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Chapitre 5 : Le Pacte de Sang

last update Terakhir Diperbarui: 2025-04-30 20:22:10

(Eliza)

Je me réveillai en sursaut, le souffle coupé, le cœur battant si fort dans ma poitrine que j’avais l’impression qu’il allait exploser. L'obscurité de la pièce était oppressante, brisée seulement par la faible lumière tremblante d'une lampe posée sur la table près du lit. La sueur perlait sur ma peau, mes draps collant à mon corps.

Le poids de la révélation de Damian m'écrasait encore. Tout ce que j'avais cru savoir sur ma vie, sur mon père, venait de voler en éclats. La vérité était brutale. Cruelle. J'étais le pion dans une guerre de pouvoir entre des familles mafieuses.

Je passai une main tremblante sur mon visage, mon souffle encore saccadé. La pièce était glaciale, mais la chaleur qui consumait mes entrailles n’avait rien à voir avec la température. Non, c'était lui. Damian. La sensation de ses mains sur ma peau, le poids de son regard sombre, le frisson de sa bouche effleurant la mienne…

Je fermai les yeux, essayant de refouler cette tension insidieuse qui grandissait en moi. Pourquoi était-il si… attirant ? Pourquoi mon corps réagissait-il à sa proximité comme s'il était la seule source de chaleur dans un monde glacial ?

Un bruit attira mon attention. Des pas. Lents, mesurés. La porte s'ouvrit doucement. Je me redressai d'un bond, mon regard s'accrochant aussitôt à la silhouette sombre qui entra dans la pièce. Damian.

Il referma la porte derrière lui, son regard noir se posant sur moi avec une intensité brûlante. Il portait un pantalon noir en tissu épais, une chemise entrouverte, dévoilant la ligne dure de ses muscles. La lumière tamisée faisait briller la sueur sur sa peau, accentuant la tension animale qui émanait de lui.

— Tu es réveillée.

Sa voix grave résonna dans la pièce, me faisant frissonner.

— Tu n’as pas répondu à ma question, dis-je en me levant du lit, le drap glissant le long de mon corps. Pourquoi moi ? Pourquoi maintenant ?

Il s'approcha lentement, sa démarche féline et maîtrisée. Chaque pas semblait calculé pour m’intimider. Ou me séduire.

— Je t’ai répondu, Eliza.

Je reculai d'un pas, mais il s'approcha encore. Son regard glissa lentement sur mon corps, s'attardant sur la naissance de mes seins à peine couverts par le tissu fin de ma nuisette. Mon souffle s'accéléra malgré moi.

— Non, insistai-je. Tu m’as dit que j'étais la clé. Mais ça n’explique pas pourquoi toi. Pourquoi m’enlever ? Pourquoi m’avoir choisie ?

Un sourire dangereux étira ses lèvres. Il s'arrêta juste devant moi, son souffle effleurant ma peau.

— Parce que tu es à moi.

Je levai les yeux vers lui, le cœur battant si fort que j'avais l'impression qu'il pouvait l'entendre.

— Je ne suis pas à toi.

Il glissa une main dans mes cheveux, sa prise ferme mais étrangement douce.

— Tu crois ça ? murmura-t-il.

Ses doigts descendirent lentement le long de mon cou, traçant une ligne brûlante jusqu'à la naissance de mes seins. Je frémis, mais je refusai de détourner le regard.

— Ce n’est pas une réponse, Damian.

Son regard s’assombrit.

— Je t’ai choisie parce que tu es la seule qui peut me sauver.

— De quoi ? soufflai-je.

Il s'approcha encore, son corps frôlant le mien. Je sentais la chaleur irradier de lui, le battement lent et mesuré de son cœur.

— De moi-même.

Je fronçai les sourcils.

— Qu’est-ce que ça veut dire ?

Il baissa la tête, ses lèvres frôlant ma tempe.

— Tu connais le nom de mon père ?

Mon cœur s’emballa. Bien sûr que je connaissais son nom. Tout le monde le connaissait. Alessandro Volk L'un des parrains les plus puissants d'Europe.

— Oui, murmurai-je.

— Ce n’est pas qu’une guerre entre familles, Eliza. C’est une guerre de sang. De territoire. Mon père a passé sa vie à bâtir un empire. Mais son plus grand ennemi n'était pas la police. C'était ton père.

Je tressaillis.

— Mon père n'a jamais été dans ce milieu.

— Il t’a menti.

Je secouai la tête. Non, c'était impossible. Mon père était un homme d'affaires respectable. Il m'avait protégée toute ma vie. Il…

— Tu crois vraiment qu’il était innocent ? Damian ricana. Ton père a toujours eu du sang sur les mains. Il a essayé de s’éloigner du monde de la mafia, mais il était trop impliqué. Il savait que s'il se retirait, il signerait son arrêt de mort. Alors il a tenté de nous doubler. Il a volé de l’argent à mon père. De l'argent et… toi.

Mes yeux s’écarquillèrent.

— Quoi ?

— Tu es la clé. Ton père savait qu'en te cachant, il protégeait sa dernière carte. Toi. Parce que si je te possède, je possède tout.

Le souffle me manqua.

— Tu crois que je vais te laisser faire ?

Il sourit lentement.

— Tu ne pourras pas résister, Eliza. Tu ressens déjà le lien, non ? Cette chaleur ? Ce besoin de moi ?

Je secouai la tête, reculant d’un pas.

— Ce n’est pas vrai. Ce n’est qu’une illusion.

— Alors pourquoi trembles-tu ?

Il s'approcha de moi et m'attrapa par la taille. Sa main glissa sur ma hanche, son pouce traçant des cercles brûlants sur ma peau nue.

— Arrête, soufflai-je.

— Tu peux me repousser si tu veux. Mais ce désir… Il ne disparaîtra pas.

Je posai mes mains sur son torse, tentant de le repousser, mais mes doigts s'accrochèrent malgré moi à son muscle tendu sous la chemise. Il me dominait de toute sa hauteur, son souffle chaud effleurant ma bouche.

— Tu es à moi, Eliza, murmura-t-il en pressant son front contre le mien.

— Non…

Il m'embrassa alors, un baiser brutal, affamé. Sa langue força l'entrée de ma bouche, ses mains glissèrent le long de mes hanches pour m'attirer plus près. Mon corps trahit ma volonté, se pressant contre lui malgré moi.

Lorsqu'il rompit le baiser, son souffle était aussi erratique que le mien.

— Tu vois ? murmura-t-il. Ce n’est pas une question de choix. Tu es à moi, Eliza. Et tu le sais déjà.

Il recula, son regard sombre et brûlant ancré dans le mien.

— Maintenant que tu sais pourquoi je t’ai enlevée, tu devras faire un choix. Te battre contre moi… ou te soumettre.

Il tourna les talons et disparut dans l'ombre, me laissant seule, le cœur battant, les lèvres gonflées par son baiser, et une certitude grandissant en moi :

J'étais piégée. Et il venait juste de refermer le piège sur moi.

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