Se connecterAmélia a vu dans le dossier que son frère Gérard vivait dans un appartement en centre-ville. Elle a alors voulu habiter dans un logement proche de chez lui, voir dans le même immeuble. Mais l’immobilier dans ce quartier était très coûteux, que ce soit pour acheter ou louer.
Si je loue un appartement ici et que je tarde à intégrer la famille ou qu’ils ne veulent pas de moi, je vais finir rapidement à la rue.
Elle a donc opté pour un endroit un peu plus éloigné.
Après avoir rédigé son CV, elle s’est renseignée sur les postes vacants à l’entreprise Butterfly. Elle a postulé pour un poste de secrétaire.
Puisque Georges l’avait quand même permise d’étudier et de suivre différentes formations professionnelles, elle avait un CV très bien fourni. Elle n’a donc pas eu de mal à décrocher le travail.
Une fois que sa nièce s’était bien installée et qu’elle a décroché un bon travail, Carlos est retourné chez lui. Carlos était étonné de voir que Georges l’attendait déjà.
« Qu’est-ce qui t’amène ici Georges ? »
« Parle-moi d’Amélia ! »
« Eh bien. Elle a trouvé un logement convenable et a postulé dans l’entreprise de son frère. »
L’homme a froncé les sourcils.
« Comment ça travailler ? Tu étais censé l’amener à leur porte, pas la présenter comme une employée. »
Carlos a mis les deux mains devant lui pour mettre de l’espace entre eux au cas où Georges voudrait le frapper.
« C’est elle qui l’a voulu. Elle voulait d’abord les connaître avant de savoir quelle attitude adopter. »
« C’est n’importe quoi ! »
« Essaie de la comprendre. Tu l’as maltraitée pendant toutes ces années et elle veut juste se protéger de la déception maintenant. »
« Je ne l’ai jamais maltraitée. Je voulais juste qu’elle ne soit pas associée à nous. J’ai toujours dit à Donna que cette fille devait avoir sa famille qui la cherche et que ce serait beaucoup plus facile pour eux de la retrouver si elle vivait dans un foyer. Mais ta sœur était trop têtue. »
« Je suis sûr que tout ira bien pour elle. Tu restes manger ? »
Carlos a souri de toutes ses dents. Mais Georges a gardé un visage neutre.
« Non, je dois partir ! »
« D’accord ! A bientôt alors ! » dit Carlos en soupirant.
…
C’est la première fois qu’Amélia passait la nuit sans un membre de sa famille avec elle. Elle pensait qu’elle aurait du mal à s’endormir. Mais ce n’était pas le cas. Elle avait eu une bonne nuit de sommeil.
Ça faisait une semaine depuis son arrivée et elle devait se rendre au travail ce matin. Elle était très excitée à l’idée de voir son grand-frère. Elle n’arrêtait pas de regarder son visage dans le miroir.
Est-ce que je vais le reconnaître quand je le verrai ? Quelle partie de mon visage ressemble au sien ? Les yeux grands et marron ? Les sourcils épais et arqués ? Des longs cils ? Les cheveux châtains ? Les joues potelées ? Le menton rond ? Un petit nez ? Mais qu’est-ce que je raconte ? Comment un homme pourrait avoir un petit nez ?
Elle a ri, s’est ensuite éloigné puis a regardé de nouveau le miroir.
Je ne suis pas très grande. Est-ce que je vais arriver au niveau de son épaule ou est-ce qu’il est plus court que moi ?
Son oncle avait imprimé des photos des membres de sa famille dans le dossier qu’il a préparé. Mais elle ne les a pas regardées. Elle voulait voir si elle était capable de reconnaître ceux qui ont son sang.
Arrivée devant le bâtiment du Butterfly, elle a pris une grande inspiration avant d’entrer.
Allons tester si l’appel du sang est vraiment efficace.
Elle était très nerveuse et ne remarquait pas que quelqu’un marchait droit vers elle avec une pile de dossiers. Une centaine de feuilles a volé dans les airs quand les deux se sont heurtés. Amélia s’est tout de suite excusée et s’est empressée de ramasser les feuilles sur le sol.
L’autre partie était très mécontente et a marmonné pour elle-même : « Ce n’est vraiment pas mon jour de chance. Une idiote me rentre dedans alors que je viens de reprendre le travail après les vacances. »
Une fois les documents ramassés, Amélia a regardé la jeune femme qu’elle a aidée. Elle avait l’air d’avoir presque la trentaine et semblait être une secrétaire comme elle. Elle s’est alors dit : être une secrétaire a l’air difficile dans cette entreprise. Cette femme paraissait stressée alors qu’elle disait revenir de ses vacances.
Elle s’est préparée mentalement à avoir beaucoup de travail dès son premier jour. Mais ça avait l’air plus calme que prévu. Comme elle s’y attendait, elle a retrouvé la femme plus tôt dans le service du secrétariat.
…
Amélia a demandé à Renald de rester plus longtemps avec son père adoptif. Elle ne voulait pas rater le départ de Georges. Lui aussi, il savait pourquoi elle restait encore et n'a rien dit. Ses autres enfants, en revanche, étaient impatients. Ils faisaient clairement comprendre à Amélia. Pour Renald, c'était une autre histoire. Un homme à succès, jeune et beau, serait un bon parti pour Sylvia. Ils savaient pour leur mariage, mais qui s'en souciait ? Certainement pas Sylvia. Elle n'avait qu'un an de moins qu'Amélia. Donc si cet homme lui convenait, il lui convenait aussi.Elle s'est donc décidée à séduire Renald coûte que coûte. Elle ne serait pas là première femme a essayer de séduire un homme. C'était l'époque moderne après tout.Depuis qu'elle avait appris que le couple allait rester à la maison, elle ne portait que des vêtements provoquants. Tout le monde a rapidement deviné ses intentions. Mais puisque son père n'a rien dit, personne n'a soulevé la question non plus.Un jour, alo
Lisa a senti le regard méchant que son fils lui lançait. Mais elle n'avait plus peur du jugement. Elle était désormais seule. Qu'est-ce qui pourrait lui arriver de pire. " Tu ne comprends pas. C'est la présence de ma fille qui a causé l'accident. Je le devais de prendre soin de la sienne en compensation. " La mâchoire de Gérard a failli tombé au sol tellement il était choqué. " Sa présence a causé l'accident ? Pourquoi ne pas dire que c'était de ta faute plutôt ? C'est toi qui aurait dû surveiller le bébé et la calmer. Au lieu de cela, tu a préféré te disputer avec lui. " disait-il avec colère. Elle s'est énervée quand Gérard lui a rappelé sa faute. " Comment tu oses me parler ainsi ? Tu te souviens que je suis ta mère ? Je ne suis pas obligée de te parler de tout ça, mais je le fais. Donc, ne me juge pas. " Après ces mots, elle s'est versée une autre tasse de thé.m " J'ai volé Denise quand j'ai su pour elle. " dit-elle sèchement. " Tu es une mère et tu as volé la fille d'une
C'était un peu difficile à croire pour Gérard. Il a toujours cru que le père d'Amélia était un homme que Lisa a rencontré lors d'un voyage ou avec qui elle a eu une aventure sans lendemain. Il s'est avéré être un ex-fiancé. Cela a davantage piqué sa curiosité. " Son père ? Comment c'est arrivé ? Tu ne l'as pas quitté pour papa ? " " Si " a-t-elle dit d'un air distrait. Elle s'est ensuite levée pour aller dans la cuisine. Elle est revenue avec du thé. Pendant tout ce temps, Gérard est resté sagement là, à l'attendre. Il savait qu'elle reviendrait terminer cette histoire. Après avoir bu une gorgée de thé, Lisa a grimacé un peu avant de continuer à raconter sa vie. " Tu dois penser que je suis une femme sans morale. " rit-elle un peu d'elle-même. " Gérard m'a laissée partir quand il a vu que le bébé ressemblait à mon ex. Mais ton père ne m'aimait plus. C'était difficile de l'accepter, mais c'est vrai. Il ne m'aimait plus. Il était avec une autre femme quand que lui ai parlé
Lisa a tressailli à ses mots. Puis, elle sest mise en colère." Comment tu oses élever la voix contre moi ? Tu te souviens sue je suis ta mère ? "" Arrête ton cinéma Lisa. Nous savons tous les deux que cette fausse colère que tu montres est juste un moyen d'éviter la vraie discussion. "Il avait compris sa tactique depuis bien longtemps déjà. Elle faisait toujours semblant d'être en colère quand elle voulait échapper à une discussion sérieuse.Elle le faisait souvent avec son mari et le reste de sa famille. Mais cela n'a jamais marché sur son fils.Elle a donc essayé une autre approche. Se rasseyant, elle a péché son corps vers lui en quête d'une proximité qu'elle n'a jamais voulu tenter avant." Tu as parlé à Amélia dernièrement ? Comment elle va ? " dit-elle avec une voix tellement douce que Gérard a fait une grimace en l'entendant.Il lui a lancé un regard agacé." Quand est-ce que tu pourras avoir une discussion à cœur ouvert avec moi ? Je ne suis plus un enfant, tu sais. Tu ne p
Gérard a conduit chez sa mère sans réfléchir à rien. Il était tard, mais il ne voulait seulement pas rester seul. Et il s'est dit que ça devait être la même chose pour elle. Même si nous n'avons jamais été proches, elle devrait être contente de me voir arriver. Après tout, ses deux filles ne sont plus là et elle n'a qu'un fils. Je devrais l'amadouer un peu avant de lui parler de mes découvertes. Il est arrivé rapidement puisque peu de voitures roulaient à une heure aussi tardive. Il a tout de suite fait rentrer sa voiture dans le garage. Même s'il n'habitait plus dans la maison depuis un bon moment, il avait toujours des clés. Lisa disait toujours : " il n'y a aucune raison pour que les enfants rentrent chez leurs parents en frappant à la porte. " Lui et Denise avait donc chacun un trousseau de clés. Quand Amélia est entrée dans la famille, Gérard en a fait faire pour elle aussi. ... Lisa était en train de lire son magazine préféré dans le salon quand Gérard est entré. Elle a su
Denise avait changé sa vision des choses rapidement. Elle a bien vu que Lisa ne voulait plus la garder. Marlène aussi préférait sa petite fille sage. Son frère ? Ça fait longtemps qu'il l'avait remplacé dans sa vie. Et son père ? Etienne n'avait montré aucune intention de la voir depuis son retour. Alors à quoi bon s'attarder sur les questions de famille ? Elle ne rêvait plus que d'indépendance et de tranquillité. Elle l'a ensuite regardé avec espoir. " Dis-moi, qu'est-ce que tu en dis ? Tu veux te marier avec moi pour profiter de ma fortune ou continuer à faire ce travail ? " Il a bien vu la lueur dans les yeux de cette petite. Lui aussi avait besoin d'un nouveau départ dans la vie. Il a commencé à lui sourire. " Tu sais que l'argent que tu m'as donné me suffit pour arrêter de faire ce travail ? Je pourrais commencer un petit commerce avec ça. " a-t-il dit en plaisantant. Cet argent suffisait en effet à ouvrir un petit commerce. Mais ce n'était pas son genre. Lui, il aurai







