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Chapitre

Author: dainamimboui
last update Last Updated: 2025-08-23 02:12:39

La nuit était tombée sur le manoir comme un voile humide.Il pleuvait à nouveau. Les gouttes martelaient les vitres, régulières, comme une berceuse triste. Mais dans la chambre de Léna, tout était figé. Elle n’avait pas touché à son dîner. Elle n’avait pas parlé de la journée. Elle n’avait même pas quitté son lit.

Le plateau renversé, les pâtisseries piétinées, les mots d’Ilyès… tout ça tournait encore dans sa tête comme un poison lent.

Mais ce soir-là, quelque chose changea.

Un battement d’audace. Une envie de faire juste une chose pour elle-même. Même si c’était interdit. Même si ça ne servait à rien. Dalia avait laissé traîner un téléphone dans la lingerie du personnel.

Léna l’avait vu. Noir, ancien. Un modèle simple. Peut-être un oubli. Ou… un cadeau silencieux.

Personne n’était là. Les couloirs étaient vides. Le manoir dormait.

Elle avait marché doucement, les pieds nus sur le marbre froid, le cœur battant comme un tambour. Une part d’elle avait peur. L’autre… s’en fichait. E
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  • Vendue À Un Homme Cruel    Chapitre 31

    Deux semaines.Quatorze jours à respirer autrement. À ne pas sursauter au moindre bruit. À ne pas craindre l’éclat d’une voix. Deux semaines que Léna était chez les parents d’Ilyès. Elle n’avait pas compris pourquoi il l’avait laissée là. Il avait simplement dit, d’un ton sec : « Ma mère veut te voir de plus près. Ça tombe bien, je pars en déplacement. » Elle avait cru au piège. À une autre forme de punition. Mais non. Le père d’Ilyès, contre toute attente, s’était montré d’une indifférence inespérée. Il lui parlait doucement, lui demandait chaque matin si elle avait bien dormi. , lui ouvrait le salon pour qu’elle puisse s’y asseoir. Léna n’en revenait pas. La mère d’Ilyès, elle, était restée plus distante. Froide. Polie. Chaque jour, elle déposait une assiette de fruits sur le guéridon près de la chambre de Léna. Elle ne disait presque rien, à part : — Mange. Ce bébé a besoin de vitamines. Et elle repartait. Pas d’insulte. Pas de commentaire

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    Léna sentit une vague de froid glisser dans sa colonne vertébrale. Elle sentit les mots arriver. Comme des épines déguisées en fleurs. — Félicitations, ma chère, dit Silvia en regardant directement Léna. Un instant suspendu. Léna leva les yeux, troublée. Silvia sourit. — Pour la grossesse, bien sûr. Ilyès serra légèrement sa fourchette. Silvia reposa son verre avec douceur. — C’est tellement noble, ce que tu fais. Offrir ton ventre, ton corps, ton énergie… pour que d’autres puissent bâtir leur famille. Tu sais, beaucoup de femmes n’auraient pas ton courage. Elle s’interrompit pour couper un morceau de viande. Léna restait immobile, les joues brûlantes, les yeux embués. — Une mère porteuse, c’est une vocation. Presque une mission. Je te respecte pour ça, vraiment. Ilyès a bien fait de te choisir. Elle se tourna vers lui, hilare. — Même si… j’aurais préféré qu’on passe par une agence, non ? Ça aurait été plus propre, plus… professionnel. Ilyès ne répon

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