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Chapitre 3: Les règles du jeu

ผู้เขียน: Clara Wynter
last update ปรับปรุงล่าสุด: 2025-07-23 20:03:17

Livia fixait le bureau massif devant elle, le bois sombre impeccablement poli reflétant son visage crispé. Elle sentait son cœur cogner contre sa poitrine alors que Raphaël Valcourt la détaillait de son regard sombre et insondable, assis derrière le bureau comme un roi sur son trône. L’atmosphère pesait, saturée d’un parfum subtil de cuir et d’ambre qui lui appartenait.

— Voici votre contrat, dit-il en tapotant un dossier épais du bout des doigts. Prenez le temps de le lire. Chaque ligne a son importance.

Elle attrapa le document, ses mains légèrement moites. Les mots dansaient devant ses yeux tandis qu’elle parcourait rapidement les conditions :

Disponibilité totale, incluant soirs et week-ends.

Confidentialité absolue exigée.

Interdiction formelle de relations personnelles avec les cadres supérieurs.

Elle serra les dents. C’est draconien.

— C’est… très strict, réussit-elle à murmurer.

— C’est le prix à payer pour travailler à mes côtés, répliqua Raphaël, sa voix tranchante comme une lame. Si cela vous effraie, il est encore temps de partir.

Elle releva la tête, affrontant son regard avec un courage qu’elle ne se connaissait pas.

— Je tiendrai, dit-elle simplement.

Un léger sourire passa sur ses lèvres, mais il disparut aussitôt.

— Bien. Dans ce cas, tenez ceci.

Il sortit de sa poche une clé USB argentée et la déposa devant elle.

— Qu’y a-t-il dessus ? demanda Livia en la prenant avec prudence.

— Des dossiers sensibles. Ne la perdez pas, et surtout, n’en parlez à personne. Pas même à votre oreiller.

Elle acquiesça, la gorge nouée. Pourquoi ai-je l’impression de tenir une bombe entre mes doigts ?

La porte s’ouvrit brusquement, et Céline, élégante dans son tailleur crème, entra sans frapper, un dossier à la main.

— Monsieur Valcourt, toutes les invitations pour la soirée de ce soir sont prêtes.

— Parfait, répondit-il sans détourner le regard de Livia. Ajoutez Mademoiselle Moreau à la liste des participants. Elle m’accompagnera.

Céline marqua un temps d’arrêt, ses yeux verts s’élargissant légèrement.

— Comme… accompagnatrice ?

— Comme mon assistante, rectifia Raphaël, son ton coupant. Cela pose-t-il un problème ?

— Non, monsieur, dit-elle en reprenant son masque professionnel, bien qu’une lueur d’irritation ait traversé son regard.

Livia sentit la température de la pièce chuter. À peine la porte fut-elle refermée derrière elle qu’elle perçut des murmures émanant des bureaux adjacents.

— Elle ? À une soirée de ce niveau ?

— Elle vient d’arriver, pour qui elle se prend ?

— C’est évident qu’elle ne tiendra pas longtemps…

Un poids se forma dans sa poitrine. Mais elle releva la tête, bien décidée à ne pas donner raison à ces langues vipérines.

Le soir même, dans un hôtel particulier somptueux du XVIᵉ arrondissement, Livia descendit de la voiture de fonction, ses talons résonnant légèrement sur les pavés. Sa robe noire simple mais élégante contrastait avec les toilettes scintillantes des invitées, mais elle se tenait droite, fière, refusant de laisser ses insécurités la trahir.

Raphaël, à ses côtés, imposait le silence rien que par sa présence. Les flashs crépitaient, capturant son visage impassible.

À peine entrés dans la salle baignée de lumières chaudes, un journaliste se précipita, le micro tendu.

— Monsieur Valcourt ! Un mot sur les rumeurs concernant l’effondrement de la filiale italienne ?

Raphaël s’immobilisa. Livia sentit une tension nouvelle l’envahir.

— Aucune déclaration pour le moment, répliqua-t-il, son ton glacial suffisant à faire reculer le journaliste.

Mais l’homme insista :

— Est-il vrai que votre famille est directement impliquée dans un scandale financier ?

Avant que Raphaël n’ait le temps de répondre, Livia s’interposa légèrement, son sourire poli masquant la nervosité qui l’envahissait.

— Je suis navrée, mais ce sujet n’est pas à l’ordre du jour. Si vous avez des questions, nous vous invitons à les adresser au service communication. Monsieur Valcourt préfère consacrer son énergie à l’expansion prometteuse de Valcourt Industries.

Un murmure traversa la salle. Raphaël arqua un sourcil, manifestement surpris par l’audace de sa jeune assistante.

Lorsqu’ils s’éloignèrent, il laissa échapper un léger rire sans joie.

— Bien joué… et terriblement imprudent.

Livia se détendit à peine, consciente qu’elle venait peut-être de franchir une ligne.

— Désolée. Je pensais seulement vous aider.

— Vous n’auriez jamais dû faire ça, murmura-t-il en se penchant vers elle. Sa voix, basse et vibrante, fit naître un frisson qui remonta la colonne de Livia.

— Maintenant, vous êtes liée à moi.

Son cœur se serra. Avait-elle sauvé la situation… ou venait-elle de sceller un pacte qu’elle regretterait ?

Dans un coin de la pièce, Céline observait la scène, les mâchoires serrées. Elle ne sait pas encore où elle a mis les pieds… pensa-t-elle, ses doigts se crispant sur son verre de champagne.

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