Après un grave accident de voiture, Ezio Valtenari, un jeune milliardaire brillant mais devenu paraplégique, s’isole dans son immense villa sur la côte italienne. Amputé de sa liberté et de sa fierté, il refuse toute aide médicale... jusqu’à l’arrivée de Lina Morel, une infirmière douce mais au caractère bien trempé, engagée pour un dernier essai. Déterminée à le soigner, elle découvre rapidement que sous les sarcasmes et la froideur d’Ezio se cache un homme meurtri, secret, et dangereusement captivant. Mais Lina aussi a ses propres cicatrices... et un passé qu’elle fuit. Dans ce huis clos chargé de tension, une attirance magnétique naît, bouleversant les règles de leur relation. Et si l’amour était leur seul moyen de guérison ?
Lihat lebih banyakJe m’appelle Lina. Vingt-huit ans, infirmière. Ni célèbre, ni exceptionnelle. Juste humaine. Et fatiguée.
Ce matin-là, comme tant d’autres, je m’étais réveillée avec l’impression d’avoir dormi les yeux ouverts. Mon vieux réveil cliquetait sur la table de chevet, et la lumière grise filtrait à travers les rideaux jaunis. L’odeur du café froid stagnait dans la petite cuisine ouverte de mon appartement, à peine plus grand qu’un placard à balais. Je n’avais pas eu le temps de laver la vaisselle depuis trois jours. La plante sur le rebord de la fenêtre était morte. Moi, pas encore.
Je vis dans un studio au quatrième étage sans ascenseur, dans une rue où les sirènes hurlent plus souvent que les oiseaux ne chantent. Et chaque matin, je passe la main sur la même photo, accrochée près de l’entrée : mon frère, Sacha, sourire trop grand pour un visage trop jeune. Il n’a pas eu la chance de vieillir. Cancer foudroyant. J’étais encore étudiante en soins infirmiers quand je l’ai vu partir. Depuis, j’ai juré que je sauverais chaque vie comme si c’était la sienne.
Mais la réalité n’a rien d’héroïque.
Les gardes s’enchaînent à l’hôpital public. Manque de moyens, patients à bout, collègues épuisés. Et moi, au milieu, les mains dans le sang, dans la sueur, dans les cris. À force, on s’oublie. On s’efface.
Je n’ai pas de vie sociale. Mon dernier rendez-vous remonte à un an. Il s’appelait Jérôme, et il m’a quittée quand je me suis endormie pendant notre dîner. Il a dit que j’étais trop absente. Il n’a pas compris que je me battais tous les jours pour que d’autres puissent vivre.
Le jour où ma vie a basculé avait commencé comme n’importe quel autre.
Levée à l’aube, café instantané à moitié avalé, blouse froissée enfilée à la hâte. Le métro était bondé, comme toujours. Les gens se regardaient sans se voir, perdus dans leurs écrans, dans leurs pensées. Moi, j’étais déjà dans ma tête, en train de revoir les soins à prodiguer, les patients à voir, les urgences à gérer.
La matinée avait filé entre deux urgences respiratoires, un patient agressif en psychiatrie et une interne en larmes dans les vestiaires. Le genre de journée où tu ne penses même plus à toi. Tu cours, tu compenses, tu répares. Tu tiens.
Et puis, vers dix-neuf heures, alors que j’étais sur le point de rentrer, les yeux cernés, les jambes en coton, on m’a appelée dans le bureau de la direction. Pas une habitude. Pas bon signe.
Je suis entrée, un peu tendue. Le directeur, le Dr Marchand, m’a accueillie d’un geste de la main.
— Lina. Asseyez-vous.
Je me suis assise, le cœur battant plus vite qu’il ne l’aurait dû.
— Tu termines ta garde, c’est ça ?
— Oui, docteur. Je comptais rentrer me reposer.
— Je sais. Mais une situation particulière s’est présentée. Une demande privée, très urgente.
Il a marqué une pause, puis a posé une enveloppe scellée devant moi. Dessus, un nom que j’avais déjà entendu parlé à la télévision.
Ezio Valtenari.
Mon souffle s’est bloqué une seconde.
— Il refuse les soins de tous les infirmiers qui lui sont présentés. Sa famille a contacté notre hôpital. Ils ont insisté pour avoir une infirmière formée, compétente, discrète. Ils ont dressé une liste… et c’est ton nom qui est revenu. Trois fois.
— Trois fois ? Mais je n’ai aucun lien avec ce patient. Je ne le connais même pas. Pourquoi sa famille me choisirait moi ?
Le directeur a haussé les épaules.
— Ils ne veulent pas en dire davantage. Mais ils sont prêts à te loger, à tripler ton salaire. Et ils veulent une réponse ce soir.
J’ai regardé l’enveloppe, comme si elle pouvait me mordre. Je ne savais pas quoi penser. Pourquoi moi ? Pourquoi maintenant ?
— Et si je refuse ?
— Tu as parfaitement le droit. Mais… tu sais comme moi qu’on ne reçoit pas ce genre d’offre deux fois dans une vie. Je suis sûr sur que le salaire d'infirmière ne fait même pas 10% de ce qu'ils proposent.
Il m’a fixé, sans insister, mais avec une lueur étrange dans les yeux. De la curiosité ? De l’inquiétude ? Peut-être un peu des deux.
Je suis sortie du bureau, l’enveloppe dans la main, les pensées en vrac.
Dans les couloirs de l’hôpital, tout semblait normal. Les brancards passaient, les moniteurs bipaient, les médecins criaient des ordres. Et moi, au milieu de cette tempête quotidienne, j’étais figée, comme suspendue au-dessus d’un vide.
Je ne savais pas encore que ce vide… c’était lui.
Ezio Valtenari.
Et qu’en acceptant, je ne descendrais pas
seulement dans sa maison, mais dans son monde.
Je ne suis pas une infirmière à domicile. Je ne l’ai jamais été, et je n’ai jamais voulu le devenir.
C’est ce que je me répétais en boucle, assise sur mon lit défait, les jambes croisées, le contrat signé à demi caché sous un oreiller. L’idée même de quitter l’hôpital, ses couloirs bruyants, ses alarmes stridentes, son odeur de désinfectant, me mettait mal à l’aise. Là-bas, j’étais entourée. En mouvement. En équipe.
Mais là… tout me paraissait absurde. Une mission solitaire dans une maison de luxe, à veiller sur un homme riche qui, à ce que j’avais compris, n’aimait ni les gens, ni l’aide, ni les soins.
Je n’avais rien à faire dans ce monde-là.
Je n’avais pas grandi avec les mêmes codes, les mêmes manières. Je n’étais pas à l’aise dans le silence pesant des villas luxueuses, dans le marbre trop propre, dans les vêtements repassés par d’autres. Le luxe me rendait méfiante. Il m’évoquait des gens froids, exigeants, capricieux. Des patients qui prenaient les soignants pour des serviteurs, ou pire, pour des objets interchangeables. Des patients qui achetaient des gens pour les garder à portée de main, comme on garde une bouteille d’eau sur une table de nuit.
Et cette clause de confidentialité… à peine signée, je m’étais sentie piégée. Comme si j’étais déjà coupée du monde, déjà enfermée dans une cage dorée.
Je me suis surprise à murmurer tout haut :
— Je ne suis pas faite pour ça. Je ne suis pas un pantin silencieux.
J’ai pensé à refuser, sérieusement. À appeler le directeur et à dire que j’avais changé d’avis. Que je n’étais pas prête. Que je préférais mes gardes de nuit, mes patients en colère, mes collègues épuisés mais vrais. Qu’au moins, à l’hôpital, je savais pourquoi je me battais.
Je n’ai pas dormi cette nuit-là.
L’enveloppe était posée sur ma table, intacte. Comme une présence. Comme une question.
J’ai fait les cent pas dans mon minuscule salon, en pyjama, les cheveux en bataille, le cœur dans un étau. J’ai tourné la clé dans la serrure mentale des raisons logiques : Tu es fatiguée. Tu as déjà un emploi. Tu n’as pas besoin de ça. Mais les mots ne tenaient pas face à l’étrangeté de la situation.
Pourquoi moi ? Pourquoi ce nom, cette insistance, cette somme d’argent ?
À deux heures du matin, incapable de résister plus longtemps, j’ai ouvert l’enveloppe.
Le contrat faisait à peine trois pages, tapées à la machine, sans entête hospitalier. Le ton était sec, presque militaire. Ce n’était pas une offre. C’était une convocation.
Poste : Assistante médicale personnelle.
Patient : Ezio Valtenari.
Durée : Contrat temporaire – 3 mois renouvelable.
Lieu : Résidence privée, Villa Monteverde, Alpes-Maritimes.
Rémunération : 18 000 € / mois + logement + frais couverts.
Clause : Confidentialité absolue. Toute communication extérieure est interdite, sauf autorisation expresse du représentant légal du patient.
Ma gorge s’est nouée. Ce n’était pas un simple poste. C’était un huis clos. Un enfermement dans un monde inconnu. On ne m’offrait pas un emploi. On m’invitait à disparaître, temporairement, dans l’univers d’un homme qui refusait de vivre en société.
La clause de confidentialité était particulièrement stricte. Je ne devais pas parler du patient. Ni de son état. Ni des événements à venir. À quiconque. Pas même à mes supérieurs. Même après la fin du contrat.
J’ai relu plusieurs fois le paragraphe, mal à l’aise. Une partie de moi voulait froisser le papier et l’oublier.
Mais une autre… plus profonde, plus instable… était fascinée.
Un homme riche, brisé, qui refuse tout contact avec le monde, et qui me veut, moi, Lina Morel, comme seule présence humaine.
Pourquoi sa famille veut me mettre dans une situation compliquée. C'est vrai que j'ai une mission de sauver les vies humaines, mais je douter d'aller sauver ce milliardaire réputé en sans cœur
Je restai droite face à lui, bien que tout en moi tremblait un peu. Pas de peur. Plutôt d’un mélange de fatigue, d’agacement, et d’une étrange forme de compassion mêlée à une colère froide. Il voulait me déstabiliser. Il avait l’habitude, sûrement. Mais aujourd’hui, il était tombé sur quelqu’un d’autre.— Bonjour, monsieur Valtenari. Je suis Lina Morel. Je suis infirmière clinicienne spécialisée. J’ai été mandatée par votre médecin référent pour…Il leva une main. Un simple geste. Suffisant pour me faire taire.— Inutile, articula-t-il, les dents serrées. Tu n’as pas besoin de réciter ton curriculum vitae.Il bascula légèrement son fauteuil vers moi, s’approchant d’un demi-mètre, ce qui fut suffisant pour sentir son regard m’étrangler. Il ne me regardait pas. Il me disséquait.— Tu crois pouvoir supporter mes douleurs ? Mes humeurs ? Mon silence ? Tu crois être différente des autres ? Mieux formée ? Plus patiente ? Tu penses que tu es extraordinaire ?Je pris une inspiration lente. Ce
Madame Riva m’a conduite à travers un long couloir aux murs blancs et nus, jusqu’à un vaste hall central, baigné d’une lumière froide filtrant à travers une verrière. Au centre, une sculpture moderne, métallique et tordue, trônait comme une énigme.— Il vous attend, dit-elle simplement, avant de s’éclipser sans un mot de plus.Je n’eus pas le temps de respirer qu’un homme apparut.Grand, silhouette droite, costume noir parfaitement ajusté, cheveux plaqués en arrière. Son regard, couleur acier, ne m'accorda ni sourire ni curiosité. Il me détailla comme on évalue une recrue.— Lina Morel ? Je suis Dario, l’assistant personnel de M. Valtenari.Sa voix était nette, précise, chaque mot pesé. Il dégageait une autorité calme mais implacable.— Je vais être clair. Il y a des règles ici. Et elles ne sont pas négociables.Il me tendit une feuille imprimée, avec des consignes listées en caractères gras. Puis continua :— Premièrement, vous ne devez jamais entrer dans les pièces marquées d’un sym
Mon téléphone venait de sonner et je pousse un soupir en voyant le nom de Marc, mon collègue apparaître. J'avais vraiment besoin de lui parler Marc est un homme calme, posé, avec cette douceur qui manque souvent aux urgences.Je lui ai tout raconté, de la demande étrange jusqu’à ma peur d’accepter.Il a écouté, sans rien dire, juste attentive à ma voix tremblante.Puis il a soupiré.— Lina, tu sais ce que je pense ? C’est un homme cassé.J’ai froncé les sourcils.— Cassé ? Comment ça ?— Ezio Valtenari… Je le connais de loin. J’ai entendu des bribes de son histoire à l’hôpital. Un génie, un self-made man, qui s’est retrouvé paraplégique à cause d’un accident… Il a tout perdu. Sa mobilité, son envie de vivre et la plupart de ses amis. Et surtout, il a fait fuir toutes ses infirmières.Je suis restée silencieuse. Cette image me hantait déjà : un homme seul, enfermé dans sa souffrance.— Elles n’ont pas tenu ? J’ai demandé, la gorge serrée.— Oui. Il est difficile, exigeant, peut-être m
Je m’appelle Lina. Vingt-huit ans, infirmière. Ni célèbre, ni exceptionnelle. Juste humaine. Et fatiguée.Ce matin-là, comme tant d’autres, je m’étais réveillée avec l’impression d’avoir dormi les yeux ouverts. Mon vieux réveil cliquetait sur la table de chevet, et la lumière grise filtrait à travers les rideaux jaunis. L’odeur du café froid stagnait dans la petite cuisine ouverte de mon appartement, à peine plus grand qu’un placard à balais. Je n’avais pas eu le temps de laver la vaisselle depuis trois jours. La plante sur le rebord de la fenêtre était morte. Moi, pas encore.Je vis dans un studio au quatrième étage sans ascenseur, dans une rue où les sirènes hurlent plus souvent que les oiseaux ne chantent. Et chaque matin, je passe la main sur la même photo, accrochée près de l’entrée : mon frère, Sacha, sourire trop grand pour un visage trop jeune. Il n’a pas eu la chance de vieillir. Cancer foudroyant. J’étais encore étudiante en soins infirmiers quand je l’ai vu partir. Depuis,
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