Mike avait tourné et retourné la question dans tous les sens, et ne trouva aucune réponse. Il avait de la peine à réaliser ce qu’il venait d’entendre. A l’aéroport, il ne vit que sa mère ; il chercha Michelle du regard mais ne la vit pas. L’expression grave qu’affichait sa mère l’intrigua un peu. Tout d’abord il crut à une plaisanterie de mauvais goût, mais par la suite, il comprit que c’était bien réel. Il fit directement le lien avec Ghislaine ; il se souvint qu’après leur divorce elle s’était enfuie mais nul ne savait où. – Ton père est déjà au courant ! Il a passé plusieurs coups de fil, on va tout faire pour la retrouver, j’en suis sûre ! Le rassura sa mère.– Tout ça arrive… par ma faute ! Je… je… – Comment ? Qu’est-ce que tu dis ? – Michelle m’a dit dernièrement qu’elle recevait des coups de fil anonymes… je pensais avoir fini avec cette histoire de divorce… Ghislaine… je suis persuadé qu’elle a quelque chose à y voir là-dedans ! Et voilà que le passé ressurgit encore… je
– Arlette ? Quoi ? Qu’est-ce que tu dis ? Clara ? Elle… est-ce qu’elle va bien ? S’exclama Thierry.– Je suis avec elle à l’hôpital, elle est blessée ! – D’accord on arrive… mais où est Michelle ? Demanda-t-il inquiet.– Aucune nouvelle de Michelle ! Mais Clara a dit qu’il faut trouver le Kapo, si vous le trouvez, vous trouverez Michelle, mais il faut faire vite ! Michelle restait introuvable, ce qui mit Mike encore plus mal ; il s’adossa contre le mur ; les deux mains sur le visage, il essaya de se maîtriser malgré la gravité de la situation. – Ne t’en fais pas Mike, nous allons la retrouver… Mike prit une profonde inspiration et se redressa. – Allons d’abord voir Clara, ensuite on va à la prison… Il faut qu’on trouve ce Kapo machin ! – Il y a un lien entre tout ce beau monde, Le kapo, Oumarou, le père de Ghislaine, et peut-être même Ghislaine elle-même ! Certains éléments du GMI avaient avancé vers la prison, afin de questionner le père de Ghislaine et de tirer toutes les inf
C’étaient les you-you ! C’étaient les cris de joie, c’était la liesse ! Tout le monde était présent. La semaine qui avait suivi était riche en événements et chargée d’émotions. Le jeudi, c’était la demande de la main, le vendredi la mairie, et le samedi l’Eglise. Michelle était belle et ressemblait à une princesse des contes de mille et une nuits. Elle avait pu récupérer et reprendre des forces ; sa blessure était discrète, une mèche de cheveux la cachait, la maquilleuse avait fait du bon travail en se servant d’un fond de teint de meilleure qualité. Clara aussi était sur pied avec son pansement au bras qu’elle sut agencer avec sa tenue. Michelle avait pensé à tout le monde, Samy et Paul, et Lucie de Camex-Co étaient présents et n’en revenaient pas. Lucie comprit pourquoi Michelle avait joué les détectives privés ! Samy lui, avait flairé l’affaire depuis belle lurette, il les avait les surpris entrain de s’étreindre à Camex-Co, pensant qu’ils étaient seuls, tout au contraire ! Samy a
Myra court dans tous les sens, elle est presque incontrôlable, sa mère fait tout pour la contenir mais rien à faire. Elle est comme ça la petite Myra, surtout quand elle sait qu’elle doit choisir son cadeau de Noël. Sa maman est presqu’à bout. – La prochaine fois ! Tu ne viendras plus avec moi, je te préviens ! – Naaa ! Je veux çaaaaa ! Poupéeeeee ! – Ok ! On va la choisir ta poupée d’accord ? – Vais montrer à papa ! – Ouiii papa sera content aussi ! Elle jubile, elle court vers son père, elle lui dit qu’elle a eu une nouvelle poupée. Elle vient de fêter ses deux ans, il y a deux mois, elle grandit tellement vite ! Ses parents la couvent beaucoup et lui passent tous ses caprices ; ils n’arrivent pas à lui tenir tête ; même leur entourage leur fait constamment le reproche, qu’ils devraient un tout petit peu la canaliser, sinon elle finirait par devenir un vrai casse-cou. Il faut la voir lorsqu’elle réclame quelque chose qui ne lui est pas destiné, elle se met à crier à tue-tête.
Début des années 2000...Gare de Bessengue Douala, il est sept heures trente, lorsque le train en partance pour Yaoundé démarre ! Ça fait quand même un bien fou de voyager en train ; qui l’eut cru ? « Timing » respecté, première classe climatisée, et en plus tout est neuf ; depuis qu’on attendait ça dans ce pays ! Mais quand même, les prix sont à revoir à la baisse selon l’avis de Michelle. Heureusement que ce n'était pas elle qui payait son voyage. Elle venait d’être recrutée dans une grande banque, en tant que gestionnaire comptable, et ladite structure prenait en charge le transport. Elle avait pris la résolution de ne plus jamais remettre les pieds à Yaoundé, trop de mauvais souvenirs, mais étant donné qu’il ne faut jamais jurer de rien, la revoilà dans ce bled.Douala lu
Elle s'en souvenait encore.. c’est comme si c’était la veille… elle était à la fin de son cursus scolaire et elle préparait son mémoire de fin d’année. Se donnant corps et âme et travaillant d’arrache-pied, elle n’éprouvait pas trop de difficultés; c’était son domaine et elle excellait en la matière. Et pour compléter le tout, il lui manquait juste à trouver un stage académique ; ça comptait et elle serait notée par la suite. Son père put lui en dégoter un, dans une société d’Import-Export de la place.En tant qu’étudiante en Maîtrise en Sciences Techniques et Comptables et Financières, elle fut admise sans trop de difficultés au département comptabilité. Elle devait commencer la semaine qui suivait; elle en aurait juste pour quelques mois. Elle
Le week-end passa à la vitesse de l’éclair ; Michelle eut à peine le temps de récupérer. Elle était quand même prête ce lundi matin ; très à l’heure et un peu en avance même, à 7h piles. La Société Camex-Co était située à l’avenue des banques, le quartier des affaires de la capitale. Ce grand bâtiment de dix étages avec ses baies vitrées dominait presque toute la zone. La compagnie n’occupait que les trois derniers, le reste était loué par d’autres structures. Mais toute la bâtisse et la société appartenaient à une seule et même personne, le PDG de Camex-Co, Monsieur Philippe Kezo.Elle dut patienter pendant près de deux heures de temps dans cette salle d’attente où la réceptionniste l’avait conduite. Elle finit par s’assoup
Dans le train… Il avait déjà fait presque la moitié du chemin ce convoi ; Michelle voulut piquer un petit somme, mais elle n’y parvint pas. Les souvenirs de ces deux dernières années la minaient un tout petit peu. Elle avait décliné les petits en- cas proposés par les hôtesses ; elle n’avait vraiment pas faim. Ses voisins, ce jeune couple de mariés, remarquèrent son attitude. Ils l’observaient depuis un moment et avaient presque deviné ce qui se passait dans sa tête. La jeune dame l’aborda en premier.– Excusez-moi ! Vous m’avez l’air un peu nostalgique ; mon mari et moi nous vous observons depuis un moment. On veut juste faire la conversation, si ça ne gêne pas ! Moi c’est Sandrine et lui c’est Robert…– Enchantée, moi c’est Michelle, c’est gentil !– Alors
Myra court dans tous les sens, elle est presque incontrôlable, sa mère fait tout pour la contenir mais rien à faire. Elle est comme ça la petite Myra, surtout quand elle sait qu’elle doit choisir son cadeau de Noël. Sa maman est presqu’à bout. – La prochaine fois ! Tu ne viendras plus avec moi, je te préviens ! – Naaa ! Je veux çaaaaa ! Poupéeeeee ! – Ok ! On va la choisir ta poupée d’accord ? – Vais montrer à papa ! – Ouiii papa sera content aussi ! Elle jubile, elle court vers son père, elle lui dit qu’elle a eu une nouvelle poupée. Elle vient de fêter ses deux ans, il y a deux mois, elle grandit tellement vite ! Ses parents la couvent beaucoup et lui passent tous ses caprices ; ils n’arrivent pas à lui tenir tête ; même leur entourage leur fait constamment le reproche, qu’ils devraient un tout petit peu la canaliser, sinon elle finirait par devenir un vrai casse-cou. Il faut la voir lorsqu’elle réclame quelque chose qui ne lui est pas destiné, elle se met à crier à tue-tête.
C’étaient les you-you ! C’étaient les cris de joie, c’était la liesse ! Tout le monde était présent. La semaine qui avait suivi était riche en événements et chargée d’émotions. Le jeudi, c’était la demande de la main, le vendredi la mairie, et le samedi l’Eglise. Michelle était belle et ressemblait à une princesse des contes de mille et une nuits. Elle avait pu récupérer et reprendre des forces ; sa blessure était discrète, une mèche de cheveux la cachait, la maquilleuse avait fait du bon travail en se servant d’un fond de teint de meilleure qualité. Clara aussi était sur pied avec son pansement au bras qu’elle sut agencer avec sa tenue. Michelle avait pensé à tout le monde, Samy et Paul, et Lucie de Camex-Co étaient présents et n’en revenaient pas. Lucie comprit pourquoi Michelle avait joué les détectives privés ! Samy lui, avait flairé l’affaire depuis belle lurette, il les avait les surpris entrain de s’étreindre à Camex-Co, pensant qu’ils étaient seuls, tout au contraire ! Samy a
– Arlette ? Quoi ? Qu’est-ce que tu dis ? Clara ? Elle… est-ce qu’elle va bien ? S’exclama Thierry.– Je suis avec elle à l’hôpital, elle est blessée ! – D’accord on arrive… mais où est Michelle ? Demanda-t-il inquiet.– Aucune nouvelle de Michelle ! Mais Clara a dit qu’il faut trouver le Kapo, si vous le trouvez, vous trouverez Michelle, mais il faut faire vite ! Michelle restait introuvable, ce qui mit Mike encore plus mal ; il s’adossa contre le mur ; les deux mains sur le visage, il essaya de se maîtriser malgré la gravité de la situation. – Ne t’en fais pas Mike, nous allons la retrouver… Mike prit une profonde inspiration et se redressa. – Allons d’abord voir Clara, ensuite on va à la prison… Il faut qu’on trouve ce Kapo machin ! – Il y a un lien entre tout ce beau monde, Le kapo, Oumarou, le père de Ghislaine, et peut-être même Ghislaine elle-même ! Certains éléments du GMI avaient avancé vers la prison, afin de questionner le père de Ghislaine et de tirer toutes les inf
Mike avait tourné et retourné la question dans tous les sens, et ne trouva aucune réponse. Il avait de la peine à réaliser ce qu’il venait d’entendre. A l’aéroport, il ne vit que sa mère ; il chercha Michelle du regard mais ne la vit pas. L’expression grave qu’affichait sa mère l’intrigua un peu. Tout d’abord il crut à une plaisanterie de mauvais goût, mais par la suite, il comprit que c’était bien réel. Il fit directement le lien avec Ghislaine ; il se souvint qu’après leur divorce elle s’était enfuie mais nul ne savait où. – Ton père est déjà au courant ! Il a passé plusieurs coups de fil, on va tout faire pour la retrouver, j’en suis sûre ! Le rassura sa mère.– Tout ça arrive… par ma faute ! Je… je… – Comment ? Qu’est-ce que tu dis ? – Michelle m’a dit dernièrement qu’elle recevait des coups de fil anonymes… je pensais avoir fini avec cette histoire de divorce… Ghislaine… je suis persuadé qu’elle a quelque chose à y voir là-dedans ! Et voilà que le passé ressurgit encore… je
Ghislaine ! Pensa Michelle. Elle avait refait surface ; il fallait qu’elle avertisse Mike, mais celui-ci était déjà dans les airs. Clara fut rapidement mise au courant. – C’est elle, j’en suis aussi sûre ! Les appels incessants là, c’est elle ! Elle a disparu dans la nature, et c’est fort probable qu’elle réapparaisse ; elle a dû avoir vent du mariage ! – C’est fort probable ! Je vais attendre l’arrivée de Mike, il arrive demain soir, et on saura quoi faire ! Michelle avait un très mauvais pressentiment, si Ghislaine réapparaissait ainsi, ça voudrait tout simplement dire qu’elle ne comptait pas s’arrêter là. Mike arrivait le lendemain ; elle avait prévu d’aller l’accueillir à l’aéroport avec la mère de ce dernier, le compte à rebours venait de commencer… Elle se croyait dans un rêve, elle avait très mal à la tête, elle avait reçu un coup violent sur la tempe gauche et ça saignait. « Mon DIEU ! Où suis-je ? Mike ! Il doit arriver ce soir, nooon ! C’est pas réel ! Il faut que je me
Michelle avait prévu de faire un petit cadeau à la petite cousine de Mike, à l’occasion de son baptême et de son anniversaire ; elle y avait pensé toute la semaine ; elle avait l’embarras de choix. Mike lui avait dit de ne pas se gêner pour ça, seule sa présence comptait. Elle ne l’entendait pas de cette oreille. En faisant les courses avec Clara, son choix se porta sur un petit nounours, un chat, de la célèbre marque « Hello Kitty » et avec des accessoires de la même marque.Michelle fut chaleureusement accueillie ; à peine arrivée, on la considérait déjà comme un membre à part entière de la famille. Bérénice avait pincé Mike en lui disant qu’elle avait bien eu raison et que sa petite idée avait fonctionné. – Qu’est-ce que je t’avais dit ? En plus elle est mignonne comme un cœur ! Elle ne s’attendait pas à voir des personnes si dégagées, gentilles et plein d’entrain. Elle était très bien entourée, sans oublier un Mike omniprésent et bourré d’attention, s’assurant qu’elle était en b
Mike l’écoutait attentivement, il lui prit les deux mains et les ramena contre sa bouche, il la regardait tendrement, tout en restant calme... Elle lui narra tout ce qui s’était passé, de son hospitalisation d’urgence à cause de ces douleurs atroces, et puis de sa perte de connaissance. A son réveil, il n’y avait plus rien, elle pensait que le bébé était né prématurément, elle en était sûre et certaine, elle voulait la voir et pouvoir la tenir dans ses bras mais la douleur de l’opération la cloua sur place, elle se souvient du regard éploré de sa maman et de la tristesse de sa tante Léocadie ; sa maman finit par lui avouer ce qui venait d’arriver. Le bébé était mort depuis plus de trois jours, à sept mois de grossesse d’un arrêt cardiaque. Elle était persuadée qu’elle ne survivrait pas à cette perte, et pour couronner le tout, elle apprit qu’elle ne pourrait plus connaître les joies de la maternité, à cause des complications liées à l’opération. Elle-même ne comprenait pas grand-cho
Toute émue, elle lut les paroles de la chanson. Son visage s’illumina ; elle n’en revenait pas que ce soit lui, Mike ! Il lui ouvrait son cœur, il essayait de lui faire comprendre qu’il était toujours le même et qu’il l’aimait par-dessus tout. Il avait fait des erreurs et il lui donnait son être tout entier. Elle montra le message à Clara qui sourit et s’exclama de voir un Mike devenu subitement romantique. – Le pauvre ! Il ne sait plus quoi faire… c’est touchant !– Je ne le reconnais pas ! Où a-t-il bien puisé ça ? – Laisse le revenir, il mérite cette seconde chance… et cette fois-ci je suis sûre que c’est la bonne ! – Peut-être… – Tout le monde y a droit… – Le problème c’est que… tu sais… avec les mecs je n’ai plus essayé. Depuis mon histoire avec Fabrice, tu t’en souviens ? J’ai fini par le surprendre au lit avec une autre ! – Fabrice n’était tout simplement pas pour toi !– Oui ! Mais en fait il avait fini par m’envoyer un message où il disait que j’étais froide comme de
Elle planta Mike. Ce dernier y resta une bonne dizaine de minutes, n’ayant ni la force ni le courage de se lever. Un peu gênée, Clara le rejoignit ; elle s’assit à ses côtés, question de lui remonter le moral, et de l’encourager. – Coucou Mike ? – Eh Clara ! – Je peux m’asseoir ?– Bien sûr ! – Désolée pour ce qui arrive ! Ça me fait beaucoup de peine ! Je voulais juste que tu saches que je suis de tout cœur avec toi ! Michelle est comme ma sœur, et je sais ce qu’elle ressent, elle a beaucoup souffert pendant cette période, ça, tu peux me croire, elle en a souffert ! Et le fait que tu sois absent et qu’elle se sente trahie n’ont fait qu’empirer les choses ! Je crois que tout finira par s’arranger ! Laisse-lui un peu de temps. Je ne cesserai de lui parler et de l’encourager !– Merci ! Je comprends ! Je sais ce qu’elle vit et ressent, je ne lui en veux pas ! Je lui laisserai le temps, c’est le prix à payer ! Je veux juste qu’elle sache que moi aussi je l’aime, je l’ai toujours aim