Un cœur sincère en échange d'un amour faux
Mon petit ami de dix ans m'a quittée soudainement pour épouser ma petite sœur dans un mariage éclair.
Peu après, Jacques Sartre, le plus jeune professeur de l'Université Royale, a publié une déclaration sur le site de l'université, annonçant ouvertement ses fiançailles avec moi.
Pendant sept ans, il a été attentionné, dévoué, comme si j'étais l'unique amour de sa vie.
Jusqu'au jour où je l'ai entendu parler à un collègue :
« Rose est désormais la guérisseuse la plus prometteuse de l'Université Royale. Tu comptes continuer à jouer la famille heureuse avec Amélie ? »
« Mais pour que Rose puisse vivre tranquillement, je vais continuer ma relation avec Amélie. Comme ça, Amélie ne menacera pas la famille de Rose. »
Silencieuse derrière la porte, j'ai écouté sa voix calme réduire mes sept années d'amour à un « jeu de rôle ».
Dans son carnet de recherche, chaque page portait le nom de Rose :
« Que les recherches de Rose avancent bien. »
« Que mon aimée Rose soit la femme la plus heureuse. »
…
« Rose, je passerai ma vie avec une femme que je n'aime pas, pour voir ton sourire chaque jour. »
Sept ans de vie commune, et tout n'était qu'un rêve.
Le jour de notre septième anniversaire, je suis montée dans la cabine de téléphérique que j'avais réservée depuis longtemps. Et à l'aube, à plus de mille mètres d'altitude, j'ai ouvert la porte de la cabine.
J'ai coupé ma connexion mentale avec Jacques, avalé la potion qui pouvait dissoudre notre lien, et j'ai sauté.
Quand Jacques a appris la nouvelle, il a immédiatement mobilisé l'équipe de recherche la plus professionnelle de l'Université Royale pour mener une opération de sauvetage sans précédent afin de retrouver mon corps.
Dans la vallée, il a hurlé mon nom encore et encore, comme si ses remords tardifs pouvaient me ramener à la vie.