LOGINLÉANA
La salle du cabaret vibre d’énergie. Les musiciens accordent leurs instruments, les danseuses s’échauffent, et les clients commencent à affluer. Je traverse la pièce, portant mon costume étincelant, et je sens tous les regards sur moi… mais le seul qui compte, c’est lui. — “Salut Léana ! Prête pour ce soir ?” s’exclame Amélie, une nouvelle danseuse. — “Toujours.” je réponds en souriant. Mais mes pensées sont ailleurs. Je sens déjà sa présence quelque part dans la salle, invisible, mais inoubliable. Le directeur du cabaret, Monsieur Delacroix, passe à côté de moi. — “Vous êtes éblouissante ce soir. Mais attention, les spectateurs sont plus… attentifs que d’habitude.” Je fronce les sourcils, intriguée. — “Plus attentifs ?” Il se contente de me lancer un sourire énigmatique et s’éloigne. ADRIAN Je suis assis dans l’ombre, légèrement en retrait, mais je ressens chaque vibration de la salle. Le jeu continue même au milieu des autres. Je perçois son parfum mêlé à celui des bougies et du maquillage, je perçois son souffle… et je perçois sa nervosité. Vincent me rejoint, tenant deux verres : — “Tu sais qu’elle attire tous les regards ce soir. Tu ne devrais pas rester dans l’ombre.” — “Non.” Je secoue la tête. — “Pourquoi ?” — “Parce que si je bouge, elle ne sera plus seulement pour moi.” Même au milieu de la foule, la tension est intacte. Et je sens déjà que ce soir, quelque chose de plus dangereux va se produire. LÉANA Le numéro commence. Je me concentre, mais je sens des frissons parcourir ma nuque à chaque mouvement. Clara, à mes côtés, me lance un clin d’œil complice. — “T’as quelque chose à cacher ?” murmure-t-elle. Je ris doucement, mais mes pensées sont fixées sur lui, là-bas, dans l’ombre. Un client nouveau, élégant et mystérieux, attire mon attention. — “Qui est-ce ?” chuchote Amélie. Je secoue la tête. — “Je ne sais pas… mais je sens que ce n’est pas important.” Et c’est vrai. La seule présence qui compte, c’est celle qui fait battre mon cœur avant même que je ne bouge. ADRIAN Je l’observe. Elle est sur scène, captivante, chaque mouvement précis mais empli de passion. Je perçois la nervosité des autres danseuses, des clients intrigués, mais je ne ressens qu’elle. — “Elle sait que je suis là.” murmuré pour moi-même. Je sens sa concentration sur moi, même au milieu de tout ce tumulte. Et cela me brûle de désir. Vincent me regarde avec un sourire en coin : — “Vous jouez à quoi ?” — “À la patience. Et au feu.” Je réponds, imperturbable. LÉANA Quand je quitte enfin la scène, le public applaudit, mais mes yeux cherchent seulement le sien. Je me faufile dans les coulisses, et là, un petit incident attire mon attention : un client un peu trop curieux s’approche d’Amélie, et je l’intercepte avec un sourire froid mais maîtrisé. — “Fais attention.” murmuré. Amélie me regarde, confuse mais soulagée. Je souris, mais mon esprit est déjà ailleurs, à lui, à cette tension invisible que je ne peux ignorer. Et je sens que ce soir, les règles vont être testées… plus que jamais.LÉANAL’air du bar est devenu étouffant.Les lumières trop vives, la musique trop agressive… et surtout, cette sensation dans ma nuque :il est là.Je ne tourne pas la tête.Je n’ai pas besoin.Clara, elle, remarque immédiatement ma rigidité.— “Bon sang, Léana… tu fais peur. Qui est-ce que t’as senti entrer ?”Je ravale ma salive.— “Personne.”Mensonge.Mes mains tremblent un peu autour de mon verre.L’homme qui m’avait accostée revient vers nous, encore plus confiant que tout à l’heure.— “Je peux vous offrir un autre verre ? Ou vous montrer un club pas loin ?”Clara fronce les sourcils, méfiante.— “Elle n’est pas intéressée.”— “Je t’ai posé la question à toi, pas à elle.”, réplique-t-il en se tournant vers moi.Je sens l’air changer derrière moi.Un silence.Une ombre.Une présence glacée… et pourtant brûlante.Avant même que je ne me retourne, je sais :Adrian vient d’entrer.L’homme insiste :— “Un verre, juste un. Vous dansez comme si vous connaissiez chaque note par cœur… j’
LÉANALe cabaret vibre d’une énergie différente ce soir.Plus lourde.Plus électrique.Comme si chaque mur retenait son souffle en attendant un événement qu’il pressent sans pouvoir l’expliquer.Clara noue les lacets de mes chaussures en me dévisageant, son chewing-gum claquant entre ses dents.— “Je te préviens, si tu continues à danser comme ça devant lui, moi je vais fondre avant vous deux.”Je ris, nerveuse :— “Je danse juste… normalement.”— “Ouais. Et moi je suis la reine d’Angleterre.”Julien, de l’autre côté de la pièce, règle son saxophone.— “Léana, tu veux qu’on teste une version plus lente de ton solo ? Je sens que t’es… inspirée.”Il me regarde avec un petit sourire en coin.Tout le monde a compris sauf moi, apparemment.Je ferme les yeux, respire profondément, et quand je les rouvre… il est là.Invisible pour les autres, évident pour moi.Adrian.Assis dans l’ombre, parfaitement immobile, mais son regard est une main invisible qui me frôle la peau.La musique commence.
LÉANALa journée avait été longue, bien plus que d’habitude.Depuis mon réveil, quelque chose vibrait sous ma peau, une impatience brûlante, une tension qui rendait chaque geste plus lent, plus mesuré, comme si mon corps se préparait à quelque chose que je ne pouvais pas nommer.Même les rues de Paris semblaient avoir changé de couleur : les pavés paraissaient plus sombres, les lampadaires plus lumineux, les vitrines plus floues.Je suis arrivée au cabaret plus tôt que d’habitude, incapable de rester chez moi à tourner en rond.Les danseuses papotaient déjà, les maquilleurs préparaient leurs pinceaux, Julien accordait son instrument dans un coin.Personne ne savait que je brûlais à l’intérieur.Je passe la main sur les rideaux de velours, comme pour me rattacher à quelque chose de concret, alors que mon esprit s’égare déjà dans la possibilité de le sentir, lui, quelque part derrière les ombres.Je ne le vois jamais en premier… mais je le ressens toujours avant tout le monde.Puis, enf
LÉANALa lumière du cabaret baignait la salle d’une lueur chaude et tamisée.Je traversais la scène pour la répétition, sentant chaque vibration de la musique sous mes pieds.Clara s’approche, les yeux pétillants :— “Je te parie que tu n’arrives pas à rester concentrée sur autre chose que lui ce soir.”Je ris doucement, incapable de lui donner tort.Julien, le musicien, ajuste les instruments près de la scène et me regarde avec curiosité :— “Tu es… différente ce soir. Quelque chose dans ton regard… quelqu’un te hante ?”Je détourne les yeux, consciente que mes émotions trahissent ce que je tente de cacher :— “Non… juste concentrée sur le spectacle.”Mais chaque note que je danse résonne avec l’image invisible d’Adrian, chaque geste me rapproche de lui, même sans le toucher.Dans les coulisses, Amélie s’approche pour un conseil sur son costume :— “Fais attention, Léana. Je ne sais pas qui est ce spectateur mystérieux, mais certains disent qu’il change les règles pour tout le monde
LÉANALe cabaret sentait encore la cire des bougies et le parfum entêtant des costumes, même après la répétition.Je traversais les coulisses, le cœur battant, consciente de chaque mouvement, chaque regard, chaque bruit autour de moi.Clara m’attrape par le bras, les yeux pétillants :— “Je parie que tu es nerveuse pour quelqu’un… ou quelque chose. Tu ne peux pas me cacher ça.”Je souris faiblement, mais mes pensées sont déjà ailleurs.— “Peut-être… mais ce n’est pas important.”Clara rit doucement, mais elle sait que je mens à moitié.Julien, le musicien, ajuste les lumières et s’approche :— “Tu sembles préoccupée… quelqu’un te hante ce soir ?”Je détourne le regard, incapable de répondre.— “Non… juste concentrée.”Mais même en essayant de me convaincre, je sens son souffle invisible contre ma nuque, ce frisson interdit qui ne m’a jamais quittée depuis notre première rencontre.Au fond de la salle, les autres danseuses s’affairent, certaines rient, d’autres répètent leurs mouvement
LÉANA Les coulisses du cabaret sentent la cire des bougies, le maquillage et le parfum entêtant des danseuses. Chaque note de musique résonne comme un écho de nos gestes interdits, et je passe entre les costumes et les accessoires, le cœur encore battant de notre proximité invisible. Le souffle des ventilateurs effleure ma nuque, et je frissonne, consciente de chaque frôlement de tissu et de velours autour de moi. Clara m’attrape le bras, ses doigts pressant légèrement le mien, comme pour me rappeler que je ne suis pas seule : — “Alors ? Encore des frissons ce soir ?” Je ris doucement, mais je sens que cette fois, ce n’est pas seulement le frisson du jeu. C’est quelque chose de plus profond… presque dangereux. Une chaleur sourde monte dans ma poitrine, et je surprends un battement de cœur que je n’avais jamais senti auparavant. Mon regard croise celui d’une danseuse qui répète un pas devant un miroir, et pour un instant, tout devient flou autour de moi. Julien, le musicien, s’appr







