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CHAPITRE 49 — LES FLAMMES NE MEURENT JAMAIS

Penulis: L'invincible
last update Terakhir Diperbarui: 2025-06-08 19:40:31

LIOR

Je sens que quelque chose s'effrite.

Lucia, d'habitude douce, rassurante, se fait plus silencieuse. Plus distante. Elle ne dit rien, mais ses gestes trahissent ce qu’elle ne sait pas formuler : elle doute. Elle me regarde parfois comme on regarde un inconnu qu’on croyait connaître. Comme si un fantôme s’était glissé entre nous. Et ce fantôme a un nom que je refuse de prononcer.

Lucie.

Je ne pensais pas la revoir. Je ne pensais pas qu’elle oserait.

Mais je la sens dans l’air. Dans l’ombre des regards de Lucia, dans ses soupirs retenus, dans les silences qu’elle étire quand je lui parle de mon passé. Je l’entends dans les battements de cœur précipités de celle que j’aime maintenant. Car oui, j’aime Lucia. Je le crois, je m’en persuade chaque jour.

Mais parfois, au fond, une question revient : et si l’amour que j’ai eu pour Lucie n’était pas mort, mais enterré vivant ?

Je me réveille en sursaut la nuit, parfois, le souffle court, hanté par ce regard noir, tranchant, incandescent. Lu
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  • À FLEUR DE TOI    CHAPITRE 51 — LA LOUVE NE DORT JAMAIS

    LUCIALe silence. C’est tout ce qu’on a, Lior et moi, depuis cette nuit-là. Un silence lourd, tendu, qui remplit chaque pièce de l’appartement comme une brume toxique. Il est là, le matin, entre les tasses de café tièdes. Il est là, le soir, entre deux draps froissés, deux dos tournés.Mais il reste.Et moi aussi.On ne se touche plus autant. Pas comme avant. Mais parfois, la nuit, je sens sa main chercher la mienne dans le noir. Alors je la prends. Parce qu’aussi brisé soit-il, Lior est encore là. Et tant qu’il ne part pas, je tiendrai.Mais Lucie ne dort pas.Je la sens rôder, même quand elle n’est pas là. Elle est dans les messages qu’il reçoit à des heures trop tardives, dans les silences qui lui reviennent quand il décroche et s’éloigne. Il dit que c’est le travail. Mais je reconnais ce regard. Cette tension dans sa nuque. Ce repli nerveux de ses doigts. Ce n’est pas le travail. C’est elle.Je ne dis rien.Je l’observe.Je prépare des repas qu’il ne touche pas, je ris de blagues

  • À FLEUR DE TOI    CHAPITRE 50 — LE FEU SOUS LA CENDRE

    LUCIAJe tourne la clé dans la serrure. Une fois. Deux fois. Je suis chez moi. Chez nous. Et pourtant, il fait froid. Pas à cause de l’hiver. À cause d’elle. Lucie.Son nom est un poison. Invisible, mais omniprésent. Une vapeur acide qui ronge tout ce qu’on a construit, Lior et moi.Je pensais qu’elle appartenait au passé. Une histoire finie, une épave laissée sur une rive qu’il avait quittée. Mais elle revient. Dans ses silences. Dans ses soupirs. Dans ses absences, même quand il est là. Elle est là. Tout le temps. Dans notre appartement, entre nos draps, entre chaque battement de mon cœur qui doute.Je me réfugie dans la salle de bain. J’enclenche le verrou. Pas pour me protéger de lui. Pour me protéger de ce que je ressens. De ce que je soupçonne.Je me regarde dans le miroir. Mon reflet est celui d’une femme au bord. Pas de la folie. Du renoncement.Lucie a laissé derrière elle des braises. Et moi, j’essaie d’y allumer une maison. J’essaie de bâtir sur les ruines d’un amour toxiqu

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    LIORJe sens que quelque chose s'effrite.Lucia, d'habitude douce, rassurante, se fait plus silencieuse. Plus distante. Elle ne dit rien, mais ses gestes trahissent ce qu’elle ne sait pas formuler : elle doute. Elle me regarde parfois comme on regarde un inconnu qu’on croyait connaître. Comme si un fantôme s’était glissé entre nous. Et ce fantôme a un nom que je refuse de prononcer.Lucie.Je ne pensais pas la revoir. Je ne pensais pas qu’elle oserait.Mais je la sens dans l’air. Dans l’ombre des regards de Lucia, dans ses soupirs retenus, dans les silences qu’elle étire quand je lui parle de mon passé. Je l’entends dans les battements de cœur précipités de celle que j’aime maintenant. Car oui, j’aime Lucia. Je le crois, je m’en persuade chaque jour.Mais parfois, au fond, une question revient : et si l’amour que j’ai eu pour Lucie n’était pas mort, mais enterré vivant ?Je me réveille en sursaut la nuit, parfois, le souffle court, hanté par ce regard noir, tranchant, incandescent. Lu

  • À FLEUR DE TOI    CHAPITRE 48 — LA LOUVE GRIFFE

    LUCIEElle croit que parce qu’elle a vu mon visage une fois, elle me connaît.Elle croit que parce qu’elle a tenu sa main devant moi, elle m’a vaincue.Mais Lucia ne sait rien.Elle n’a vu que le masque. Jamais les crocs. Elle pense avoir gagné parce que Lior l’a choisie, parce qu’il a posé ses valises là où je l’ai vu fuir. Elle ignore que ce qu’elle croit solide n’est qu’un château de sable, et que la marée vient. Mon rire.Elle est là, chaque jour, accrochée au bras de Lior, dans ces couloirs où je marchais bien avant elle. Elle prend ma place, respire mon air, se nourrit de mon passé comme si elle pouvait l’avaler sans s’étouffer. Mais elle s’étouffera. Et je veux être là pour voir ça.Je commence doucement. Une rose noire déposée sur le capot de leur voiture, un matin, alors qu’elle s’apprête à monter avec lui. Une seule. Sans mot. Sans explication. Mais avec assez de silence pour hurler.Elle la voit. Elle hésite. Elle la prend.Lior fronce les sourcils, la jette aussitôt dans u

  • À FLEUR DE TOI    CHAPITRE 47 — La Louve se Réveille

    LUCIEJe n’ai jamais été du genre à abandonner. Même lorsque tout semblait perdu, même quand il m’a laissée pour une autre, je n’ai pas plié. J’ai souffert, j’ai pleuré, mais au fond de moi, il y avait toujours cette certitude brutale, inébranlable : Lior m’appartient. Pas à moitié. Pas en pointillés. Entièrement. Corps, cœur, âme. Il était à moi avant elle. Et il le sera de nouveau. Qu’importe le prix.Je le regarde depuis la rue, dissimulée dans l’ombre d’un lampadaire éteint. Il est là, silhouette projetée contre les rideaux. Lucia aussi. Ils dînent. Elle rit. Il baisse les yeux. Elle le touche. Il ne recule pas.Mon ventre se tord. Pas de jalousie. Non. De rage. De promesse. Elle a volé quelque chose qui ne lui revient pas. Elle a osé poser ses mains sur lui, murmurer son nom dans l’intimité que j’ai bâtie avec lui. Elle vit dans ma place. Elle respire mon air. Elle dort dans mon lit.Et ça ? Ce n’est pas acceptable.Je m’éloigne de l’immeuble. Pas de scandale. Pas encore. Il me f

  • À FLEUR DE TOI    Chapitre 46 — Le Poids de la Décision

    LIORLes jours passent dans une sorte de brouillard. Je me lève chaque matin avec la même détermination, comme si la routine pouvait effacer ce qui tourmente mon esprit. Mais elle ne le fait pas. Il y a cette voix dans ma tête, ce murmure incessant, me rappelant ce que j’ai laissé derrière moi. Lucie. Chaque fois que je ferme les yeux, je vois son regard, la manière dont elle m'a confronté, comment elle a ravivé une flamme que je croyais éteinte.Et puis il y a Lucia, douce et calme, présente à chaque instant, mais incapable de combler ce vide intérieur. Elle est tout ce que j’ai construit pour échapper à l'ombre du passé. Mais le passé ne s'efface pas aussi facilement. Pas quand il a été aussi intense, aussi obsédant. Pas quand il a laissé une marque indélébile sur mon âme.Je rentre chez moi tard, comme d’habitude, les pensées encore mêlées aux événements de la journée. Mais ce soir-là, tout semble différent. Lucia est là, attablée à la table du salon, un verre de vin à la main, son

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