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Chapitre 66 : La mémoire des flammes
Last Updated:
2025-06-01 03:10:21
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MAGNÉTISME FATAL Chapitre 102 — Là où les flammes reprennent
ALEKSANDRL’air est saturé de pluie et de métal. L’odeur de la rouille, du sang séché, des murs suintants, tout se mélange dans un chaos qui ressemble à l’intérieur de mon crâne.Arman.Ce nom tourne en boucle dans ma tête comme une lame qu’on aiguise.Eden est là, debout, trempée, le visage marqué par la fièvre de tout ce qui vient de se passer. Ses yeux brillent. Elle est à la fois ma blessure et mon remède.Je glisse le couteau dans ma ceinture. Le froid de l’acier contre ma hanche me rappelle que tout va se jouer dans les prochaines minutes.— On bouge, je murmure.Elle acquiesce, sans une hésitation. Plus de peur. Plus de doute.Elle est prête à brûler le monde avec moi.Nous sortons du local. Le grondement des sirènes est plus proche maintenant, presque au-dessus de nous. Je fais signe à Eden de rester contre le mur, dans l’ombre, pendant que je scanne la rue. Une voiture banalisée est garée à trente mètres, moteur coupé, phares éteints. Je devine la présence des hommes d’Arman.
MAGNÉTISME FATAL Chapitre 101 — Là où la lumière vacille
EDENSon souffle.Sa chaleur.Ses bras.Tout explose et se recompose en moi quand Aleksandr me serre contre lui. J’entends son cœur cogner, comme une pulsation sauvage, un rythme primitif qui chasse la peur et m’électrise. La pluie dégouline de mes cheveux, ma peau est glacée, mais ses mains brûlent.Il me tient comme un naufragé accroché à son dernier morceau de vie. Ses doigts, rugueux, s’accrochent à ma veste trempée, glissent contre mon dos. Il me plaque contre lui comme s’il pouvait m’ancrer là, m’empêcher de m’effondrer.Je relève les yeux vers lui. Ses prunelles sont deux flammes. Une braise rougeoyante qui consume tout, jusqu’à mes souvenirs.Je ne parle pas. Je n’ai pas de mots. Alors je l’embrasse.C’est brutal , féroce. Un baiser qui dévore, qui mord presque. Mes lèvres cherchent les siennes comme si j’étais en manque d’air. Aleksandr grogne, un son guttural, animal, comme s’il s’était trop longtemps retenu. Ses mains descendent, se posent sur mes hanches, me saisissent ave
MAGNÉTISME FATAL Chapitre 100 — Là où la fuite s’écrit dans le sang
EDENJe cours.Les pavés claquent sous mes semelles gorgées d’eau.Mes cheveux collent à mes tempes.La sueur et la pluie se confondent sur ma peau.Je ne sais plus depuis combien de temps je fuis.Cinq minutes ? Dix ? Une éternité ?La ville se déforme. Elle n’est plus qu’un souffle rauque dans mes oreilles.Un cauchemar aux angles morts.Les lampadaires deviennent des projecteurs d’angoisse.Les ombres me traquent. Les murs se resserrent.Je coupe à travers une ruelle.Je glisse sur une flaque huileuse.Je tombe.Mon genou heurte la pierre. La douleur monte, acide.Mais je me relève.Toujours.Mon corps veut s’effondrer. Mon instinct, lui, hurle : avance.Le grillage m’arrache la paume.Le métal mord, le sang coule, tiède.Mais je saute.Je tombe.Je roule.Et je repars.Droit vers les égouts.Vers le ventre noir de cette ville pourrie.Je force la bouche métallique.Elle résiste comme si elle savait.Comme si elle voulait me garder à la surface, offerte.Mais je m’en fous.Je frapp
MAGNÉTISME FATAL Chapitre 99 — Là où la loyauté vacille
EDENLes murs de l’appartement respirent l’urgence.Ce ne sont plus des murs. Ce sont des battements.Sourds. Pressants. Incessants.Depuis qu’Arman est revenu, chaque seconde pèse.Comme si le temps même nous trahissait.Je suis debout, les bras croisés, face à la carte étalée sur la table basse.Des points rouges, des annotations à la hâte, des lignes de fuite.Des routes à ne pas prendre. Des issues à ne pas tenter.Sacha parle, alignant les hypothèses avec méthode.Son débit est rapide, presque trop, comme s’il voulait nous noyer sous l'information.Aleksandr l’écoute, mais son regard est ailleurs.Foncé , fixe , froid.Il ne pense déjà plus au plan. Il pense à l’ennemi.Et moi, je me tiens là, entre eux deux.À la frontière de deux mondes.Celui des armes.Et celui de l’homme que j’aime.Mais ce n’est pas le pire.Le pire, c’est que je reconnais ce genre de moments.Ce calme de surface.Ce faux contrôle.C’est la veille d’un effondrement.— Deux mouvements suspects sur les docks
MAGNÉTISME FATAL Chapitre 98 — Là où la lumière n’efface rien
AleksandrLe jour filtre à peine à travers les rideaux tirés.Une lumière pâle, presque timide, effleure la chambre.Elle glisse sur sa peau nue, dorée, tranquille.Eden dort encore.Ou fait semblant.Et moi, je suis là, les yeux ouverts depuis des heures.Le cœur étonnamment calme.Le souffle lent.Comme si, pour une fois, je n’avais pas besoin d’être ailleurs.D’anticiper.De m’armer.Je la regarde.Longtemps.Chaque détail est une évidence que je redécouvre avec lenteur.Le creux de son épaule, la courbe de ses hanches, la trace à peine visible de mes doigts sur sa peau.Elle a laissé des empreintes sur moi aussi.Mais invisibles.Plus profondes.Incurables.Je passe doucement mes doigts sur son dos.Des caresses sans but.Juste pour sentir.Pour m’assurer qu’elle est bien réelle.Qu’elle respire.Qu’elle est encore là.Qu’elle n’a pas disparu entre deux battements de cœur.Elle bouge à peine.Son souffle s’accélère.Et un sourire naît sur ses lèvres avant même qu’elle ouvre les ye
MAGNÉTISME FATAL Chapitre 97 — Là où le feu devient langage
EdenJe croyais que le silence allait nous endormir.Mais il nous réveille autrement.Par le corps. Par la chaleur.Par tout ce qu’on a retenu, trop longtemps.Son doigt glisse sur ma nuque.Un frisson me traverse, lent, rampant, ancien.Comme si mon corps se souvenait de lui avant même de l’avoir vraiment eu.Il n’a rien d’un geste innocent.Il sait exactement ce qu’il fait.Et pourtant, il ne presse rien.Il attend. Il me lit.Ses lèvres effleurent ma peau.Pas pour me faire frémir.Pour me dire je te vois.Juste là, sous l’oreille, là où chaque souffle devient aveu.Je ferme les yeux.Je me laisse faire.Je m’ouvre.Pas seulement à lui.À moi. À cette femme que je redeviens entre ses mains.— Aleksandr…Mon prénom s’échappe, rauque, tremblant, viscéral.Il le recueille dans un baiser long, fiévreux.— Chut… je suis là.Et je sais qu’il ne ment pas.Pas cette fois.Pas ici.Ses mains s’égarent sur moi avec une maîtrise brûlante.Pas pour posséder.Pour comprendre.Chaque parcelle de
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