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Chapitre 8

last update Terakhir Diperbarui: 2025-11-12 13:15:26

Chapitre 8

Point de vue d’Elenie

Je restai debout, le souffle court, face à lui. Je n’arrivais pas à croire à ce que je voyais : **Ferdinand Anton**, ce boss impitoyable dont tout le monde parlait, n’était autre que l’homme que j’avais supplié Dieu de ne plus jamais recroiser. Cet inconnu au regard glacial, celui qui m’avait humiliée de ses paroles tranchantes, se tenait devant moi… et il était mon patron.

Je sentais mon cœur battre dans ma poitrine à un rythme affolant. Mes mains tremblaient légèrement, et je n’osais pas m’asseoir sur le fauteuil qui m’était destiné. J’avais à peine eu le temps de m’installer dans mon bureau flambant neuf qu’on m’avait convoquée : *“Le patron veut vous voir immédiatement.”* Et me voilà, plantée devant lui, comme une écolière en faute, à subir son regard dur, lourd de reproches et de froideur.

Il ne perdit pas de temps. Sans un sourire, sans une parole d’accueil, il fit glisser un dossier épais sur son bureau massif en acajou.

— **Voici votre contrat, Mademoiselle Woldof.**

Ma gorge se serra. Je pris le document d’une main fébrile et commençai à le parcourir. À mesure que mes yeux lisaient les lignes, un poids plus grand s’écrasait sur mes épaules. Ce contrat stipulait noir sur blanc que je m’engageais pour **un an entier**, sans possibilité de démissionner avant l’échéance.

Un an… Un an à ses côtés, sous ses ordres, à supporter ce regard perçant et ce ton cruel. Je me sentis défaillir. Serais-je seulement capable d’endurer tout cela ?

Je relevai la tête vers lui. Il m’observait sans émotion, les bras croisés, comme s’il attendait de voir si j’allais flancher.

— **Vous hésitez ?** Sa voix claqua comme un fouet. — **Alors quittez immédiatement mon entreprise. Je n’ai pas besoin d’une secrétaire assistante qui tâtonne. J’ai besoin de professionnels, pas d’enfants capricieuses.**

Ses mots me frappèrent de plein fouet, comme des coups invisibles. Mon cœur se serra douloureusement. Était-il seulement humain pour parler avec une telle cruauté ? Je sentis mes yeux me brûler, les larmes menaçant de tomber, mais je les retins de toutes mes forces.

Je déglutis, essayant de trouver un souffle, pendant qu’il reprenait la parole, implacable :

— **Vous serez disponible pour moi à tout moment.**

— **Vous m’apporterez mon café chaque matin, à l’heure exacte où je le désire.**

— **Vous exécuterez mes ordres sans discuter.**

Il énumérait ses règles une à une, comme s’il dressait un soldat. Mais le pire, c’était qu’il y avait dans sa voix une froide satisfaction. Comme s’il se plaisait à m’écraser, à tester mes limites.

— **Et s’il le faut, vous effectuerez des tâches qui ne relèvent pas de votre domaine. Vous êtes ici pour moi. Exclusivement pour moi.**

Mes doigts se crispèrent sur le stylo. J’étais à deux doigts de craquer, de lui crier que c’était injuste. Mais à quoi cela servirait-il ? Cet homme était insensible. Il venait de m’exposer tout un lot de contraintes sans même mentionner une chose aussi simple que… une pause. Ou l’heure à laquelle je pourrais rentrer le soir.

J’avais envie de pleurer. Mais je me répétai intérieurement que j’étais déjà là, que je ne pouvais pas abandonner au premier obstacle. Peut-être… peut-être que c’était sa nature de paraître dur au début. Peut-être qu’avec le temps, il changerait. Oui, il devait bien avoir un cœur, quelque part sous cette armure de glace.

Mes mains tremblantes signèrent le contrat.

— **Parfait,** dit-il en reprenant le dossier d’un geste sec. **Vous pouvez maintenant vaquer à vos occupations.**

Je déglutis et pris mon courage à deux mains.

— *Excusez-moi, Monsieur Anton…* Est-ce que… est-ce que j’aurai des heures de pause ? Et… à quelle heure suis-je censée terminer mes journées ?

Il leva lentement la tête. Son regard se posa sur moi comme une gifle glaciale. Ses lèvres s’étirèrent dans un rictus méprisant.

— **Vous n’aurez pas d’heure de pause.** Sa voix était implacable. — **Et vous quitterez l’entreprise à l’heure que j’aurai décidée. Pas une minute avant.**

Mes yeux s’écarquillèrent. Un frisson me parcourut l’échine. Cet homme… était un démon.

Point de vue de Ferdinand 

Je vis ses yeux s’arrondir, ses lèvres s’entrouvrir d’étonnement. Son expression naïve m’arracha un sourire cruel. Elle ne savait pas encore dans quel enfer elle venait de mettre les pieds.

— **Quoi ? Vous êtes choquée ?** demandai-je avec un amusement glacé. — **Vous n’êtes pas ici pour flâner ni pour papoter avec vos collègues. Vous êtes ici pour travailler. Et vous travaillerez à mon rythme.**

Elle secoua la tête, les yeux brillants.

— *Mais ce n’est pas juste…* dit-elle d’une voix tremblante. *J’ai besoin de pauses. Et… je voudrais rentrer à la même heure que les autres employés. Ce n’est pas… ce n’est pas normal !*

Je plissai les yeux. Dans son regard, il y avait de la colère, mais aussi une incompréhension sincère. Elle me défiait. Une étincelle de rébellion se cachait derrière ses airs fragiles.

Je me levai lentement et contournai mon bureau, la fixant de toute ma hauteur.

— **Écoutez-moi bien, Mademoiselle Woldof.** Vous n’êtes pas ici pour manger. Ni pour vous reposer. Vous êtes ici pour travailler. Et vous travaillez pour moi. Directement pour moi. Alors oui, nous sortirons ensemble, à la même heure. Je décide. Vous exécutez. Point final.

Elle secoua la tête encore plus fort.

— *Non… non, ce n’est pas possible…* Sa voix se brisa. *J’ai… j’ai mon père malade. Il a besoin de moi. Je dois rentrer plus tôt pour m’occuper de lui…*

Un instant, cette phrase transperça mes défenses. Mon cœur fit un bond douloureux dans ma poitrine. L’image de mon fils perdu, de ce passé que je refusais de revivre, s’imposa à moi comme une gifle. J’eus presque envie de lui répondre avec douceur, de lui dire que je comprenais. Mais immédiatement, mon masque revint, impassible.

Je serrai les poings et répondis d’une voix glaciale :

— **Ce n’est pas mon problème.**

Elle me regarda, les yeux pleins de larmes.

— *Mais… mais qu’est-ce que je vous ai fait ?* demanda-t-elle d’une voix brisée. *Pourquoi vous me traitez comme si je vous avais offensé, alors qu’on ne se connaît même pas ?*

Ses mots me frappèrent. Je sentis une douleur sourde dans ma poitrine, comme si sa voix fêlée fissurait la carapace de marbre que j’avais bâtie. Je ne supportais pas ce ton… cette fragilité.

Je tournai le dos brusquement, les mâchoires contractées, tentant de me protéger de cette douleur absurde.

— **Sortez.** Ma voix claqua, sèche. — **Sortez immédiatement de mon bureau.**

Je l’entendis hésiter. Ses pas ne bougèrent pas. Puis sa voix, douce mais ferme, s’éleva dans le silence pesant :

— *Ce n’est pas juste, Monsieur Anton. Vous ne pourrez jamais être heureux ainsi.*

Mon sang ne fit qu’un tour. Comment osait-elle ? Comment osait-elle me parler de bonheur, à moi, alors qu’elle ne savait rien de mes plaies, rien de ma souffrance ?

Fou de rage, j’appuyai sur le bouton qui ouvrit la porte automatique et lui désignai la sortie d’un geste autoritaire.

— **Dehors !**

Elle s’inclina légèrement, le regard toujours fixé sur moi, et sortit sans un mot de plus.

La porte se referma dans un claquement sec.

Je restai seul dans mon bureau. Le silence me sembla assourdissant. Une colère brûlante me submergea. Je levai mon poing et l’abattis violemment sur mon bureau. Le bois massif trembla sous le choc.

Elle avait osé.

Elle avait osé me défier.

Elle avait osé me troubler.

Je sentais déjà que travailler avec cette femme allait être un enfer… pour elle. Mais aussi, peut-être… pour moi.

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