Beranda / Mafia / CAPTIF DE LA REINE NOIRE / Chapitre 1 — La reine de glace

Share

CAPTIF DE LA REINE NOIRE
CAPTIF DE LA REINE NOIRE
Penulis: Déesse

Chapitre 1 — La reine de glace

Penulis: Déesse
last update Terakhir Diperbarui: 2025-08-13 03:32:02

Vittoria

Je suis née dans le sang et le silence, héritière d’un empire dont les racines s’enfoncent dans la terre aride de Sicile. La maison D’Amato n’est pas une famille comme les autres. C’est une forteresse. Un royaume où chaque murmure, chaque regard, chaque trahison pèse plus lourd que la vie.

Mon domaine s’étend sur la ville comme une ombre insaisissable. Et moi, je suis cette ombre incarnée.

Dans mon bureau au dernier étage de notre palais, un penthouse au cœur de Palerme, je domine la ville du haut de ma tour d’ivoire. Les vastes baies vitrées ouvrent sur la mer scintillante, mais à l’intérieur, l’air est glacé, parfaitement ordonné, presque clinique. Chaque détail y est pensé, chaque objet choisi pour imposer respect et crainte.

Je me tiens devant la fenêtre, mon reflet dans le verre me renvoie l’image d’une reine, distante, inébranlable. Mon visage est une sculpture de marbre : traits fins, pommettes hautes, lèvres dessinées avec précision, presque toujours figées dans une expression d’impassibilité. Mes yeux noirs sont des puits sans fond, insondables, où se mêlent froideur et mystère.

Mes cheveux, d’un noir de jais, tombent en cascade soyeuse jusqu’au milieu de mon dos, encadrant mon visage comme une couronne sombre. Mon corps élancé, sculpté par la discipline et les années d’exercices rigoureux, dégage une force contenue, un équilibre parfait entre puissance et élégance.

On me dit belle, dangereuse, envoûtante. Je ne conteste pas. Mais ma beauté n’est pas un cadeau : c’est une arme. Chaque regard que je lance est une promesse silencieuse de pouvoir. Chaque mouvement est une danse maîtrisée.

À vingt-trois ans, j’ai pris les rênes de la famille. Mon père est tombé sous les balles d’un rival, et beaucoup pensaient qu’une femme ne pourrait jamais survivre dans ce monde d’hommes où la brutalité règne sans partage. Ils avaient tort.

J’ai appris à plier les hommes à ma volonté, à tisser des alliances invisibles, à faire danser la peur comme une mélodie sous mes doigts. Chaque décision que je prends façonne la ville, chaque mouvement est une pièce sur un échiquier que je contrôle parfaitement.

Pourtant, dans ce monde de contrôles absolus, il existe une faille. Une obsession qui dévore mes nuits et trouble mes jours.

Adrian Vega !

Procureur idéaliste, mais déterminée. Il s’est dressé contre moi avec la pureté arrogante de ceux qui ignorent encore ce qu’est la vraie guerre. À chaque enquête qu’il lance, il creuse un peu plus dans mes terres, menace mon empire.

Et pourtant, je ne peux détourner les yeux. Il est devenu mon énigme. Mon obsession.

Ce soir, je l’ai suivi jusqu’au palais de justice. Le voir, c’est sentir ce vide qui me ronge depuis des années, ce besoin brûlant d’avoir ce qui m’échappe.

Je prends une flûte de cristal dans la main, où danse encore un reste de champagne. Je porte la coupe à mes lèvres, savourant la fraîcheur du liquide, mon regard fixé sur la ville qui s’étend à mes pieds, prête à tout dévorer.

— Bientôt, murmuré-je, ce sera à moi.

Le froid mordant de la nuit tranche avec la chaleur ardente qui gronde en moi. Cette fois, je ne le laisserai pas fuir.

Un léger bruit derrière moi me fait tourner la tête. Lorenzo, mon bras droit, entre dans la pièce. Sa silhouette imposante se détache dans la pénombre, ses yeux sombres cherchant les miens avec une loyauté indéfectible.

— Vittoria, les hommes attendent vos ordres, dit-il d’une voix grave.

Je lui souris, un sourire rare, presque sincère, qui éclaire fugacement mes traits de glace.

— Lorenzo, viens ici.

Il s’approche, la distance entre nous se fait plus intime, moins formelle. Sa main se pose doucement sur mon bras, un geste chargé de réconfort et d’allégeance.

— Tu sais que je ne peux pas me permettre de faiblir, dis-je à voix basse.

Il serre un peu plus son emprise, silencieux.

— Personne ne doit voir, continue-je, sauf toi.

Il incline la tête, respectueux, sachant que derrière la reine se cache une femme fragile, blessée par les trahisons et les pertes.

Dans ce monde d’ombres, lui est la seule lumière à laquelle je m’accroche.

Je sens son souffle chaud contre ma peau alors que ses doigts glissent lentement, effleurant l’intérieur de mon poignet, un contact qui apaise la tempête qui gronde en moi.

— Nous ferons en sorte qu’il soit à toi, murmure-t-il, connaissant l’obsession qui me dévore.

Je ferme les yeux un instant, laissant la chaleur de cette promesse m’envahir.

Je suis Vittoria D’Amato. Je suis la reine de glace. Et personne ne me résiste.

Lanjutkan membaca buku ini secara gratis
Pindai kode untuk mengunduh Aplikasi

Bab terbaru

  • CAPTIF DE LA REINE NOIRE    Chapitre 66 — Fin , L'Éternité dans le Sang

    VITTORIALa neige tombe sur la villa, ensevelissant les jardins sous un linceul immaculé. À l'intérieur, le feu crépite dans l'immense cheminée du salon, projetant des ombres dansantes sur les murs. Je suis assise dans un fauteuil profond, une coupe de champagne sans alcool à la main. Mon autre main repose sur le dôme parfait de mon ventre. Sept mois. L'enfant bouge, un rappel constant de l'avenir qui grandit en moi, un souverain en gestation.Adrien est debout près de la fenêtre, contemplant le paysage hivernal. Son silence est différent, ces derniers temps. Plus lourd. Le couronnement, l'affrontement avec Rinaldi… quelque chose a changé en lui. Non pas un doute – cela, je l'aurais senti, étouffé. Mais une acceptation plus profonde, plus sombre, de la nature de notre règne. Il ne joue plus un rôle. Il l'incarne. Complètement.— Rinaldi a parlé, dis-je pour briser le silence.Il ne se retourne pas.— Je sais. Marco a localisé le journaliste à qui il a confié le dossier. Un idéaliste s

  • CAPTIF DE LA REINE NOIRE    Chapitre 65 — Le Couronnement

    ADRIENL'Opéra de la Ville est un écrin de lumière et d'or. Ce soir, ce n'est pas un spectacle qui s'y joue, mais le couronnement officiel de notre règne. Le gala annuel de la Fondation D'Amato-Valois bat son plein, mais tous savent qu'il s'agit d'une mascarade. La vraie cérémonie se déroule en coulisses.Je me tiens dans le balcon privé, dominant la salle. En bas, les élues de la ville , politiques, juges, magnats de l'industrie , rient et boivent notre champagne. Ils sont venus rendre hommage. Vittoria est à mes côtés, radieuse dans une robe de soie noire qui épouse les courbes nouvelles de son corps. Seuls nous savons que cette rondeur naissante n'est pas un caprice de la mode, mais le berceau de notre héritier.— Ils sont tous là, murmure-t-elle, son sourire une lame dissimulée. Comme des moutons venus célébrer le boucher.— Ils célèbrent leur propre soumission, corrigé-je.Je porte mon regard sur les visages. Le ministre de la Justice, qui a signé ma nomination sans sourciller. L

  • CAPTIF DE LA REINE NOIRE    Chapitre 64 — L'Héritier des Ombres

    VITTORIALe médecin a quitté la villa il y a une heure. Ses mots résonnent encore dans le silence de notre chambre, suspendus dans l'air lourd comme une sentence. "Félicitations, Madame D'Amato. Vous êtes enceinte. Environ huit semaines."Huit semaines. Le calcul est simple et implacable. La vie a pris racine en moi cette nuit-là, dans la cave, parmi les fourrures et le feu, lorsque nous nous sommes aimés avec la sauvagerie de deux bêtes acculées, puis conquérantes. Le moment même où nous avons transcendé le partenariat pour devenir une entité unique. C'était le soir du gala, après l'humiliation de Moreau, alors que l'adrénaline et la soif de domination nous brûlaient encore les veines. L'enfant a été conçu dans le parfum entêtant du jasmin mêlé à l'odeur de la sueur et du pouvoir.Je me tiends devant le miroir, une main posée sur mon ventre encore plat. Rien ne trahit la tempête qui s'y déchaîne. Une tempête de cellules, d'ADN, d'ambition et d'héritage. Un héritier. Notre héritier. J

  • CAPTIF DE LA REINE NOIRE    Chapitre 63 — Le Crépuscule du Vieux Lion

    ADRIENLa bibliothèque de Lorenzo sent le bois ciré, le cuir vieilli et la lente décomposition du pouvoir. Le patriarche nous y a convoqués. Il est assis dans son fauteuil en cuir, un trône devenu trop grand pour son corps qui semble rétrécir chaque jour. Un verre de brandy tremble dans sa main.Vittoria et moi, nous nous tenons devant lui, non plus comme des subalternes, mais comme des pairs. Pire, comme des successeurs impatients.— L’incident avec le voyou, Kaleb, commence Lorenzo, sa voix éraillée. C’était… maladroit. Brutal. Nous avons des méthodes. Des traditions.— Les traditions, Lorenzo, répond Vittoria d’une voix douce comme un poison, sont faites pour être dépassées. La brutalité, quand elle est publique, est un langage que même les plus simples d’esprit comprennent.— Vous avez montré nos cartes ! s’emporte-t-il en se levant, renversant un peu de brandy. Nous régnons par la peur, oui, mais une peur respectueuse ! Une crainte qui se chuchote, pas qui se crie dans les rues !

  • CAPTIF DE LA REINE NOIRE    Chapitre 62 — L'Empreinte du Pouvoir

    VITTORIALa chambre est baignée d'une lueur d'ambre. Les draps de soie sont des vagues figées autour de nous. L'air est lourd, saturé de l'odeur de notre union sauvage, un mélange de sueur, de peau et de volonté pure.Adrien est allongé sur le dos, un bras jeté sur son front. Les muscles de son torse se dessinent sous la peau, un relief de force et de contrôle. Mais ce n'est plus le corps d'un étranger, ni celui d'un mari. C'est le territoire que j'ai conquis, que j'ai façonné, et qui maintenant me répond comme un instrument parfait.Je me redresse sur un coude, traçant du doigt la cicatrice sur sa paume. La marque de son serment. La preuve tangible de sa transformation.— Tu n'as pas hésité, aujourd'hui. Avec Kaleb.Il tourne la tête, son regard sombre et lucide se posant sur moi.— Pourquoi aurais-je hésité ? C'était nécessaire.— Autrefois, tu aurais cherché une autre issue. Une procédure. Une condamnation.Un sourire froid étire ses lèvres.— Autrefois, je croyais que la justice é

  • CAPTIF DE LA REINE NOIRE    Chapitre 61 — La Danse des Serpents

    ADRIENLa pluie tombe en fines lames sur le toit de la voiture. Nous roulons vers le quartier nord, territoire des Chiens Rouges. Moreau est mort. Un suicide, selon le rapport de police que j'ai signé ce matin. Sa femme a disparu dans un incendie suspect. Le terrain est libre.Mais la nature a horreur du vide.Une nouvelle faction a émergé, plus jeune, plus sauvage, menée par un dénommé Kaleb. Ils n'ont pas la prudence de Moreau. Ils brûlent nos voitures, taguent nos murs, défient ouvertement notre autorité. Ils sont des insectes, mais des insectes agaçants.Vittoria est assise à côté de moi, immobile. Elle regarde la pluie ruisseler sur la vitre.— Ils doivent comprendre, dit-elle sans me regarder. Pas une leçon. Une démonstration.— Marco a localisé leur repère. Un entrepôt abandonné près des docks.— Bien. Nous y allons.Je tourne la tête vers elle.— Nous ?— Oui, Adrien. Toi et moi. Ils doivent voir nos visages. Ils doivent comprendre que nous ne nous cachons plus derrière des ho

Bab Lainnya
Jelajahi dan baca novel bagus secara gratis
Akses gratis ke berbagai novel bagus di aplikasi GoodNovel. Unduh buku yang kamu suka dan baca di mana saja & kapan saja.
Baca buku gratis di Aplikasi
Pindai kode untuk membaca di Aplikasi
DMCA.com Protection Status