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Chapitre 28 — Les souffles invisibles

Penulis: L'invincible
last update Terakhir Diperbarui: 2025-09-22 01:02:12

June

La nuit se déploie comme une mer noire sans rivages, je m’y noie encore et encore, prisonnière de mes propres tourments, incapable de trouver un sommeil véritable. Chaque fois que je ferme les yeux, ce sont ses traits qui surgissent, la courbe de sa mâchoire, la chaleur de ses lèvres, et la brûlure de son absence me fait sursauter, le cœur battant, les draps collés à ma peau moite. Le pendentif posé sur ma poitrine pulse doucement, comme un cœur étranger greffé contre le mien, et dans le silence je crois entendre un souffle, profond, régulier, qui n’est pas le mien. Une illusion peut-être, mais je m’y accroche, persuadée qu’il m’écoute à travers la distance.

Je murmure son nom, à voix basse, comme une prière que seule la nuit recueille. Ashar. Le son se perd dans l’obscurité, mais mes lèvres le façonnent avec une ferveur tremblante. Je parle à lui en secret, je lui confie mes regrets, mes désirs, je lui demande de me pardonner, de me croire, de ne pas m’avoir effacée de son âme.
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  • POSSESSION    Chapitre 32 — La jalousie des ombres

    SerenaJe les vois.Je les vois comme si le monde m’imposait cette torture, comme si mes yeux étaient condamnés à contempler ce que je ne devrais jamais voir : lui : Ashar. Mon Ashar. Ses lèvres écrasées sur celles d’une autre, son corps incandescent fusionnant avec elle, et la lumière, cette lumière qui jaillit de leurs ventres collés, qui s’élève comme une aurore venue du cœur même des dieux. Mon ventre se retourne, mes ongles s’enfoncent dans mes paumes, et la douleur est si vive que je crois saigner, mais je n’arrive pas à détourner le regard.Je voudrais hurler, mais ma gorge est un gouffre sec, j’entends seulement mon souffle brisé qui s’accélère, je sens mes larmes monter comme une marée brûlante derrière mes yeux, mais ce n’est pas la tristesse qui les appelle, c’est la jalousie, une jalousie primitive, animale, dévorante. Chaque gémissement qu’elle lui arrache, chaque frisson qu’il lui offre, me déchire comme une lame enfoncée entre mes côtes.Je sens la magie s’agiter autour

  • POSSESSION    Chapitre 31 — L’embrasement des âmes

    JuneJe n’attends plus, je ne peux plus attendre, mes lèvres se plaquent aux siennes avec une avidité sauvage, comme si j’avais passé ma vie entière à me préparer pour ce baiser, pour cette brûlure, et déjà tout en moi se déchire et se recrée. Ses lèvres sont du feu, sa langue un torrent incandescent qui envahit ma bouche, et mon gémissement, étouffé contre lui, n’est pas humain, c’est un cri d’âme, un cri de résurrection.Je sens sa main glisser sur ma nuque, l’autre serrer mes hanches avec une force presque brutale, et je m’abandonne, je me cambre contre son torse comme si je voulais m’y fondre, devenir une part de lui. Sa chaleur me consume, mes cuisses tremblent, ma poitrine se soulève avec violence, chaque respiration est une convulsion, et je sais que je ne suis plus moi, que je suis nous, que je suis cet instant qui défie la mort, le temps, l’univers.L’air vibre, se charge, se gonfle autour de nous. Des filaments de lumière éclatent de nos corps comme des gerbes d’étincelles,

  • POSSESSION    Chapitre 30 — La flamme retrouvée 

    JuneJe sens l’air autour de nous vibrer, comme si chaque atome frémissait à notre passage. Mes doigts touchent sa peau et un frisson électrique court dans nos deux corps, un courant invisible qui fait naître des étincelles dans l’air, qui fait danser les ombres contre les murs du château. Je vois ses yeux s’agrandir, ses pupilles se dilater comme si elles absorbaient tout, et je comprends que je ne touche pas seulement Ashar, je touche tout ce qu’il est, tout ce qu’il a été, et tout ce qu’il n’ose plus être.Le château lui-même semble réagir à notre proximité. Les pierres des murs vibrent légèrement, un souffle chaud parcourt les couloirs, un vent qui n’a pas d’origine, qui soulève mes cheveux et les mèches de sa nuque, qui nous entoure dans un halo presque palpable, comme si le monde retenait son souffle pour nous observer.AsharLe choc du contact me traverse comme un feu qui dévore tout sur son passage. Mes souvenirs, mes regrets, mes fautes passées se matérialisent en éclairs dan

  • POSSESSION    Chapitre 29 — L’apparition attendue 

    JuneChaque pas vers le château est un supplice délicieux, un mélange de peur et d’excitation qui me fait vaciller, comme si mes jambes étaient faites de verre et de feu. Le gravier craque sous mes bottes, chaque bruit un écho dans ma poitrine, et je me surprends à tendre l’oreille, à chercher un souffle qui ne serait pas le mien, une présence qui me précède et me suit à la fois. Mon cœur cogne si fort que j’ai l’impression qu’il va briser ma cage thoracique, que chaque pulsation est un tambour qui annonce mon arrivée, mon affrontement, mon abandon.Le château s’élève enfin, colossal, majestueux, et chaque pierre me renvoie l’éclat de mes propres tremblements. La silhouette massive des portes semble absorber toute lumière, et je sens mes doigts se refermer sur le pendentif, sur ce petit fragment de sécurité, tandis que mon souffle devient court, irrégulier, brûlant. Mon corps entier est en alerte, chaque nerf tendu, chaque muscle vibrant d’une tension que je n’ai jamais connue.Je vou

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    JuneLa nuit se déploie comme une mer noire sans rivages, je m’y noie encore et encore, prisonnière de mes propres tourments, incapable de trouver un sommeil véritable. Chaque fois que je ferme les yeux, ce sont ses traits qui surgissent, la courbe de sa mâchoire, la chaleur de ses lèvres, et la brûlure de son absence me fait sursauter, le cœur battant, les draps collés à ma peau moite. Le pendentif posé sur ma poitrine pulse doucement, comme un cœur étranger greffé contre le mien, et dans le silence je crois entendre un souffle, profond, régulier, qui n’est pas le mien. Une illusion peut-être, mais je m’y accroche, persuadée qu’il m’écoute à travers la distance.Je murmure son nom, à voix basse, comme une prière que seule la nuit recueille. Ashar. Le son se perd dans l’obscurité, mais mes lèvres le façonnent avec une ferveur tremblante. Je parle à lui en secret, je lui confie mes regrets, mes désirs, je lui demande de me pardonner, de me croire, de ne pas m’avoir effacée de son âme.

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    JuneL’aube peine à s’imposer lorsque je quitte la petite auberge où j’ai passé la nuit, mon sac lourd sur l’épaule, mon cœur comprimé par l’angoisse et l’excitation, un mélange de peur et de désir qui me suit comme une ombre fidèle. La ville derrière moi se dissout dans un brouillard de lumière pâle et de brume matinale, ses ruelles humides et ses façades sombres remplacées par l’autoroute qui me conduit vers l’aéroport, chaque kilomètre avalé résonnant comme un battement de tambour dans mes tempes. Je n’ai pas fermé l’œil de la nuit, mon pendentif serré dans mes doigts, sa pierre translucide gravée d’un symbole ancien chauffant contre ma peau, comme si elle savait, comme si elle m’encourageait à poursuivre ce chemin vers lui, mon mari, mon âme, la moitié de moi que je n’ai jamais pu abandonner malgré tout ce que j’ai fait.Dans l’aéroport, tout est lumière crue et mouvements rapides. Les voyageurs pressés, le bourdonnement incessant des valises, les annonces au micro qui se chevauch

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