5.L’alliance du feu

Isabelle

La semaine suivante avait changé le rythme du penthouse.Isabelle s’était imposée dans l’univers professionnel d’Alexander. Elle avait assisté à des réunions stratégiques, avait appris le langage des chiffres et des contrats, et avait gagné un respect tacite des collaborateurs, surpris par son intelligence et son assurance.

Aujourd’hui, elle se tenait devant le tableau interactif du bureau, annotant des projections financières, quand Alexander entra sans bruit.

- Vous êtes encore là, dit-il, la voix tranchante.

- Je voulais m’assurer que vous n’aviez rien oublié, répondit-elle, avec un sourire qui ne trahissait aucune peur.

Il posa son verre sur le bureau, et pour la première fois, elle le vit se rapprocher, lentement, comme un prédateur calculant son approche.

- Vous jouez un jeu dangereux, Isabelle.

- Je sais, répliqua-t-elle, le regard droit dans le sien.

- Et vous aimez ça.

Un frisson parcourut son échine. Il ne s’agissait pas seulement de mots : il y avait dans ce murmure quelque chose de chargé, de presque électrique.

Elle referma le dossier qu’elle tenait, lentement, pour qu’il voie chaque mouvement.

Chaque geste devenait une déclaration.

Chaque silence, un piège.

- Je ne suis pas ici pour plaire, Alexander, dit-elle calmement.

- Dommage, murmura-t-il, parce que vous le faites, malgré vous.

Leurs yeux se croisèrent, brûlants de défi et de curiosité mutuelle. Isabelle sentit sa gorge se serrer.

Elle savait que ce n’était pas le moment pour céder. Pas encore.

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Alexander

Elle était plus qu’une épouse de façade.

Elle était un défi qu’il n’avait pas prévu.

Chaque jour, elle venait piquer sa routine, défier son autorité, franchir ses murs avec une aisance irritante.

Il aurait dû être furieux. Il aurait dû la renvoyer dans ses appartements et la rappeler à sa place.

Mais il ne pouvait pas.

Il se tenait à quelques pas, observant comment elle manipulait les chiffres, comment elle imposait sa présence dans son monde.

- Vous jouez avec moi, Isabelle, dit-il finalement, sa voix basse et tranchante.

- Non, je joue pour moi, répondit-elle, implacable.

Il serra les dents. Elle avait raison. Et ce simple fait le dérangeait plus que tout.

Il se pencha, juste assez pour que son souffle effleure son visage, et recula aussitôt.

Le contrôle devait rester entier.

Mais la tension, cette tension qu’elle provoquait à chaque regard, chaque geste, était presque insoutenable.

Il fit volte-face, regagnant son bureau, mais laissa flotter cette remarque :

- N’oubliez pas qui détient le pouvoir ici.

Elle répondit d’un simple sourire, provocateur, et Alexander sut qu’ils étaient engagés dans un jeu dont aucun des deux ne connaîtrait la fin.

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Isabelle

Elle resta un instant immobile, le cœur battant trop vite.Alexander Kane, intouchable, impitoyable, puissant… et étrangement troublé par elle.

Et pour la première fois, elle se rendit compte que ce mariage, cette alliance imposée, n’était pas seulement un contrat.

C’était le début d’un jeu dangereux, où la séduction et la maîtrise s’entrechoquaient, et où chaque victoire aurait un prix.

Elle s’installa à son bureau, le dos droit, le regard fier.

Elle n’était pas simplement l’épouse d’Alexander Kane.

Elle allait être une force avec laquelle il devrait compter.

Et quelque part, elle sentait déjà que ce feu entre eux ne faisait que commencer.