로그인Giulia Ferrelli
L'aube peine à percer à travers les lourds rideaux de mes appartements, mais mon esprit est déjà en éveil, parcouru par les rémanences de la nuit passée. Le souvenir de Lorenzo est encore vif, brûlant, s’insinuant dans chaque recoin de mes pensées, me laissant à la fois enfiévrée et désarmée. Pourtant, au-delà de cette passion encore brûlante, une autre menace s’impose à moi, bien plus insidieuse et dangereuse. Chaque jour dans ce palais est un jeu d’équilibre entre confiance et trahison, entre masque et vérité.
Je n’ai pas le droit de faiblir. Pas un instant.
Je glisse mes doigts sur la soie de ma robe de chambre, l’air frais qui s’infiltre par la fenêtre entrouverte m’arrache un frisson. La chambre est silencieuse, trop silencieuse, comme si les murs eux-mêmes retenaient leur souffle. Alors que je m’habille avec une froide détermination, un messager discret frappe à la porte. Sans un mot, il glisse dans mes mains une enveloppe scellée d’un sceau inconnu, la cire rouge foncé portant un symbole que je ne reconnais pas. Mon cœur bat plus fort, l’inconnu attisant à la fois ma curiosité et mon alarme.
Je brise lentement le cachet, dépliant le parchemin avec précaution, le papier craquant entre mes doigts.
« Vous jouez un jeu dangereux, Giulia.
Mais certains ennemis ne se dévoilent pas.
Rendez-vous au jardin secret, au coucher du soleil,
si vous souhaitez réellement comprendre ce qui vous menace. »
Pas de signature. Une invitation voilée, presque un défi.
Mon regard se perd dans la calligraphie fluide, les mots s’impriment dans mon esprit, et un frisson glacé me parcourt la colonne vertébrale. Qui ose me lancer un tel avertissement ?
La journée s’étire, lourde de sous-entendus et de regards furtifs. Je surveille chacun des mouvements dans le palais, tente de déceler le moindre indice. Mes alliés, pourtant fidèles, semblent démunis. Le silence est plus éloquent que les paroles, et dans cette cour de lions, chaque mot non prononcé est une arme prête à être dégainée.
Je me rends à la bibliothèque, feuilletant des documents anciens, cherchant des références à ce mystérieux sceau, mais tout semble échapper à ma connaissance. L’angoisse monte, sourde et lancinante.
Les heures passent, lentes et pesantes. Les bruits du palais deviennent une mélodie inquiétante : le cliquetis des talons dans les couloirs, les murmures feutrés derrière les portes closes, les pas furtifs des gardes.
Je ressens la présence invisible de ce nouveau jeu d’ombres qui se tisse autour de moi.
À l’heure où le soleil commence à décliner, je m’aventure dans le jardin secret, un lieu que l’on dit oublié, presque mythique. L’endroit est un sanctuaire secret, envahi par les lianes et le parfum entêtant des roses noires, leurs pétales d’un rouge profond semblant absorber la lumière déclinante. L’atmosphère est feutrée, presque irréelle, bercée par le chant lointain d’une fontaine oubliée, son murmure apaisant contrariant la tension qui m’habite.
Je marche lentement, chaque pas étouffé par la mousse tendre sous mes pieds. Le jardin est un labyrinthe de mystères, un refuge autant qu’un piège.
Une silhouette se détache dans la pénombre, comme une ombre surgie du passé, ou une apparition sortie des songes.
— Giulia Ferrelli, murmure une voix grave, douce et envoûtante.
Je me retourne, le souffle coupé par la présence inattendue d’un homme que je n’avais jamais vu. Grand, élancé, son port altier tranche avec l’obscurité environnante. Ses yeux d’un vert intense, presque surnaturel, semblent percer jusqu’à mon âme, sondant mes failles et mes secrets les plus enfouis.
Il porte un costume sombre, impeccablement taillé, et une fine cicatrice traverse sa joue gauche, comme une ligne d’encre tracée par une main invisible.
— Je suis Rafael Moretti, dit-il en s’inclinant légèrement, avec une courtoisie empreinte de respect et de mystère.
Un allié discret du Conseil des parlementaires . Je connais vos luttes, vos blessures… et vos forces.
Rafael incarne le mystère même, son aura est un mélange fascinant de danger et de charme. Il avance avec assurance, ses pas mesurés trahissant une maîtrise parfaite de la situation. Chaque détail, chaque geste est un message codé, une promesse muette.
Je le scrute, cherchant à percer le voile qui l’entoure, curieuse et prudente à la fois.
— Pourquoi moi ? demandai-je, mes yeux scrutant son visage marqué par cette cicatrice fine qui trace une ligne sombre, souvenir d’un combat passé sans doute, mais aussi d’une vie entre ombre et lumière.
— Parce que vous êtes la clé d’un équilibre fragile, Giulia.
Et parce que certains voudraient vous voir tomber, détruite de l’intérieur.
Ses mots résonnent en moi comme un écho de trahisons passées, réveillant une urgence sourde qui m’oblige à me redresser, à serrer les poings.
— Je ne tomberai pas.
— Je n’en doute pas, réplique-t-il avec un demi-sourire.
Dans son regard, je lis une vérité troublante : il sait que la partie est loin d’être gagnée, et que les ennemis se dissimulent partout.
Alors que la nuit enveloppe le jardin, Rafael m’attire dans une alcôve dissimulée sous une voûte de jasmin, dont les fleurs blanches exhalent un parfum suave, presque enivrant. L’air est chargé de cette fragrance, mêlée à une tension électrique palpable.
Ses doigts effleurent doucement ma joue, descendant lentement sur mon cou, une caresse à la fois douce et incendiaire, comme un feu qui couve sous la glace.
— Le pouvoir peut se réclamer par la force, ou se conquérir par le désir, murmure-t-il tout contre ma peau.
Je sens mon souffle s’accélérer, une tempête de sensations mêlées à la peur et à l’excitation. Son contact est un mélange enivrant de danger et de promesse.
Sa bouche trouve la mienne dans un baiser profond, chargé de promesses et d’interdits. La douceur et la fougue s’entrelacent, chaque mouvement est une déclaration muette, un pacte secret.
Nos corps se pressent l’un contre l’autre, brûlant d’une urgence qui défie les conventions. Rafael connaît chaque secret de la séduction, ses mains explorent mes courbes avec une délicatesse empreinte d’une faim contenue, réveillant en moi des désirs insoupçonnés.
Je cède, même si une part de moi hurle de rester sur mes gardes. Ce jeu est dangereux, mais la passion est un levier trop puissant pour être ignoré.
Dans ce baiser, il y a l’ombre d’un avenir incertain, une alliance qui pourrait me sauver… ou me perdre.
Entre murmures et soupirs, il me révèle peu à peu un monde parallèle d’influences et de pouvoir, un réseau d’ombres où se nouent alliances et trahisons bien plus complexes que ce que j’imaginais.
— Vous n’êtes pas seule, Giulia, dit-il en glissant ses doigts dans mes cheveux, caressant doucement mon visage.
Et ensemble, nous pourrons faire basculer cet équilibre.
Sa voix est une invitation, une promesse enveloppée de mystère. Une porte s’ouvre, vers un univers où je ne suis plus seulement une pionne, mais une actrice.
Le retour aux appartements est empreint d’une douce langueur, mais aussi d’une alarme intérieure. Rafael est un allié précieux, mais son mystère est aussi une menace.
Je sens encore ses mains sur ma peau, ses mots qui résonnent en moi. Je ne sais pas encore si je peux lui faire confiance, mais je sais que je n’ai plus le choix.
Je sais que le jeu vient de changer. La partie devient plus dangereuse.
Et je brûle d’une nouvelle flamme, celle du désir et du pouvoir, qui s’entrelacent en moi comme une promesse et une menace.
Giulia FerrelliIl dort.Ou fait semblant.Avec Rafael, je ne suis jamais certaine. Il a ce calme prédateur, cette fausse tranquillité de l’homme habitué à survivre dans le tumulte. Même dans le silence, même dans le noir, il a l’instinct du fauve : prêt à bondir, prêt à mordre.La lune découpe son profil comme une lame d'argent. Je le regarde respirer, nu, le torse marqué de cicatrices qui racontent des histoires qu’il ne me dira jamais. Son visage est serein, presque trop. Mais je le connais. C’est une paix qui masque les tempêtes.Je me redresse lentement, les draps glissent contre ma peau nue, frémissent comme un souffle chaud. Mes muscles me rappellent la nuit. J’ai mal aux cuisses. À la gorge. Et j’en veux encore.Ce n’est pas de l’amour.C’est plus ancien, plus obscur. C’est une faim de possession, de pouvoir. Une guerre sans drapeau, sans règle, sans trêve.Je me penche au-dessus de lui. Sa poitrine se soulève lentement. Une fine cicatrice traverse son flanc gauche — une ancie
Giulia FerrelliLes couloirs du palais semblent plus vides que jamais.Pas un bruit. Pas un souffle.Seulement moi. Et lui.Les murs ont cessé de murmurer. Les dorures ne brillent plus que d’un éclat fané, comme si la nuit elle-même refusait de refléter ce que nous sommes devenus. Ce lieu n’est plus un sanctuaire. C’est un mausolée. Et nous sommes les derniers vivants à y respirer.Rafael ferme la porte derrière nous. Lentement.Il ne dit rien. Pas encore.Il m’observe, comme s’il cherchait à lire sous ma peau, comme si mes cicatrices allaient soudain lui révéler un secret qu’il attend depuis trop longtemps.Je m’avance vers la table basse.Le flacon de cognac trône là, intact.Personne n’y a touché depuis des mois.Comme si ce moment avait toujours été prévu.Je dévisse le bouchon, verse deux verres. Le cristal sonne comme une cloche de guerre. Une annonce. Une fin.Je lui tends le sien sans le regarder.— À quoi trinquons-nous ? murmure-t-il.Je soutiens enfin ses yeux.Il y a tant
Giulia FerrelliLe matin ne se lève pas. Il rampe.Un voile de cendres semble recouvrir le ciel, comme si le monde retenait son souffle. Les couloirs du palais résonnent d’un silence pesant, traversés par des ombres furtives et des pas dissimulés. Tout semble suspendu dans une attente étouffante. Je le sens. Quelque chose va céder.Mon reflet me fixe avec défiance. Le pendentif noir repose contre ma peau comme une flamme glacée, et chaque battement de mon cœur y résonne avec une intensité nouvelle. Je n’ai pas dormi. L’image d’Elena à genoux, la voix brisée par la peur, hante mes pensées. Le Conseil des Ombres m’a désignée. Je suis désormais une cible vivante.Mais ce n’est pas la peur qui me brûle le ventre.C’est l’adrénaline. La rage. La détermination.Je rassemble mes cheveux en une tresse haute, nouée d’un ruban rouge une couleur que l’on évite dans cette aile du palais. Trop provocante, trop vive, trop… vivante. Et pourtant, aujourd’hui, j’en fais mon étendard.Dans la grande sa
Giulia FerrelliL’aube m’accueille sans douceur, m’arrachant à un sommeil agité. Je reste immobile, étendue sur le dos, le regard fixé vers le plafond voilé de brume matinale. Mes pensées tourbillonnent, lourdes et incessantes, comme un torrent que je ne peux retenir ni dompter. Chaque souvenir, chaque image de la nuit passée s’entrelacent, nourrissant une fièvre sourde qui brûle au creux de ma poitrine.Le regard de Rafael me hante — ce vert profond, presque hypnotique, comme une promesse d’évasion et de puissance. Ses caresses, suaves et calculées, ont laissé une trace indélébile, une marque invisible que je porte en silence. Comment ne pas être tentée par une alliance qui semble pouvoir tout bouleverser ? Mais je sais que le jeu est dangereux, et que derrière chaque sourire, chaque geste, se cachent des pièges prêts à se refermer sur moi.Une voix intérieure, aiguë et révoltée, s’élève, implorant prudence et lucidité. Il faut avancer avec stratégie, ne pas se laisser aveugler par l
Giulia FerrelliL'aube peine à percer à travers les lourds rideaux de mes appartements, mais mon esprit est déjà en éveil, parcouru par les rémanences de la nuit passée. Le souvenir de Lorenzo est encore vif, brûlant, s’insinuant dans chaque recoin de mes pensées, me laissant à la fois enfiévrée et désarmée. Pourtant, au-delà de cette passion encore brûlante, une autre menace s’impose à moi, bien plus insidieuse et dangereuse. Chaque jour dans ce palais est un jeu d’équilibre entre confiance et trahison, entre masque et vérité.Je n’ai pas le droit de faiblir. Pas un instant.Je glisse mes doigts sur la soie de ma robe de chambre, l’air frais qui s’infiltre par la fenêtre entrouverte m’arrache un frisson. La chambre est silencieuse, trop silencieuse, comme si les murs eux-mêmes retenaient leur souffle. Alors que je m’habille avec une froide détermination, un messager discret frappe à la porte. Sans un mot, il glisse dans mes mains une enveloppe scellée d’un sceau inconnu, la cire roug
Giulia FerrelliLa nuit s’étire lentement sur la cité, tandis que les lumières du palais jettent des éclats dorés sur les murs de pierre ancienne. La menace contenue dans ce message anonyme brûle encore au creux de mon esprit, une ombre menaçante qui s’accroche à mes pensées. Pourtant, je refuse de laisser la peur guider mes pas. La peur est un luxe que je ne peux me permettre.Je me tiens devant la grande glace dans mes appartements, observant la femme qui me regarde en retour. Une femme façonnée par les épreuves, la trahison, et l’ambition. Ma robe, choisie avec soin, est un tissu sombre, presque noir, qui caresse ma peau comme une seconde enveloppe. Elle épouse mes courbes avec une douceur sensuelle, révélant juste assez pour intriguer sans jamais dévoiler entièrement.Le corset que je dois enfiler est serré, mais il me donne cette allure de puissance et de contrôle que je dois afficher ce soir. Artemisia entre silencieusement, ses doigts experts glissent sur mes flancs pour nouer







