Chapitre 6

Mais Zayden vient de tout compliquer.

Son bras repose sur ma taille, lourd et chaud, m’emprisonnant contre lui. Je peux sentir son souffle régulier contre ma nuque, son cœur battant lentement contre mon dos. Il attend quelque chose. Une réponse.

Je prends une inspiration tremblante.

— Zayden…

Il se redresse légèrement, appuyant son menton sur mon épaule. Il attend, patient, mais son corps est tendu.

— Je ne peux pas…

Je le sens se raidir derrière moi. Son silence est plus oppressant que n’importe quelle explosion de colère.

— Pourquoi ? Sa voix est basse, rauque, presque dure.

Je garde les yeux fermés. Si je le regarde maintenant, je vais vaciller. Je pourrais lui dire la vérité. Que je ne crois plus en l’amour. Que j'ai été brisée de la pire des manières...........Mais Zayden n’est pas du genre à accepter les demi-mesures.

Je me tourne légèrement vers lui, croisant son regard perçant.

— Parce que ce n’est pas réel, Zayden.

Il fronce les sourcils, son expression passant de l’incompréhension à une blessure mal dissimulée.

— Ce que nous avons, ce n’est que du désir, de l’attirance… pas de l’amour, murmuré-je.

Il serre la mâchoire, son regard s’assombrissant.

— Ce n’est pas réel pour toi ?

Je détourne les yeux.

— Non.

Un silence pesant s’abat sur nous. Je m’attends à ce qu’il se lève, qu’il me laisse seule avec ce vide étrange qui me serre la poitrine. Mais il ne bouge pas. Au lieu de ça, sa main remonte lentement, glisse dans mes cheveux, caresse ma joue du bout des doigts.

— Tu peux mentir à tout le monde, Donna. Mais pas à moi.

Son murmure me fait frissonner. Je voudrais protester, prétendre que je maîtrise parfaitement mes émotions. Mais une partie de moi sait qu'il a raison.

Et c'est bien cela qui me terrifie le plus. Il marque une pause, puis reprend d'une voix plus grave, plus percutante :

— Ce contrat... Pourquoi l’as-tu accepté ?

— C’est un mariage comme un autre, pourquoi ça te dérange ?

— Tu le sais très bien, Donna. Cet homme est dangereux. Il pourrait te faire du mal, et Katrine en est consciente.

Il a raison. Et cette vérité me glace.

— Katrine a dit qu’elle me protégerait.

Un juron s'échappe de ses lèvres alors qu’il se lève brusquement.

— N’importe quoi. Cette vieille chouette ne pense qu’à ses propres intérêts. Sais-tu qu’avant ton arrivée, elle discutait avec l’ex-femme de ce type ?

Mon attention se resserre instantanément.

— Tu es sûr ?

— Oui. Nicole m’a glissé quelques mots.

Nicole… La secrétaire de Katrine. Pourquoi aurait-elle fait cela ? Comme s’il devinait mes pensées, Zayden s’empresse d’ajouter, un éclat malicieux dans le regard :

— Elle a un faible pour moi.

Ses yeux brillent d’une lueur dangereuse, et cette arrogance m’excite malgré moi.

— Tu te crois irrésistible, c’est ça ?

— Peu importe qui s’intéresse à moi, tu es la seule qui compte.

— Zayden... continue.

Un sourire en coin étire ses lèvres alors qu’il pousse un râle léger, son regard brûlant ancré dans le mien.

— Je ne sais pas quel accord elle a passé avec Katrine, mais je mettrais ma main à couper qu’elles mijotent quelque chose.

Je reste silencieuse. Cette révélation me trouble autant qu’elle attise ma méfiance.

— De toute façon, tu es là pour me protéger, n’est-ce pas ? Avec toi, je ne crains rien.

Je l’enlace, nichant mon visage contre son cou. Il se retourne, glisse ses mains sur ma taille et m’attire à lui, m’asseyant sur ses cuisses. D’instinct, j’entoure ses hanches de mes jambes et enlace sa nuque.

— Je donnerais ma vie pour toi, murmure-t-il contre ma peau. Je ferais n’importe quoi, si seulement tu m’écoutais et cessais d’être aussi entêtée.

Un sourire espiègle éclaire mon visage.

— Alors, arrête de parler et occupe-toi de moi.

Un grondement rauque s’élève de sa gorge. Il repousse mes cheveux, effleure ma nuque de baisers brûlants. Je frémis sous son contact, penche la tête, me perdant dans la vague de désir qui me submerge.

— Ton corps est une véritable tentation, Donna.

— Le tien aussi.

Mes doigts effleurent ses tatouages, traçant des arabesques sur sa peau chauffée par la tension. Je suis absorbée par la sensation lorsqu’il me soulève soudainement.

Un cri de surprise m’échappe, immédiatement remplacé par un gémissement de pur plaisir lorsqu’il me prend d’un seul mouvement, profond, intense.

Je m’accroche à lui, les ongles plantés dans sa peau. Il me heurte, encore et encore, chaque coup envoyant une vague de plaisir qui me fait haleter, me cambrer, me perdre complètement en lui.

Ses mains glissent sur mes hanches, me maintenant fermement contre lui alors qu’il accélère, chaque mouvement plus profond, plus intense. Mon souffle se brise en gémissements incontrôlables, mes ongles s’enfoncent dans sa peau brûlante.

— Zayden…

Son nom s’échappe de mes lèvres dans un soupir tremblant. Il grogne en réponse, ses lèvres capturant les miennes avec une faim dévorante. Nos langues se mêlent, nos souffles se heurtent, le désir nous consume.

Je m’accroche à lui alors qu’il me soulève à nouveau, me plaquant contre le mur froid. Le contraste entre la fraîcheur du mur et la chaleur incandescente de son corps m’arrache un frisson.

— Tu es à moi, murmure-t-il contre ma gorge.

Sa voix grave, rauque de désir, m’électrise.

— Prouve-le.

Un rictus carnassier étire ses lèvres. Il obéit. Son bassin se presse plus durement contre le mien, ses mains explorent ma peau avec une avidité possessive. Chaque coup m’entraîne plus loin, plus haut, me faisant perdre pied.

Je chavire. Mon corps se tend, se cambre contre lui dans une vague de plaisir insoutenable. Un cri m’échappe alors que je cède sous l’extase, le plaisir explosant en moi avec une intensité dévastatrice.

Zayden me suit, son corps se crispant, son souffle se suspendant une fraction de seconde avant qu’il ne se laisse aller, son front venant se poser contre mon épaule, haletant.

Le silence retombe, seulement troublé par nos respirations saccadées.

Il resserre son étreinte autour de moi, m’attirant contre son torse.

— Tu es ma plus grande faiblesse, souffle-t-il con

tre ma peau.

Un sourire effleure mes lèvres alors que je dépose un baiser sur sa tempe.

— Et toi, ma plus grande tentation.