- Nesla ! je me levai les mains dans mes poches attendant patiemment qu'elle ne vienne m'étreindre tendrement, je n'avais jamais connu une personne plus douce qu'elle, elle avait toujours les bons mots aux bons moments les câlins réconfortants et les sourires rassurants.
- On dirait que tu as encore maigri. Dit-elle en s'éloignant de moi pour mieux me regarder - Je suis exactement comme la dernière fois que tu m'as vue, il ne peut pas en être autrement - Oui, je sais. Effectivement, elle savait, je lui avais expliqué mon quotidien, après avoir appris la mort de mes parents dans des circonstances que j'ignore jusqu'à présent, je l'ai appelé pour lui demander un prêt d'argent afin de retourner auprès d'elle ce qu'elle avait fait toujours sans me posé de question, mais la veille de l'arrivée de Sam, je lui ai expliqué mon quotidien comme j'ai pu, elle était plutôt surprise, car ça sort du naturel, mais elle m'a cru et a promis de garder le secret. Cet ainsi que chaque fois à la même date, elle me conduit dans un motel très loin de chez nous pour que Sam ne connaisse rien de ma vie de la même façon que je ne connais rien de la sienne. On ferait mieux de rentrer, je vais cuisiner pour que tu manges, te connaissant, tu n'as rien mangé depuis le matin. - Je n'ai pas vraiment eu le temps - Oh oui, j'oubliais, il faut mil heures de temps pour manger. Dit-elle sarcastiquement - Hm, et qu'en est-il de ton copain - Ce gros porc m'a trompé avec rose - Te l'avait dit depuis le début, je ne le sentais pas, il avait une tête d'homme qui aime les femmes - Une fois de plus tu as raison - Toujours. pas alors ce nouveau travail qui t'a conduit à la grosse pomme - C'est une longue histoire - J'ai 365 jours devant moi, je t'écoute - Avant de commencer à m'écouter tu devrais croire en la chance, car j'en suis l'exemple direct - Ne me dit pas que c'est ton nouveau véhicule - Hé oui - Et notre petite citrouille ? - Je l'ai vendu à vil prix à José avant de partir. José était notre ancien voisin de palier, à la cité un homme d'une quarantaine d'année qui n'avait pas voulu s'ajuster à son âge, il s'habillait toujours comme les adolescents et trainait avec des jeunes assez jeune pour être ses enfants, tout le monde à la cité le connaissait, en plus de trainer avec les jeunes, il avait tout ce que tu peux vouloir concernant l'illégale en pilule bien évidement, il en avait de toutes les couleurs, mais il ne touchait pas aux herbes, car selon lui, c'est salissant « je suis tout sauf végétarien ma poule donc je ne touche pas les herbes » et la poudre, c'est « salissant » par contre les pilules ? « Des trésors ! super discret et léger en plus, tu ne peux pas trouver mieux, on dirait des petits poids, 5 milligrammes de pur bonheur » il le disait tout le temps - José ! comment il va d'ailleurs ? et Pépito ? comment il a géré ton départ ? tu étais sa meilleure serveuse, et la voisine du deuxième ? et grany flowers ? oh tout ce petit beau monde, je n'ai pas pensé à eux depuis que je me suis réveillé, et... - Calme-toi ! ma tête va exploser, ils vont tous bien Pépito demandait après toi tout le temps, je pense que le fait que je parte l'a beaucoup affecté, car il savait qu'il ne te reverrait plus, José quant à lui était tout triste, car il avait découvert de nouvelles recettes de brownie qu'il comptait te faire gouter - Ah ça certainement pas, je me souviens du tout dernier, j'ai plané pendant plus de quarante-huit heures, voilà quelque chose qui ne va pas me manquer - Grany flowers m'a donné quelques plantes que je devais mettre dans mon nouveau chez-moi pour emporter un peu d'eux avec moi, elle n'arrêtait pas de demander qui arrosera encore ses plantes maintenant que tu n'es plus là. Ils avaient organisé une petite fête pour mon départ et tout le monde me mettait la pression pour que je te fasse venir, j'ai dû mentir jusqu'à la dernière minute qu'en disant que tu comptes venir que tu tiens aussi à leur dire au-revoir et le jour J, j'ai dit que ton patron t'a refusé la permission. C'était plus facile à gérer comme ça. un petit silence régnait dans l'habitacle, on avait sorti cette histoire de travail pour chaque fois que Sam venait pour ne pas avoir à dire la vérité. Tu ne vas certainement pas le croire, mais même Jack le fantôme y était - Non !, m'exclamais-je, Jack habitait au juste au-dessus de nous, mais on ne le voyait jamais, personne ne savait ce qu'il faisait dans la vie ni quand il rentrait, ni quand il sortait, des fois, on entendait juste des bruits chez lui et on pouvait déduire qu'il était là. - He oui, il est venu et est resté plus longtemps qu'Erick l'étoile filante - Lui aussi ? il est venu ?, demandais-je surprise de savoir qu'il était aussi là, Erick était quelqu'un qu'on voyait en flèche, il repartait toujours aussi vite qu'il était arrivé - Et j'ai même eu le temps de faire trois vœux tellement il est resté longtemps. Et là, je ne pus m'empêcher de rire, je riais tellement que mes cotes me faisaient mal, c'est moi qui avais surnommé Erick l'étoile filante et j'avais instauré la règle que chaque fois qu'on le voit, on fait un vœu, c'était notre petit kiff, je m'amusais à trouver des petits surnoms à tout le monde à la cité et Nesla me suivait dans mon délire. Je sentis son regard sur moi, elle avait les yeux qui brillaient en me regardant rire, je savais qu'elle avait grandi dans un orphelinat avec sa petite sœur, car ses parents étaient partis beaucoup trop tôt, cependant sa sœur n'a pas vécu longtemps, leucémie, elle avait pour habitude de dire que je la ressemblais un peu et que si elle avait vécu longtemps, elle aurait mon âge. - Alors ce travail, raconte - Trois mois après ton départ, j'ai perdu mon travail à la téléphonie de l'hôpital et tu sais que Pépito ne payait pas bien, alors j'avais besoin d'un emploi pour gérer les factures vues que tu n'étais plus là pour contribuer. J'ai vu Jesstech pour qu'il me crée un profil LinkedIn et là-bas, j'ai postulé pour tout ce qui matchait avec mon profil et deux mois plus tard, j'ai reçu un mail m'invitant pour un entretien en présentiel au sein de la compagnie à New York, j'ai tout misé et je suis parti, finalement, j'ai été prise au poste de réceptionniste. - Juste réceptionniste et tu as une Ford ?, demandais-je en référence à sa voiture - C'est un véhicule de service, ce n'est pas vraiment le mien et ce n'est pas tout, je suis même logée, dans un appartement deux chambres - Non ! - Oh si avec une petite terrasse - Tout ça au poste de réceptionniste - C'est une grosse entreprise pétrolière avec des filiales dans tous les pays d'Afrique, et je suis réceptionniste au siège mère, là où se trouve le PDG et toutes les grosses têtes de la boite. En plus de faire dans le pétrole, ils font aussi dans l'immobilier. - Si c'est une aussi grosse boite, elle doit appartenir à un groupe de personne super riche - Et c'est là où tu te trompes, on a un seul et unique PDG - Sérieux ? je mise que c'est un vieux décrépit, chauve et qu'il porte un appareil dentaire, laid comme un pou et tout rondinet. On dirait une malédiction la plupart des gens qui ont beaucoup d'argent sont en général laids - He non, je ne sais pas si tu as déjà entendu parler de la beauté légendaire des Russes, mon boss, c'est l'imbattable Dimitry Sergey Krovich Chernokov. Dit-elle avec beaucoup d'entrain et d'excitation alors que je la regardais un air plat. J'aurais damné toute là court et céleste et vendu toutes mes vies juste pour avoir la chance de le voir, mais là, j'ai la possibilité de respirer le même air que lui. - Quoi ? tu ne respires plus le dioxygène comme nous tous ? demandais-je la mine dépitée, elle savait parfois trop en faire pour un rien - Tue-la joie. Pff, on est arrivé descend. Cet ainsi que je descendis de son véhicule toute souriante, je n'avais jamais compris le délire des gens qui idolâtrait des êtres de chair et d'os comme eux, ou encore cette tendance qu'avaient les gens à s'extasier devant la beauté, ce n'est pas comme ci c'était quelque chose de comestible ou d'incroyablement délicieux, je ne vois pas ce que ça apportait de réellement palpable, rien ça ne faisait que faire plaisir yeux et moi, je n'avais rien à foutre de tout ce qui ne passait pas par mon estomac. Parfois, j'avais l'impression d'être différente des autres, plus différentes que l'essence de ma vie, il y avait beaucoup d'émotion que les gens ressentaient dont je ne comprenais pas le sens. On entra dans l'ascenseur et Nesla faisait toujours la tête, pas très contente de la façon dont j'ai éclaté sa bulle, mais je savais que ça lui passerait dans quelques secondes, de toute façon, elle était déjà habituée, j'étais comme ça et rien ne pouvait y remédier, mon entourage n'avait qu'à y faire. On arriva au deuxième niveau et l'ascenseur s'ouvrit, et l'on se dirigea vers la porte 203, c'était un petit appartement, mais super moderne, on était bien loin de notre studio à la cité, il y avait un grand écran, des fauteuils et quelques tableaux accrochés au mur, la cuisine était de style américaine, mais je n'en revenais pas, c'était super bien équipé - Tu es la réceptionniste du grand boss ?, demandais-je baillis par tout ce qui se trouvait dans l'appartement, car jamais au grand jamais, on n'aurait pu se payer tout ce que je voyais là - Oh non, je suis la réceptionniste de l'accueil, je suis au rez-de-chaussée, c'est moi qui accueille et redirige les gens, chaque service a une secrétaire et une réceptionniste - Vous êtes toutes logé ici ? - Je n'en sais rien, il y a beaucoup d'employer, je ne connais même pas le dixième du personnel, - C'est une sacrée boite - Oh oui, tu peux me croire, au bout du couloir à droite, c'est ma chambre, et celle de gauche, c'est la tienne, je l'ai aménagé le weekend, car je savais, comme je savais que tu allais venir entre temps, j'attendais ton retour avec hâte - Tu es un amour, souris-je en ouvrant le frigo. Mon sourire s'agrandit quand j'y vis des briques de lait, je m'en pressai d'en prendre et de boire au goulot, le lait était ce qu'il y a de meilleur dans ce monde, peut-être, je l'aimais autant, car je n'avais pas eu droit au lait maternel. - Very ! sers-toi avant de boire - Désolé, j'en avais trop envie, toute façon, tu n'en boiras pas, je vais la finir. - Va prendre ta douche - Quoi ? dis-le directement que je pue - Tu pu - Tsss vilaine fille.- Je l’ai compris, je l’ai même très bien compris,- Tu crois avoir compris, mais je te le dis que tu n'as rien compris, car si ça avait été le cas, ses mains sur toi t'auraient procurée de la nausée et c'est tout sauf ce que j'ai vu là. - Je suppose que je ne fais que ça alors, mal comprendre les choses. Dis-je ironiquement, car j'ai aussi cru que tu te contenterais de moi, et ça aussi, j'y ai cru bêtement, mais je me suis gouré comme la grosse conne que je suis. TU ES FIANCÉ SERGEY. Hurlais-je à m’en briser les cordes vocales, le dire à haute voix sonnait comme une sorte de libération, mais le style de libération douloureuse, qui lacèrent le cœur et l’âme avec des lames tranchantes imbibé d’un poison qui tuait à petit feu. Tu m’as fait croire que j’étais assez, que je te suffisais que tu… étais à moi avais-je voulus dire, mais je me refusais que ces mots, car ils sonnaient faux même dans mes propres pensées, tout ça était dans ma tête, j’ai créé un conte de fée dans ma tête et je l
Vétu de noir, le noir lui allait si bien, ne pus-je m’empêcher de penser. Son regard passa de moi à Viktor, allant et venant, mais son visage était inexpressif. Je voulais y voir une lueur quelques chose, qui montre que le fait de me voir avec un autre lui faisait de l’effet, de la peine ou de la colère, mais une émotion pas cette totale indifférence qui peignait royalement les traits de son visage. Mon regard était désespéré et mon rythme cardiaque était fou, mon souffle était court et mon corps en ébullition. Il faisait sans doute vingt degrés dans la maison, mais je n’avais pas froid, je ne savais ce qui allait suivre, je priais qu’il entrouvre les lèvres et dise quelque choses. Au bout d’un moment, il le fut et le temps se suspendit le temps qu’il parle, j’avais le cœur au bord des lèvres ou des yeux, mon cœur allait se briser suite à sa réaction ou se gonfler de bonheur.- Mon salon n’est pas une chambre d’hôtel et mont planché n’est pas un lit. Donc, barrez-vous de chez moi et a
- Être avec qui ? et là, il me lâcha et parti dans un four rire, jusqu’à se tordre sur le côté en arrêtant son ventre comme si j’avais dit la chose la plus drôle au monde.- Je… je… suis avec Sergey. Dis-je alors que le dernier mot me paissait sur la langue, je n’avais plus jamais prononcé son nom depuis Londres, ni en pensée ni en parole- Tu n’es rien d’autre qu’une petite pute pour lui Avery, non mais tu as cru quoi ? tu t’es vue ? tu l’as vue ? mon cœur se mis à battre douloureusement fort, j’ai toujours su que je n’étais pas assez pour lui, il était beaucoup trop pour moi, mais j’ai bêtement et innocemment cru que… j’ai cru quoi d’ailleurs ?, je me mis à marcher en arrière comme pour être le plus loin possible de lui, les battements de mon cœur produisaient en moi une chaleur inexpliquée au point où je ressentis des gouttes de sueurs perlées sur mon front. Tu n’es pas de sa classe ni de sa catégorie, et vue la façon dont tu l’obéis au doigt et à l’œil il y a peu de chance qu’il t
Je n’ai pas arrêté de pleurer, je n’ai même pas pu fermer l’œil, enfermer dans ma chambre à double tour, j’ai entendu Nes rentré un peu plus tôt et je l’ai aussi entendue ressortir. Je tiens mon téléphone dans les mains et je n’arrête pas d’appeler, mais il ne prend pas les appels, ils les ignorent et les renvois quand il est trop agacé, je suppose, mais je ne me décourage pas et j’essaie encore, ce n’était pas censé se passer comme ça, tout se passait si bien entre nous pourquoi a-t-il fallu que je foute tout en l’air ? j’ai toujours su que j’étais conne, mais là, j'ai déverrouillé un niveau supérieur, pourquoi ne me suis-je pas contenté de ce que j’avais, de ce qu’il voulait bien me donner ? pourquoi mes sentiments ma jalousie et mon manque de confiance en moi m’a poussé à cet extrême ? on n'en avait pas as en arriver là.*****24 h plus tôt. Je suis allongé sur le lit de Sergey, c’est samedi, son avion est censé atterrir dans quelques heures, il m’a demandé de venir l’attendre ici
Avec Monsieur les choses aussi se passaient bien, un peu trop bien d’ailleurs et surtout plus que ce que j’avais espéré. Sur le plan sexuel vous vous doutez bien que c’était l’apothéose, on avait exploré tellement d’aspect sur le sexe que je n’en comptais plus, chaque fois qu’il en avait envie, je me rendais disponible et chaque fois que j’en avais envie, il se rendait disponible, peu importe le lieu où le moment. C’était tellement récurant que je ne portais mes sous-vêtements que pendant mes périodes, car avec lui, on ne savait jamais quand est-ce que l’opportunité pouvait se présenter. Je ne sais pas dans quelle pièce de sa maison, on ne l’a pas fait, on a inauguré chaque meuble chaque surface, j’avais même déjà mes effets personnels chez lui de façon que je n’ai pas à me tracasser pour le travail si j’y passe la nuit. Je connaissais tous ses gardes et aussi la majeure partie de son entourage, il avait un cercle très réduit. J’avais appris qu’il était orphelin et fils unique, cepend
- Oh non les filles, ne vous arrêtez pas juste pour moi, continué, c'était très divertissant. - Papa !, c'était censé être une surprise, tu ne dois pas voir ton gâteau avant. Répondit sa fille en tapant du pied sur le sol.- Ne t’inquiète pas, je vois tout sauf le gâteau en ce moment. Et je t’avais dit que je ne voulais rien pour mon anniversaire, tu n’avais à déranger Avery, et… - Nes…la, je veux dire Nesla, je m’appelle Nesla. Enchanté monsieur, je suis Nesla. Répéta-t-elle pour la troisième fois sous mon regard ébahis, que lui arrivait-il tout d’un coup ? l’amie d’Avery, désolé de m’être invité ainsi chez vous, Avery m’a appelé à la rescousse quand votre fille à une panne de gâteau et...- Enchanté Nesla, je suis Stevenson, Lui coupa-t-elle. Et tu n’as pas à t’adresser à moi de façon si formelle, tu es là bien venue à la maison, il se racla la gorge avant de reprendre. Je veux dire, ça ne me dérange pas que tu sois là. Non plutôt ça fait plaisir… bref, je vais prendre ma douche,