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Chapitre 10 — La voix dans la nuit
Last Updated:
2025-07-28 02:24:21
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Jade et les triplés de fer Chapitre 20 — La faille consentie
ELIANLe moment est là.Je le sens dans l’air, dans leur peau, dans la manière dont Lilia ferme les yeux une seconde trop longtemps, comme pour se convaincre de rester dans ce corps qu’elle n’habite plus tout à fait.Je me lève. Je m’approche d’elle. Lentement. Le parquet gémit sous mes pas comme s’il savait déjà.— Tu es prête ? demandé-je.Elle hésite. Un rien. Un souffle. Mais sa voix ne tremble pas.— Oui.Maëva la tient toujours, à genoux derrière elle, ses mains posées sur ses épaules comme une offrande vivante.Je tends la main. Je passe deux doigts sur la bouche de Lilia, lentement, jusqu’à ce qu’elle comprenne. Elle ouvre les lèvres. Accueille. Referme. Sa langue effleure la pulpe. C’est un début. Un test.Je glisse ces doigts le long de sa gorge, jusqu’à son sternum, puis entre ses seins. Elle frémit. Je le sens. Tout son corps est accordé à la seconde.— Tu vas dire stop si ça déborde. Mais je saurai si tu mens, Lilia.— Je ne mentirai pas.Elle ne s’écoute plus. C’est Maëv
Jade et les triplés de fer Chapitre 19 — L’œil dans l’ombre
ELIANLe rouge.Elle l’a mis, comme demandé.Maëva entre sans frapper, toujours habillée pour plaire à quelqu’un, rarement à elle-même, mais ce soir, c’est pour moi, uniquement pour moi, même si elle ne l’admettra pas, même si elle croit encore être la maîtresse de ses propres choix. Elle sourit avec cette assurance des femmes qui ont compris, trop tôt, que leur corps valait plus que leurs idées, que le monde préfère les gestes aux cris, les soupirs aux arguments, la peau aux certitudes. Et elle l’assume. Elle en joue. Elle gagne avec. Mais ici, elle ne gagne rien.Lilia la suit.Plus discrète. Plus jeune aussi. Elle regarde ses pieds, puis moi. Un regard rapide, presque trop bref, mais il suffit. Elle prend ma mesure. Elle le sent. Ce que d’autres mettent des heures à reconnaître, elle le capte en une seconde. Elle sait qu’ici, il n’y aura pas de tendresse. Pas de sécurité. Rien d’acquis.— J’espère qu’on est à la hauteur de tes attentes, souffle Maëva en retirant son manteau, découv
Jade et les triplés de fer Chapitre 18 — Le Pacte Brisé
CALEBFlashback Marseille : La pluie martelait les toits comme une colère ancienne. Le genre de colère qui ne s’éteint pas. Le genre qu’on traîne en soi.On avait vingt-deux ans. Et ce soir-là, tout a changé.Je revois les pavés luisants. Les éclats de verre au sol. L’odeur du sang sur mes vêtements. Et surtout, son regard. Elian. Mon frère. Mon double.Il riait pas fort , il ne riait pas de joie. Mais ce petit ricanement en coin, glacé, comme s’il avait compris un secret que moi, je refusais encore de voir.— C’est fait, il a soufflé , propre et rapide.Je n’arrivais pas à parler.Le corps était là , juste là , allongé, tordu dans une posture grotesque, les yeux ouverts sur le néant. Un type qu’on connaissait à peine. Mais qui avait menacé de tout révéler. Nos combines. Nos manigances. Et surtout, le visage d’Elian sur une vidéo de trop.Je me suis accroupi.Les mains tremblaient. Le sang commençait à sécher sur la joue du mort. C’était réel. Indéniable. Et pourtant, j’essayais enco
Jade et les triplés de fer Chapitre 17 — Le Vice et l’Empire
ELIANLe ciel est encore noir derrière les baies vitrées. Mais ici, au cinquantième étage, le temps s’efface.L’aube ne pénètre que si je l’y autorise.Elles gémissent à l’unisson, leurs corps noués autour du mien comme des serpents , moites , soumises , affamées.La brune est montée sur moi, ses cuisses serrées autour de mes hanches, ses seins se pressant contre mon torse humide. Elle ondule, haletante, les yeux mi-clos. Ses cheveux collent à sa peau, un rideau brûlant qui glisse le long de ma gorge quand elle m’embrasse. Je laisse mes mains remonter lentement son dos, jusqu’à ce qu’elle frissonne entièrement.À côté, la blonde gémit à chaque respiration, ses jambes écartées dans les draps froissés, ses doigts caressant ses propres seins pendant qu’elle nous regarde. Ses lèvres sont entrouvertes, sa langue passe dessus dans un geste presque innocent si l’innocence avait encore sa place ici.Je la tire doucement à moi. Elle obéit sans un mot, se place derrière la brune, glisse ses mai
Jade et les triplés de fer Chapitre 16 — Ce que le monde ignore de toi
JadeQuand je le rejoins dans l’entrée, il est déjà prêt, évidemment. Parfait, comme toujours. Costume noir, chemise bleu nuit, montre fine, regard d’acier. Il dégage une force tranquille, ce genre de présence qui réorganise la pièce sans effort.— Tu veux que je te dépose ? propose-t-il en m’ouvrant la porte.— Tu es sûr que ça ne te dérange pas ?Il fait mine d’être outré.— Déranger ? Emmener ma femme au travail dans une chemise qui me rend fou ? Non. C’est même dangereux, mais c’est le genre de risque que j’aime.Ma femme.Le mot glisse en moi comme une promesse silencieuse. Je n’ose pas relever, mais il laisse une chaleur étrange au creux du ventre.La voiture nous attend. Sobre, noire, élégante. Le chauffeur descend, salue Caleb avec un respect contenu, presque militaire. Caleb répond d’un simple mouvement de tête, naturel. Comme s’il était né dans cette posture d’autorité.Je m’installe à ses côtés, un peu fébrile. Il pose sa main sur ma cuisse. Son pouce trace des cercles lent
Jade et les triplés de fer Chapitre 15 — La place que tu me laisses
JadeIl m’a prise par la main sans un mot, juste ce regard tranquille, presque joueur, celui qu’il a quand quelque chose mijote dans sa tête.Ses doigts sont restés accrochés aux miens alors qu’on traversait le couloir en silence. Le bois craquait doucement sous nos pas, la lumière du matin filtrait par les stores, dessinant sur les murs des lignes dorées. Il y avait quelque chose d’étrangement solennel dans la manière dont il avançait, sans se presser, mais avec détermination.Quand il s’est arrêté devant une porte que je n’avais encore jamais franchie, il a simplement dit :— Viens. Je veux te montrer quelque chose.Il a tourné la poignée, doucement, comme s’il ouvrait quelque chose de précieux, et m’a laissé passer en premier.Je suis restée figée sur le seuil.La pièce était vaste, lumineuse, aménagée avec goût mais ce n’était pas ça qui m’a coupé le souffle.C’était… l’évidence silencieuse de ce que je voyais.Une penderie ouverte, sur la droite. Remplie.Et pas seulement de ses
