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Élodie
Je sens son sexe m’étirer, étirant mes parois internes avec une intensité qui me fait voir blanc, mes doigts s’agrippent à ses hanches, mes ongles s’enfoncent dans sa chair alors qu’il reste immobile un instant, comme s’il voulait que je m’habitue à lui, que je comprenne à qui j’appartiens
Puis il commence à bouger
Ses coups de reins sont puissants, presque violents, chaque poussée me cloue contre le mur, le bruit sourd de nos corps qui se rencontrent résonne dans la pièce, je sens la sueur perler dans mon dos, mon souffle devient erratique, mes gémissements se mêlent aux siens dans une symphonie obscène
— Plus fort, haleté-je, mes jambes tremblant sous l’assaut, je veux te sentir demain, je veux marcher en boitant à cause de toi
Un grognement me répond, et il obéit sans hésiter, ses hanches frappent les miennes avec une force renouvelée, son membre me laboure avec une frénésie qui me fait crier, je sens mon propre désir couler le long de mes cuisses, mon orgasme monte comme une vague prête à tout emporter
— Tu es si serrée, gronde-t-il, sa voix brisée par l’effort, si parfaite autour de ma bite, tu es faite pour moi, Élodie, juste pour moi
Ses mots, crus et possessifs, me poussent plus près du bord, je sens mes muscles se contracter autour de lui, tout mon corps se tend comme un arc, puis c’est l’explosion, une déflagration de plaisir qui me traverse des orteils jusqu’au sommet du crâne, je hurle son nom, mes doigts griffant le mur alors que les vagues de mon orgasme me submergent, mon intimité se resserre autour de lui en spasmes incontrôlables
Il ne tient pas longtemps après moi, avec un dernier coup de reins profond, il s’enfonce jusqu’à la racine et reste là, son corps tendu comme une corde, un grognement rauque s’échappe de sa gorge alors qu’il jouit en moi, son sperme chaud m’inonde, me marque, je sens chaque pulsation de son membre, chaque jet qui me remplit, un nouveau frisson me parcourt, encore plus intense que le premier
Quand il s’effondre enfin contre moi, son souffle brûlant contre ma nuque, je sens encore son cœur battre à tout rompre contre mon dos, il reste en moi, son membre palpitant faiblement, comme s’il n’avait pas encore fini de me revendiquer
— Je t’aime, Élodie, murmure-t-il, sa voix douce maintenant, presque vulnérable, ses lèvres effleurent la peau sensible sous mon oreille, plus que tout
Je me retourne dans ses bras, mes lèvres cherchant les siennes avec une urgence désespérée, nos bouches se rencontrent dans un baiser lent, profond, nos langues s’entremêlent comme pour sceller une promesse
— Je t’aime aussi, chuchoté-je contre ses lèvres, mes mains glissant sur son torse pour sentir le rythme effréné de son cœur, toujours
Autour de nous, le monde semble s’être arrêté, il n’y a plus que nos souffles mêlés, nos corps encore unis, nos cœurs battant à l’unisson, et dans cet instant, rien d’autre n’a d’importance .
Je me réveille en sursaut...merde j'étais en train de rêver à...mon beau-frère .
ÉlodieLa semaine qui suit le barbecue est une agonie feutrée. Chaque jour est une épreuve de résistance, une lutte contre le souvenir des doigts de Louis dans l’ombre, contre l’odeur de transgression qui semble encore imprégner ma peau. Je vis en automate, répondant aux sourires par des sourires, aux conversations par des banalités. À l’intérieur, une bête tourne en rond, affamée, obsédée.Il m’envoie un message, trois jours après. Un seul mot, tombé sur mon écran comme une pierre dans un puits.—Samedi.Pas de lieu, pas d’heure. Juste une date. Une évidence. Clara doit accompagner sa mère à un salon de déco pour la future chambre. La maison sera vide.J’arrive avant lui. Je n’ai pas les clés, mais je connais le code de l’alarme, un détail offert un jour par Clara, un geste de confiance qui me brûle maintenant les doigts. Je pousse la porte et j’entre dans le silence de leur foyer. L’odeur m’assomme. Ce n’est pas son parfum à lui, ni celui de Clara. C’est leur odeur mélangée : le caf
Élodie — Louis.Il se retourne d’un bloc.Dans la pénombre, ses yeux brillent d’un éclat sauvage.— Qu’est-ce que tu fais ? Tu es folle ? Ils peuvent…—Je ne peux plus, l’interromps-je. Je ne peux plus te regarder la toucher. Te sourire et faire semblant.Je m’avance. Il ne recule pas. L’espace entre nous se réduit, chargé de tout ce qui n’a pas été dit sur la pelouse.— Tu crois que c’est facile pour moi ? Sa voix est un râle. La voir, chaque jour, et penser à toi. À ton goût. Au son que tu faisais.C’est la dernière étincelle. Je ferme la distance, plaque mes mains sur son torse. Le contact est électrique, réveillant chaque cellule endormie. Il grogne, une sorte de plainte animale, et ses mains s’abattent sur mes hanches, me serrant à travers le jean, m’attirant contre lui. Je sens son érection, dure, pressante, contre mon ventre. Ici, dans l’obscurité poussiéreuse, à quelques mètres de notre famille, c’est encore plus défendu, encore plus excitant.— Tu veux me faire du mal ? murmu
Élodie Ma voix est rauque.Il avance, pose une bouteille sur le plan de travail près de moi. Il ne part pas. Il reste là, à moins d’un mètre. Le silence est un étau qui se resserre. Je regarde ses mains, ces mains qui m’ont tenue, ouverte, possédée. Elles sont calmes, mais je vois la tension dans les jointures.— Ça va ? demande-t-il enfin, sans me regarder, fixant sa propre bouteille.—Non.La réponse sort,nue, honnête. Je ne peux plus faire semblant. Pas avec lui. Pas ici.Il lève les yeux. Dans la lumière tamisée de la cuisine, je vois les cernes sous les siens, la même fatigue que la mienne, la même guerre intérieure. Il a l’air plus vieux, plus dur.— Moi non plus, avoue-t-il dans un souffle.Ces deux mots brisent quelque chose en moi.Un début de complicité dans la culpabilité, plus intime encore que l’acte sexuel. Nous sommes deux naufragés sur le même radeau pourri, à regarder le bateau de ceux que nous aimons s’éloigner.— Clara…—Ne parle pas d’elle ici, coupe-t-il, répétant
Élodie Les jours suivants sont une chute lente, un écho assourdi de la violence de l’hôtel. Mon corps est une carte de géographie de notre crime. La marque sur mon cou a viré au bleu violacé, un halo d’orgueil et de honte que je dissimule sous des cols roulés et du fond de teint. Une douleur sourde, persistante, me rappelle à chaque pas l’étirement brutal, la plénitude déchirante. Je la cultive secrètement, passant mes doigts sur ma peau meurtrie, revivant dans la douce brûlure le souvenir de son poids sur moi. Mon propre parfum me semble désormais mêlé au sien, à l’odeur musquée et sucrée du sexe et de la sueur qui imprégnait la chambre.Il n’appelle pas. Il n’écrit pas. Le silence est une torture plus raffinée que toute parole. Je scrute mon téléphone jusqu’à en avoir les yeux qui brûlent, espérant et redoutant à la fois son nom à l’écran. Je revis chaque seconde : ses mains sur mes hanches, la pression de ses doigts dans mes cheveux, le grognement qu’il a poussé quand il a éclaté
Élodie Il me soulève comme si je ne pesais rien et me jette sur le lit. La violence du geste est excitante. Je me redresse sur les coudes, haletante, le regardant se débarrasser de ses vêtements. Son corps se révèle dans la pénombre : large, sculpté, puissant. Des muscles tendus sous la peau, un torse parsemé d’un fin duvet sombre qui descend en une ligne tentante jusqu’à son sexe, dur, dressé, impressionnant. Mon rêve n’avait rien imaginé d’aussi réel, d’aussi magnifique.Il se penche sur moi, m’enveloppe. Sa peau contre la mienne est une révélation. Chaude, lisse, musclée. Je me cambre, offrant mon cou à sa bouche. Il mord, lèche, suce, laissant une marque qui sera un stigmate demain. Ses mains parcourent mes flancs, remontent, s’emparent de mes seins de nouveau, avant de descendre, d’un mouvement impatient, vers mon jean. Il dégrafe, tire, arrache. L’air frais sur mon sexe offert, trempé, me fait frissonner. Il écarte mes cuisses avec ses genoux, sa main vient se poser sur mon ven
Élodie Il lève enfin les yeux. Et là, je le vois. La lutte est terminée. Ou plutôt, elle a changé de nature. La politesse, la retenue du beau-frère ont été balayées. Dans ses yeux gris-vert, il n’y a plus de voile. Il y a une tempête. Un aveu brut, désespéré, furieux.— Ça, dit-il d’une voix sourde, raclée. Ce… truc. Ce truc entre nous. Je le sens depuis des mois. Et depuis l’autre soir sur le balcon… je ne pense plus qu’à ça.Le mot « ça » est plus cru, plus direct que n’importe quelle description. Il désigne l’attraction animale, l’électricité pure, le besoin.— Moi non plus, lâché-je, et c’est un soulagement de le dire, un vertige terrible. Je ne pense qu’à ça. Je rêve de ça.Un muscle tressaute dans sa joue. Ses narines frémissent. Il est comme un animal tenu en laisse, et la laisse est sur le point de céder.— Clara…, commence-t-il.—Ne parle pas d’elle, l’interromps-je, plus sèche que je ne le voudrais. Pas ici. Pas maintenant.Il hoche la tête, un bref mouvement. Le sujet est







