À La Réunion, entre l'ambiance créole, les couchers de soleil et les battements du maloya, Juliette, 16 ans, vit sa jeunesse à 100 à l'heure. Franche, vive et entière, elle partage tout avec sa meilleure amie Vicky... sauf peut-être le secret le plus brûlant : son attirance grandissante pour Jonathan, le grand frère de Vicky. Trois ans les séparent. Une copine jalouse et possessive se dresse entre eux. Et surtout, une règle implicite : on ne touche pas à la famille. Mais le désir est plus fort que les interdits. Entre provocations, regards en coin, jalousies et silences, Juliette et Jonathan se cherchent, se testent... et s'évitent parfois. Quand Jonathan part pour deux ans aux États-Unis, leur lien vacille. Ils s'aiment, mais ne se l'avouent pas. Alors chacun avance de son côté, avec ce sentiment d'inachevé au fond du cœur. Et puis, le destin les ramène l'un vers l'autre... Le jour des 19 ans de Juliette, Jonathan est de retour. Plus rien n'est comme avant, sauf peut-être leurs sentiments, restés intacts malgré les années. Cette fois, l'amour ne se cache plus. Il se vit. Vraiment.
View More7h20 - Lundi 23 août 2000
Lycée Vue Belle-La Saline les hauts Dans la cour - Lycéenne POV de Juliette Enfin, j'y suis. Le lycée. Je suis trop contente, même si j'appréhende un peu de vivre à l'internat. Mais pour l'instant, l'excitation prend le dessus - et puis, je serai avec ma meilleure amie... du moins, j'espère qu'on partagera la même chambre ! Le plus important, c'est que je réussisse mes études : obtenir mon BEP, poursuivre avec UN BAC, et ensuite... on verra bien. La surveillante de l'internat me tire de mes pensées en appelant mon nom. Elle fait l'appel et distribue les numéros de chambre. -Chambre 16... Juliette PAYET... avec Victoria HOAREAU, annonce-t-elle. Yes ! Si j'ai bien entendu, je suis avec Vicky, ma best friend ! -Vicky : Ah ma bichounette ! C'est trop bien, on est ensemble ! Je suis trop contente ! Vicky arrive accompagnée de son grand frère Jonathan, qui l'aide à monter ses affaires. -Jonathan : Évidemment... Les chipies sont dans la même chambre ! Bon courage aux surveillants, ils vont en baver avec vous deux... On se regarde avec Vicky, puis on éclate de rire en tapant dans nos mains, totalement en accord avec ce que son Dada vient de dire. -Jonathan : Bon, les filles, je vous laisse vous installer. Au moindre souci, appelez-moi. Mais pas de blagues bidons, hein ! Si vous me faites venir pour rien, gare à vos fesses ! Il rigole et embrasse tendrement sa sœur sur le front, la prenant dans ses bras avec tout l'amour d'un grand frère. Il s'approche ensuite de moi, me serre dans ses bras et m'embrasse aussi sur le front. Mais là... je ne sais pas ce qui s'est passé. Une drôle de sensation. Une fraction de seconde. Comme une décharge. On s'est détachés presque brusquement. Il me fixe. Je baisse la tête, rougissante. Ce n'est pourtant pas la première fois qu'il me prend dans ses bras, mais là... il s'est passé un truc, c'est sûr. Jonathan serre encore sa sœur une dernière fois, mais ses yeux restent posés sur moi. Son regard me déstabilise. Je ne comprends pas... ou peut-être que si, un peu. Vicky et moi reprenons notre installation. On déballe nos affaires en se déhanchant sur du ragga bien rythmé, en rigolant comme des folles. La coloc de rêve commence bien. 🕗 Le lendemain matin L'heure des premiers cours a sonné. Après avoir repéré la liste pour connaître notre classe, sans surprise, Vicky et moi sommes ensemble : même filière, même groupe. Notre prof principale, Mme CHICOIS, aussi prof de biologie, nous accueille dans une salle. Nous sommes 25 élèves : 21 filles et 4 garçons. Vicky et moi nous installons côte à côte. La prof parle... beaucoup. Et je sens que ça ne va pas toujours passer crème avec elle. Vicky pense pareil, je le vois à son visage. Quand elle est agacée, elle soupire... longuement, bruyamment. Je lui donne un petit coup de coude et je rigole discrètement. Faut pas se faire remarquer dès le premier jour, hein. À la récréation, on file à la vie scolaire pour régler quelques petits détails, puis on profite pour faire connaissance avec quelques élèves. Larissa, Éloïse, Cécilia et Nadine sont des filles super sympas. On discute de tout et de rien, très vite à l'aise. Les quatre garçons - Célio, Laurent, Davis et Éddy- sont trop cool aussi. Je sens que les bêtises ne vont pas tarder avec eux... Rien qu'à y penser, je jubile. Avec les filles Célio et Laurent, on est tous dans le groupe 2. Les autres garçons sont dans le groupe 1, répartis par ordre alphabétique. Une chose est sûre : cette année promet d'être inoubliable. "On croit toujours qu’une rentrée, c’est juste des cours, des emplois du temps et des copines de chambre. Mais en réalité, c’est bien plus : c’est l’amitié qui se renforce, des rencontres qui marquent, et parfois même des émotions inattendues qui viennent tout bousculer. La vie commence souvent là où on ne l’attend pas."6h30 – Samedi 20 juillet 2003 Petite France- Maïdo La luge - Enfantin & Plaisir POV Juliette Je sors doucement de mon sommeil, bercée par une voix familière qui m’appelle. C’est Jonathan. — Bonjour ma puce ! — Bonjour chéri ! — Bien dormi ? — Oui, mais pas assez. Et toi ? — Pareil, mais tant que tu es là à mes côtés pour mon réveil, tout va bien. Allez, debout mon cœur, il faut qu’on profite de la journée. Vincent est déjà levé, il prépare le repas avec Mémé. Elle ne fera pas l’activité aujourd’hui, on l’a déposée chez sa copine à Saint-André. Tu veux réveiller les marmailles ? — OK, pas de souci. Mais d’abord, un dernier câlin et un bisou, stpppp. Jonathan m’embrasse tendrement et m’enlace fort. Sa main glisse sous la couette, trouve mon sein, le prend délicatement en coupe, et commence à le malaxer en pinçant doucement mon téton. Un frisson d’excitation me traverse, je gémis doucement. Sa bouche vient à mon sein, le succant tour à tour avec une douceur
18h30- Vendredi 19 juillet 2003 Plaine des Palmistes - Chez mémé Anya Cuisine de mémé Anya - Machine à raclette POV de Juliette Nous sommes à la maison, tout le monde se prépare à se doucher. Je prends mon pyjama et accompagne ma sœur sous la douche. Une fois prêtes, nous rejoignons le salon pour regarder un peu la télé. Mémé nous dit qu’elle a bien mangé ce midi. Après sa douche, elle va se coucher et nous souhaite une bonne soirée, en nous lançant un clin d’œil complice : « Pas de bêtises ! » Ce soir, on a décidé de faire une raclette avec les dernières pommes de terre qu’il restait. Je réchauffe les pommes de terre, pendant que Vicky s’occupe de la charcuterie, Vince lave la salade, et Jonathan tranche le fromage. Les enfants installent la table et mettent en route les deux appareils à raclette. À 20h, on passe à table. Je suis assise en face de Jonathan, qui discute tranquillement avec ses nièces. Malya parle avec Greg, tandis que Vince, Vicky et moi échangeons su
11h30 – Vendredi 19 juillet 2003 Sainte-Rose - Anse des Cascades Aire de piquenique – L’eau fraîche des Cascades POV de Juliette Nous voilà enfin arrivés. Par chance, une voiture s’en va du parking juste au bon moment, et Vincent s’y glisse sans problème. Il coupe le moteur, et aussitôt, tout le monde descend dans un joyeux brouhaha. Le soleil tape, mais il ne chauffe pas trop. Un léger vent agite doucement les palmiers. On est bien. Vraiment bien. Les garçons s’affairent à tendre la bâche à l’ombre des cocotiers, pendant que Vicky et moi, on s’occupe de préparer les tables. Les enfants étalent la nappe en rigolant, déposent les sacs sur la table, prêts à s’installer. —Mémé Anya : « Allez, promenez-vous un peu, les enfants. Le temps que je réchauffe le repas. » On n’hésite pas une seconde. Avec les petits, on part explorer les cascades. Jonathan en profite pour sortir son appareil photo. L’eau fraîche ruisselle dans la ravine, et les gouttes des cascades viennent éclabousser
9h00 – Vendredi 19 juillet 2003Plaine des Palmistes - Dans la chambre de Jonathan Dans le lit de Jonathan – Nos corps s’emboîtent POV JulietteJe me réveille lentement, encore collée à lui. Jonathan dort profondément, son bras serre ma taille, sa main glisse doucement sur ma peau, me gardant contre lui comme s’il voulait pas me lâcher. Moi non plus, j’ai pas envie de bouger, de le quitter.Je le regarde un moment, son visage détendu, ses lèvres légèrement entrouvertes, ce souffle calme qui monte et descend sur son torse. Il a trouvé ici un peu de paix, un refuge avec moi. Ça me serre le ventre, ça me réchauffe.Il ouvre les yeux, me fixe avec ce sourire en coin, à la fois joueur et tendre.— Bien dormi, ma tigresse ? murmure-t-il, sa voix encore rauque de sommeil.Je hoche la tête, le cœur battant, un mélange de gêne et de bonheur.— Et toi ?— Comme un bébé, répond-il en resserrant son étreinte. Je pourrais rester là toute la journée, à te sentir contre moi.Mon estomac
02h30 – Vendre 19 juillet 2003Plaine des Palmistes – Chez mémé Anya Dans la chambre de Jonathan- À ses côtésPOV de JulietteAprès tous ces aveux, la fatigue nous tombe dessus d’un coup. Chacun file dans sa chambre. En descendant les escaliers vers le sous-sol, je tombe sur Jonathan, adossé à la porte de celle de Vicky.— Petite sœur, désolé, mais ce soir, ta copine dort dans ma chambre. Et dans mes bras. Et j’te demande pas ton avis, dit-il, un sourire moqueur au coin des lèvres.— À croire que moi non plus j’ai jamais mon mot à dire, je réplique, faussement vexée.— Fais pas semblant que ça te dérange, connasse, ricane Vicky en me lançant un regard complice.Je lui tire la langue, l’embrasse sur la joue, puis entre dans sa chambre pour récupérer mon pyjama et ma trousse de toilette. Jonathan me prend la main, et on s’éloigne ensemble.Sur le pas de la porte, Jonathan lance en rigolant :— Et maintenant, sista, t’auras plus besoin de mettre ton réveil à 5h du mat' pour
01h30 – Vendredi 19 juillet 2003 Plaine des Palmistes – Sous la véranda Près de la cheminée - Le poids des mots, la légèreté du cœur POV de Juliette La nuit enveloppe la véranda d’une chaleur lourde et douce. L’air est épais, chargé de l’odeur de café tiède, de mangues mûres et de terre humide après la pluie. Un parfum unique, celui qui fait que certaines nuits ici restent gravées dans la mémoire. Les rideaux ondulent doucement au rythme du vent léger et du souffle de la nuit. Des grillons chantent dans le jardin, ponctués par le cri lointain d’une chouette, et le silence devient presque tangible, enveloppant tout dans une bulle protectrice. Je m’assois sur le bois tiède de la véranda, pieds nus, sentant l’humidité et la chaleur se mêler sur ma peau. Vicky est là, immobile, un mug fumant entre les mains, le regard perdu dans la pénombre. Elle serre la tasse comme pour se raccrocher à quelque chose de solide, de rassurant. — Tu crois qu’on a vraiment tout dit ? murmure-t-elle, p
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