JADELe bureau est baigné d’une lumière neutre, celle des plafonniers froids, bien différente du soleil doux qui filtrait ce matin. Ici, tout est rigueur, ordre, exigence. Les dossiers s’empilent devant moi, parfaitement alignés, et les visages de mes collaborateurs se tournent vers moi, attentifs, en attente de directives.Depuis deux heures, je parle, j’écoute, je tranche. Chaque mot, chaque geste, chaque regard est pesé, réfléchi, car je sais qu’ils m’observent. Je suis la nouvelle responsable, et la moindre hésitation serait un aveu de faiblesse. Alors je garde le dos droit, la voix ferme, les mains calmes sur la table.À l’intérieur, pourtant, tout est plus fragile. Il me suffit de fermer les yeux une seconde pour sentir encore Caleb, son souffle, sa chaleur, la tentation de rester. Mais je me retiens. Ici, je n’ai pas le droit de rêver.— Très bien, dis-je en refermant un dossier. Nous reprenons cet après-midi.Un murmure d’approbation, des chaises qui grincent, des pas qui s’él
JADELa lumière s’est faite plus vive, presque crue. Elle glisse sur les draps défaits, sur nos corps encore noués, sur la moiteur qui brille au creux de ma peau. Je reste blottie contre Caleb quelques secondes encore, savourant son odeur, sa chaleur, le rythme tranquille de son souffle devenu plus régulier.Mais déjà mon esprit se réveille, happé par la journée qui m’attend. Une réunion importante. Un discours à donner. Des regards à soutenir. On m’a confié un poste où l’on attend de moi la droiture et la fermeté je n’ai pas le droit de céder à la langueur.Je me redresse doucement. Les draps glissent le long de mon corps, et je sens son regard se poser sur moi aussitôt, alourdi de désir et de fatigue mêlés.— Où tu vas…? Sa voix est basse, presque un soupir. Ses doigts attrapent mon poignet comme pour me retenir.Je souris, tendre mais résolue.— Je dois travailler, Caleb.Il secoue la tête, son regard brûlant accroché au mien.— Reste encore… une heure. Une demi-heure, même dix min
JADELa lumière du matin filtre à travers les rideaux, douce et timide, comme une caresse sur ma peau encore chaude de la nuit. Caleb dort encore à mes côtés, son souffle régulier contre mon oreille, la chaleur de son corps m’enveloppant comme un refuge fragile. Chaque mouvement, chaque petit frisson de sa part me fait frissonner à mon tour.Je glisse mes doigts le long de son torse, effleurant sa peau douce et chaude, suivant la ligne de ses épaules, laissant mes paumes tracer des cercles légers sur son dos. Il frissonne doucement, s’éveillant à peine sous mes caresses.— Jade…, murmure-t-il, les yeux mi-clos, sa voix encore enrouée de sommeil et de désir.Je souris silencieusement et laisse mes mains parcourir son cou, caresser sa nuque, remonter sur sa mâchoire. Je sens son souffle s’accélérer légèrement alors que mes doigts effleurent ses cheveux, glissent sur ses épaules et son dos. Chaque geste est une déclaration silencieuse : je suis là, totalement, malgré tout ce qui hante mo
JADELe matin filtre à travers les rideaux, timide et doré. Je suis encore contre lui, enveloppée dans la chaleur de son corps. Chaque respiration de Caleb fait vibrer mes oreilles, chaque mouvement me rappelle sa présence réelle, rassurante, tangible. Mais au fond de moi, l’ombre d’Elian reste, comme un murmure sourd, un courant glacé dans mon sang chaud.— Jade…, souffle Caleb, sa voix rauque de sommeil et de désir, ses doigts traçant de petites spirales sur ma hanche.Je me redresse un peu, juste assez pour croiser son regard. Ses yeux sont encore lourds de la nuit, mais brillent d’une douceur infinie.— Tu sais… combien j’ai attendu ce moment ? murmure-t-il, posant son front contre le mien. Chaque seconde loin de toi était un supplice. Chaque nuit sans toi, je sentais un vide que rien ne pouvait combler.Je ferme les yeux, laissant ses paroles m’envelopper. Une part de moi voudrait tout lui dire, tout lui révéler… mais une autre part sait que je ne peux pas. Qu’Elian rôde encore d
JADELa chambre est silencieuse, sauf pour nos souffles mêlés.Le cœur de Caleb bat encore fort contre ma tempe. Sa peau est moite, son torse se soulève en rythmes heurtés, comme si chaque respiration lui arrachait un reste de fièvre. Moi, je me laisse porter, immobile, prisonnière de cette étreinte, comme clouée à son corps par des liens invisibles.Il me serre contre lui, plus fort qu’il ne l’a jamais fait. Comme s’il craignait que je m’échappe. Comme s’il voulait me sceller en lui pour toujours. Son odeur ce mélange de savon, de chaleur et de désir m’enveloppe, s’incruste dans ma peau.Ses doigts glissent le long de mon bras, remontent doucement sur mon épaule, descendent à nouveau en cercles lents. Chaque contact laisse derrière lui une traînée de chaleur. Je frissonne, je soupire, et il rit doucement, ce rire grave et tendre qui me fait me sentir fragile et protégée à la fois.— Tu n’imagines pas… combien tu m’as manqué, murmure-t-il, sa bouche effleurant mon oreille.Ses mains c
JADESes lèvres ne me laissent aucun répit. Elles s’imposent, dévorent, brûlent. Caleb n’est plus ce roc calme et apaisant ; il est désir, fièvre, impatience. Tout son corps contre le mien pulse d’une ardeur contenue trop longtemps. Ses mains me tiennent comme si j’étais la seule chose au monde, et son souffle saccadé me fait vibrer jusqu’aux os.Je me laisse faire. Non… je l’encourage. Mes doigts s’agrippent à sa chemise, je tire, j’arrache presque, comme si ce tissu devenait une barrière insupportable entre nous. Il rit brièvement, un rire grave et rauque, mais ses lèvres se collent aussitôt aux miennes, plus affamées encore. Son genou s’insinue entre mes cuisses, écarte mes jambes sans brutalité mais sans appel. Son poids me cloue au canapé, m’ancre à lui.Et moi… je le veux. Je veux me laisser emporter. Me perdre. Me dissoudre dans ce qu’il m’offre.Ses doigts trouvent le chemin sous mon haut, effleurent ma peau avec une lenteur qui me rend folle. Une caresse brûlante, un tracé pa