DianeLe silence après le coup de feu est une entité vivante. Il s’installe, dense, lourd, remplaçant l’air même. Il absorbe le dernier écho de ma propre voix brisée, les grognements des gardes, le souffle de Volkov. Il s’accroche aux murs capitonnés, aux tentures de soie, et le rend tout sourd, étouffé, irréel.Mes genoux sont incrustés dans le froid implacable du marbre. La sensation, tranchante et nette, est la seule chose réelle. Elle m’ancre à cet instant, m’empêche de basculer dans le néant où mon esprit voudrait fuir. Devant moi, la forme de Liam. Je ne le regarde pas. Je ne peux pas. Si je regarde, ce sera vrai. Alors je fixe la jonction entre deux dalles, une fine ligne de mortier gris.Le sang, cependant, ne demande pas la permission. Il avance, lent, inexorable, traçant un chemin sinueux dans les veinures blanches du marbre. Un lacet sombre et brillant qui cherche son chemin vers le vide. Bientôt, sa lisière touche ma peau. Une chaleur visqueuse, intime, se répand contre mo
Last Updated : 2025-12-25 Read more