LÉNAJe me cambre entre eux, haletante, mes mains s’accrochant à leurs épaules, mes doigts glissant dans leurs cheveux comme pour retenir chaque souffle, chaque murmure. Chaque baiser qu’ils déposent sur mes lèvres devient une décharge brûlante, chaque effleurement sur mon ventre un rappel sacré de cette vie fragile qui grandit en moi, et je sens mon désir s’embraser davantage, irrésistible et tendre à la fois.— Plus près… murmurai-je entre deux gémissements, mes lèvres se cherchant à nouveau, mes mains en feu.RAPHAËLJe m’incline sur elle, pressant mon corps contre le sien, mes mains parcourant son dos et revenant inlassablement à son ventre, caressant la vie naissante comme une promesse silencieuse.— Léna… tu es parfaite… souffle-t-il, et je sens la vibration de sa voix parcourir ma peau.Chaque frisson qu’elle laisse échapper devient une flamme qui embrase tout mon corps, et je me perds dans cette danse où désir et tendresse s’entrelacent, où chaque geste devient un serment.LÉO
LÉNAJe m’abandonne à eux sans résistance, mes mains glissant sur leurs épaules, leurs torses, cherchant leurs visages, leurs lèvres, leur chaleur. Chaque contact est un électrochoc, une décharge de désir et de sécurité à la fois, et pourtant je sens le poids de ce secret, cette vie que je porte, qui impose une prudence silencieuse. Mes doigts effleurent le ventre encore fragile, et un frisson me traverse : je suis vulnérable, mais je me sens protégée, aimée, consumée tout à la fois.Leurs mains se posent sur moi avec douceur et urgence, comme pour m’ancrer dans le présent, pour sentir que je suis là, réelle, entière. Je ferme les yeux, mes lèvres se perdant sur celles de Raphaël, puis sur celles de Léo, mes baisers tremblants et avides, un mélange de gratitude et de désir que je n’ai jamais connu.— Léna… souffle Raphaël contre mes lèvres, sa voix tremblante de retenue et d’ivresse. Laisse-moi… laisse-moi te sentir entière.RAPHAËLChaque souffle qu’elle prend m’électrise. Son parfum
LÉNAJe n’ai pas le temps de réfléchir, de respirer, que déjà leurs mains m’agrippent, Raphaël d’un côté, Léo de l’autre, comme si mes fuites avaient toujours été illusoires, comme si ma chair était faite pour eux et seulement pour eux. Mon cœur bat si fort que je crains qu’il ne s’échappe, que mon corps ne cède avant ma volonté. Je sens la chaleur de leurs peaux contre la mienne, la force contenue dans chaque bras, chaque doigt qui me retient et m’invite à tomber.Mes jambes vacillent, mon souffle se mêle au leur, et pourtant je ne recule pas. Parce que je sais que je ne pourrais pas, que je ne veux pas. Mes mains cherchent leur visage, tâtonnent entre le chaos et le désir, et quand je touche le menton de Raphaël, le sourire brûlant de Léo m’arrache un frisson que je ne pensais plus possible.— Léna… souffle Raphaël, et sa voix est une caresse et un ordre à la fois, un tremblement contenu qui me fait chavirer.Je ferme les yeux et me laisse emporter, incapable de lutter contre l’oura
RAPHAËLLe silence pèse comme une chape de plomb. Même les bruits de la rue semblent s’être éteints, comme si le monde retenait son souffle, suspendu à cet instant. Devant moi, la sœur se tient droite, fière, les bras croisés contre sa poitrine comme une armure de fortune. Ses yeux brillent d’un éclat dur, mais derrière cette façade, je sens les failles. Sa respiration trahit l’effort qu’elle déploie pour nous tenir tête, et plus elle parle avec fermeté, plus je perçois la peur qui pulse dans ses veines.Derrière elle, mon regard accroche celui que je cherche depuis trop longtemps. Léna. Sa silhouette fragile à demi dissimulée dans l’ombre, ses mains serrées contre son ventre, ses lèvres tremblantes, ses yeux inondés. Chaque détail me transperce. Elle est là, et je la sens m’appeler sans un mot.Léo frémit à mes côtés, incapable de contenir son feu. Son souffle est court, sa mâchoire crispée, ses mains tremblantes d’impatience.— Assez, gronde-t-il, sa voix résonne comme un coup de to
RAPHAËLJe frappe à la porte , assez forts pour réveiller toute la maison. Je sens encore les échos vibrer dans ma paume tandis que je garde le poing serré. Derrière cette porte, je le sais, elle est là. Je pourrais jurer que son souffle se mêle déjà au mien, invisible, oppressant, comme une main refermée sur ma gorge.À côté de moi, Léo brûle. Il trépigne, ses yeux fixés sur le bois comme s’il pouvait l’arracher d’un seul geste. Son corps entier tendu, prêt à bondir, comme un fauve enfermé trop longtemps. Ses poings se desserrent, se resserrent, et chaque muscle de sa mâchoire palpite sous la peau.— Elle est là, murmure-t-il, sa voix rauque d’impatience. Je la sens.Je hoche la tête. Moi aussi. Nous l’avons cherchée, traquée à travers les rues, les rumeurs, les ombres, et enfin, nous y sommes. Mais l’attente devient insupportable, chaque seconde de silence derrière cette porte est une torture, chaque respiration qu’elle prend là-bas nous échappe encore.Un bruit de pas. Légers, hési
LÉNADepuis quelques jours, quelque chose cloche dans mon corps. J’essaie de l’ignorer, de me convaincre que ce ne sont que les nerfs, que la fatigue de cette fuite, que le poids invisible de mes nuits sans sommeil, mais chaque matin je me réveille plus lourde, la gorge nouée, et mes entrailles se révoltent.Le premier malaise est arrivé un matin ordinaire, dans la cuisine. Ma sœur parlait, elle coupait des légumes, ses mots glissaient sur moi comme une pluie lointaine, et soudain le sol s’est mis à tanguer. Mes mains ont cherché le rebord de la table, ma bouche s’est emplie d’un goût amer, et j’ai couru jusqu’à l’évier pour vomir ce café à peine avalé.Elle m’a suivie, inquiète, ses yeux plissés comme si elle cherchait à deviner ce que je ne disais pas.— Léna, ça va ?J’ai hoché la tête, les larmes aux yeux, incapable de prononcer un mot. Mon ventre se contractait encore, et j’avais honte de la faiblesse qui m’écrasait.Les jours suivants, les malaises se sont répétés. Le matin, le