ÉLISESes yeux ne me quittent pas, ils s’assombrissent comme une mer qui se creuse avant la tempête, je sens son souffle plus lourd, plus court, et mes mots, je le sais, ont frappé au cœur, ils ont fissuré le masque de verre derrière lequel il m’enfermait, et moi je reste là, suspendue à son silence, à cette seconde fragile où tout peut basculer, où soit il se referme, soit il s’abandonne enfin .Ses mains serrent mes hanches plus fort, elles ne me caressent plus, elles me possèdent, elles m’ancrent contre lui, je sens la chaleur de son corps traverser les couches de tissu, son torse se gonfler sous mon souffle, et un frisson me parcourt entière, car je sais, je sais que le mur s’écroule enfin, que l’homme qui se retenait ne peut plus, que son corps réclame autant que le mien .Je répète, plus bas, presque en supplication et en défi mêlés , Je ne suis pas fragile, Arnold, je suis à toi, je veux être à toi, maintenant .Un grognement rauque lui échappe, plus animal que parole, ses lèvr
Last Updated : 2025-10-12 Read more