Mag-log inChapitre 43 La dernière danse s'était achevée dans les rires et les confettis. Les adieux aux invités, chaleureux et empreints de promesses de lendemains joyeux, résonnaient encore. Mais pour Kenneth et Eniko, le monde s'était déjà réduit à l'ascenseur privé qui les emportait vers leur suite nuptiale, un sanctuaire suspendu au-dessus des lumières de la ville.Le silence entre eux n'était pas un vide, mais un espace saturé d'électricité. Les effluves de leur parfum mêlé à ceux du champagne et des fleurs créaient un aphrodisiaque enivrant. Kenneth, adossé à la paroi de miroir, regardait Eniko. La voir ainsi, radieuse, un peu ivre de bonheur et de bon vin, les joues rosies, les yeux brillant d'un éclat qu'il n'avait jamais vu auparavant, lui coupait le souffle.« Tu es d'une beauté à me foudroyer, Mme Mayala », Elle se contenta de sourire, un sourire de femme sûre de son pouvoir, et fit un pas vers lui. Ses doigts effleurèrent le nœud de sa cravate, le défirent avec une lenteur calculé
Chapitre 42 Le soleil béninois dore les contours de l'hôtel de prestige où se déroule la cérémonie. L'air, autrefois lourd de secrets et de trahisons, est aujourd'hui léger, chargé des effluves des fleurs tropicales et des rires joyeux. La famille d'Eniko, enfin revenue de Côte d'Ivoire et lavée de tout soupçon, forme un cercle bruyant et coloré, son affection comblant le vide laissé par les absents.Une ombre persiste, bien sûr. La nouvelle du suicide de Félix dans sa cellule a mis un terme brutal au drame. Kenneth en éprouve un remords complexe ; une partie de lui regrette de ne pas avoir été l'instrument de sa mort, une autre, plus sage, écoute les paroles d'Eniko : « Je m'en voudrais que le père de mon enfant soit un prisonnier, même de ses propres remords. Tu es libre, Kenneth. Nous sommes libres. »Et aujourd'hui, ils célèbrent cette liberté. Ce n'est pas un simple mariage, mais un remariage, une promesse renouvelée sur des bases nouvelles, authentiques, débarrassées des chaîne
Chapitre 41 Le silence qui suit la confession de Maya est plus lourd et plus violent que tous les cris. Kenneth reste figé, son regard un poignard glacé planté dans l'âme de sa mère. On peut presque voir l'enfant qu'il était se briser en mille morceaux derrière ses yeux d'adulte.Félix, lui, se laisse tomber lourdement sur le canapé, comme si toute l'énergie du déni l'avait brusquement quitté. Un rire étranglé, teinté de folie et de défaite, s'échappe de ses lèvres.« Alors ? » ricane-t-il, son regard vide fixant le plafond. « Maintenant que tu sais tout, petit génie, qu'est-ce que tu vas faire ? Hein ? » Il se redresse brusquement avec une étincelle de défi malsain dans les yeux. « TU VAS FAIRE QUOI ?! RIEN !!! » hurle-t-il, écumant presque. « À PART ME RUINER, TU PEUX RIEN ! ÇA NE FERA PAS REVENIR TON FRÈRE QUI A VOULU FOUINER PARTOUT, NI TON CHER PÈRE ! Ils sont morts ! MORT ET ENTERRÉS ! Et ta mère... » Son rire devient hystérique. « Ta mère était là ! Cest ma belle complice ! »
Chapitre 40 La lourde porte du QG de Mayala Industries s'ouvre sans un bruit. Eniko se tient sur le seuil, son imposant ventre arrondi devançant son entrée. Le stress des dernières semaines a laissé des cernes sous ses yeux, mais ils brillent d'une excitation fébrile.« Kenneth ! Dis-moi que c'est vrai ! Dis-moi que c'est enfin fini ?! »Toujours, adossé à son bureau, les épaules voûtées par une fatigue qui n'est plus seulement physique, se tourne vers elle. Un sourire épuisé, mais véritable, effleure ses lèvres en la voyant.« Oui, Adjoké, c'est fait. La boucle est bouclée. Félix est ruiné. Il ne lui reste plus rien. »Il s'approche et pose une main douce sur sa joue, puis la laisse glisser sur la courbe de son ventre. « Mais toi, tu devrais être à la maison, allongée. Tu as assez porté tout cela avec moi. Regarde-toi, tu es épuisée. »Eniko fait la moue, une expression qu'il connaît bien. Elle frappe son ventre du plat de la main avec une feinte irritation. « Ce gros bébé me rend t
Chapitre 39 Une semaine plus tard...Le bureau de Kenneth était devenu une salle de commandement, silencieuse à l'exception du cliquetis des claviers et des murmures stratégiques. Tous les regards étaient braqués sur un écran central qui affichait les transactions en direct.Koffi, le visage tendu par une concentration fébrile, leva la main.«Kenneth ! Il vient de faire le virement. Tous les fonds qu'il a pu rassembler, plus l'énorme prêt de la Banque Meridian... il vient de les injecter pour acheter tes parts fictives du "Diamant Vert". »Un silence de plomb s'installa, puis un analyste murmura, presque avec respect :«Le piège est fermé. »Kenneth ne sourit pas. Ses yeux restèrent fixés sur l'écran, observant la somme astronomique passer de la comptabilité de Félix à la sienne. C'était le fruit de plusieurs mois de manipulation, le coup de filet ultime.« Maintenant, » dit Kenneth d'une voix basse mais claire, qui porta dans tout l'espace. « Lâchez les chiens. »À cet instant préci
Chapitre 38 Dans le salon aux lourds rideaux fermés de Félix, l'air était épais, mêlant l'odeur du cigare à celle de la tension. Félix, le téléphone collé à l'oreille, arpentait la pièce, un sourire de prédateur aux lèvres.« ...Oui, oui, je te dis, c'est l'opportunité du siècle ! » disait-il à son interlocuteur, un prêteur peu scrupuleux. « Kenneth est à genoux. Il brade ses parts dans le "Diamant Vert" pour renflouer ses caisses. Le gamin est paniqué. Moi, j'ai les reins solides. Avec un prêt de ta part, j'achète le tout, et dans six mois, quand j'aurai retourné ce projet, je te rembourse avec des intérêts qui te feront pleurer de joie. »Il raccrocha, satisfait, et se tourna vers Maya, affalée sur le canapé, l'air épuisé et nerveux.« Ils mordent tous à l'hameçon, » annonça-t-il, se versant un verre de whisky. « Bientôt, le "Diamant Vert" sera à moi. Et ce sera le début de la fin pour mon cher neveu. »Maya se tordit les mains. « Félix... à propos d'Eniko... »Il la fusilla du reg







