre ses hanches. Il ferme les yeux, ses doigts serrant imperceptiblement le drap.— Si je te fais mal, tu me dis, hein, soufflé-je, plus pour remplir le silence que par réelle nécessité.— Tu me fais pas mal, murmure-t-il. Juste… du bien. Trop, peut-être.Je souris malgré moi. Mes gestes sont lents, mes mains précises. Je passe le gant avec soin, ni trop vite, ni trop lentement. Et oui,
RENAÎTRE POUR ME VENGER DE MON EX 74
WILLOWLe téléphone sonne alors que je sors à peine de ma chambre. Je me lève tôt tous les matins pour pouvoir accueillir les soignants qui défilent à tour de rôle : l'infirmière, le kiné, parfois le psychomotricien aussi. Tout est mis en place pour que Maxime récupère bien, pas vite, non, mais bien.Cela fait trois semaines que Maxime est rentré de l’hôpital, et moi, je me sens enfin mieux, comme si un poids s’était peu à peu envolé.J’attrape le combiné, curieuse de savoir qui peut bien appeler si tôt.Une voix enrouée, encombrée par un nez bouché, me répond. C’est Tammy, notre infirmière, visiblement terrassée par la grippe.— Je suis désolée, Willow, je ne pourrai pas venir aujourd’hui. Je ne veux pas risquer de vous contaminer.— Non, non, Tammy, restez au chaud ! Vous avez bien fait de prévenir.— Je peux vous donner des numéros de collègues si vous voulez...— Ne vous inquiétez pas, je vais gérer. Reposez-vous.— Merci... et encore désolée.Je souris en raccrochant. Je n’ai jam
RENAÎTRE POUR ME VENGER DE MON EX 73
MaximeJe suis claqué, chaque muscle de mon corps protestant après ce retour à la maison, un marathon à lui seul.L’ambulance, les installations médicalisées, les salutations chaleureuses des employés – tout cela m’a vidé, mais un sourire persiste sur mes lèvres.Je suis chez nous, entouré des odeurs familières de bois ciré et de lys, avec Willow à mes côtés.Ce soir, je lui ai promis qu’on regarderait un film, et j’ai tenu à la laisser choisir, curieux de voir ce qu’elle sélectionnerait pour nous sortir de ce tourbillon d’émotions.La chambre, baignée d’une lumière tamisée par les lampes en albâtre, est un cocon de calme.Le lit médicalisé, bien que fonctionnel, est agrémenté de draps en lin doux et d’oreillers moelleux, un effort de Willow pour rendre l’espace chaleureux. Je suis calé contre les coussins, une couverture légère sur les jambes, mon bras immobilisé reposant sur un support. Willow entre, tenant une tablette et un bol de pop-corn, ses boucles rousse captant la lumière co
RENAÎTRE POUR ME VENGER DE MON EX 72
MaximeLe ronronnement de l’ambulance vibre dans mes os, chaque secousse de la route envoyant une onde de douleur à travers mes côtes et mon bras immobilisé. Je suis allongé sur le brancard, une couverture légère sur les jambes, le regard fixé sur le plafond blanc taché de petites fissures, comme une carte d’un monde inconnu.Un souffle d’air frais porte le parfum des pins et de l’herbe humide. Je suis en vie. Et je rentre chez moi.Willow est assise près de moi, sa main serrant la mienne, ses doigts chauds contrastant avec la fraîcheur de la mienne. Ses boucles rousses dansent légèrement à chaque virage, et ses yeux, bien que marqués par l’épuisement, brillent d’un mélange de soulagement et d’inquiétude.Elle a été mon phare tout au long de ce calvaire à l’hôpital. Chaque jour, sans faille, elle venait, parfois avec un livre, parfois avec des nouvelles de l’entreprise, souvent juste pour tenir ma main et me murmurer des mots qui me ramenaient à elle.Ces visites étaient ma bouée, ma
RENAÎTRE POUR ME VENGER DE MON EX 71
DAMONJe me cale contre le dossier de la chaise, croisant les bras, un rictus amer aux lèvres.Oublier ? Comme si c’était aussi simple.Comme si je pouvais effacer des mois de calculs, de plans, de nuits blanches à orchestrer chaque détail pour séduire Willow et que Maxime disparaissent.Et maintenant, elle veut qu’on passe l’éponge, qu’on joue les futurs parents parfaits ? C’est presque risible.— T’es sérieuse, Cassidy ? dis-je, la voix basse mais tranchante. Tu crois que je peux juste… zapper tout ça ? Ces deux-là, ils sont là, vivants, à bientot parader comme si rien ne s’était passé. Et moi, je suis censé faire quoi ? Sourire et acheter des layettes ?Elle fronce les sourcils, ses mains se crispant sur le livre. Ses yeux brillent, mais pas de colère. De peur, peut-être, ou de fatigue. Les docs ont été clairs : pas de stress, pour elle, pour le bébé. Et là, je suis en train de tout foutre en l’air, comme d’habitude.— Damon, murmure-t-elle, la voix tremblante. Je ne te demande pa
RENAÎTRE POUR ME VENGER DE MON EX 70
DamonJe traverse le hall, les mains enfoncées dans les poches de ma veste en cuir, essayant de garder un air détaché. Willow est sortie, tirée d’affaire comme une héroïne de série télé, et Maxime, ce salaud, a eu le culot de se réveiller. Tout le monde joue les âmes sensibles, les infirmières sourient comme si c’était Noël, mais moi, je rêve de lui coller un oreiller sur la face pour le renvoyer au pays des songes. Définitivement.Je me dirige vers la chambre de Cassidy, comme je le fais chaque jour, une routine un peu forcée par son père, mais en traversant le hall, je m’arrête net. Devant moi, Willow, avec ses parents. Merde, c’est les dernières personnes que j’ai envie de voir. Je me planque derrière le distributeur à café, le métal froid contre mon dos, retenant mon souffle comme un gamin qui joue à cache-cache. Pas question qu’ils me repèrent.Je jette un œil discret. Willow a l’air d’une épave, boitant avec une béquille, le visage pâle, les yeux cernés. Elle sort de l’hôpital,
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