All Chapters of l’Alpha et l’immaculée 2 : Chapter 1 - Chapter 10

— Je crois que les chiens ont senti une odeur !cria l’un des chasseurs. C’était dans une région reculée du Canada.Le paysage n’était qu’un désert de neige et de sapins. Courir, courir toujours plus vite. C’était tout ce que se répétait Flore. Enceinte, elle portait son unique petit.Sa grossesse éveillait en elle des instincts étranges , comme cette envie irrépressible de fuir le clan, de courir à travers la forêt et la neige, comme poussée par une force invisible.À bout de souffle, elle trouva un sous-bois et s’y réfugia. Elle était presque à terme. Ses pattes semblaient peser une tonne.Elle entendait les aboiements, le souffle des chiens, leur flair qui traquait son odeur. Si elle n’avait eu affaire qu’aux hommes, elle aurait déjà semé la menace. Mais leurs chiens rendaient la tâche autrement plus complexe.Puis, soudain, une douleur fulgurante. Elle sentit une aiguille s’enfoncer dans sa peau.— Je l’ai eue !

Soudain, Stella perçut une autre odeur quelque chose de singulier.Comme une abeille attirée par le miel , son corps tout entier était aimanté par cette fragrance. Elle devait découvrir d’où elle provenait.Elle se lança à travers les sapins, courant à perdre haleine, guidée par cet instinct inexplicable. Là, au détour d’un tronc, se tenait un mâle immense. Ses yeux d’un vert clair brillaient d’une intensité féroce.— C’est donc toi***, dit-il mentalement.Son loup, à elle, hurlait déjà dans sa tête : mate.Il s’approcha lentement, tournant autour d’elle, l’observant sous toutes les coutures. Il semblait fasciné autant par son odeur que par son apparence.Stella, elle, n’avait jamais ressenti ça. Jamais.Il frotta doucement son pelage contre le sien, comme pour s’imprégner d’elle. Mais ce simple contact ne lui suffisait pas.Il reprit forme humaine. Sa voix grave, autoritaire, s’imposa à elle :— Prends forme humaine, je veux te voir.Sans protester, elle obéit. Tous deux se retrouvèr

Mais d’un revers de main brutal, George envoya valser le verre. Le cristal éclata en mille morceaux sur le sol, faisant sursauter tout le monde. Derek, quant à lui, resta impassible. — Avec ou sans votre accord, elle est à moi. Je peux la prendre en douceur, comme par la force. Ne m’obligez pas à vous montrer de quoi je suis capable. Derek fixait l’homme, un peu plus jeune que son père, le forçant à soutenir son regard. C’était bien lui. George n’avait plus le moindre doute, car les yeux du loup en Derek venaient de s’illuminer d’un vert clair éclatant. — Jamais tu n’auras ma fille, compris ? Jamais !!! George bondit, lui criant ces mots en pleine figure. La mère de Stella, figée, les yeux écarquillés, semblait à la fois confuse et profondément choquée. — C’est ma mate. Elle est à moi. Derek prononça chaque mot avec lenteur, comme pour les graver dans l’esprit de George. — Ça, je m’en fiche ! Comme les chiens ne font pas des chats, je sais qu’avec toi, elle sera malhe

Laurie venait à peine de franchir la porte de chez elle. Après sa discussion avec Clark, elle était retournée au travail, tentant tant bien que mal de se concentrer.Mais Margo n’était pas dupe. Elle avait tout de suite remarqué que quelque chose avait changé. Laurie était restée triste, préoccupée, complètement ailleurs toute la journée.Qu’est-ce que cet homme avait bien pu lui dire ?Plutôt que de l’obliger à se forcer pour travailler , Margo lui avait conseillé de rentrer chez elle. Elle lui avait promis de la couvrir, d’inventer une excuse pour justifier son absence.Cela se voyait clairement Laurie n’était pas en état de travailler.Laurie l’avait remerciée, avait rassemblé ses affaires et était rentrée chez elle.Les enfants étaient encore à l’école. Dès qu’elle fut seule, elle éclata en sanglots. Elle avait peut-être mis ses enfants en danger.Elle voulait leur offrir une vie normale, pas une vie de fugitifs. Pas une existence faite de fuite, d’instabilité, de peur constante.

Matie avait excellé dans l’art du déguisement. Après des années de recherches acharnées, elle avait enfin retrouvé l’hôpital psychiatrique où sa mère avait été internée.Elle avait tout mis en œuvre pour y obtenir un poste. Elle s’était glissée dans leurs rangs avec pour seul objectif d’accéder aux archives. Fouiller dans les dossiers, recouper les informations, comprendre enfin l’histoire de sa mère. Elle avait besoin de savoir ce qui lui était arrivé, comment elle avait sombré, et surtout comment elle, Matie, était venue au monde.Découvrir cette vérité, c’était pour elle un moyen de se rapprocher de cette femme dont elle ne connaissait que le prénom et les méfaits . Un passage obligé pour faire la paix avec le passé. Peut-être, en remontant le fil de cette histoire, finirait-elle par se sentir moins seule, moins abandonnée.Et qui sait ? Peut-être trouverait-elle dans ces vieux dossiers les noms des parents de sa mère. Peut-être étaient-ils toujours en vie.L’idée la hantait. Aller