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Renaître : je ne m’accroche plus à mon mari commandant
Renaître : je ne m’accroche plus à mon mari commandant
Penulis: Tomate Verte

Chapitre 1

Penulis: Tomate Verte
« Tu n'as qu'à remplir ton nom et me le donner. »

Laurent Hénault a tapé avec impatience sur la table.

Je fixais la demande de mariage, les doigts effleurant doucement le bord rugueux du papier, l'esprit flottant, perdu dans mes pensées.

Dans ma vie précédente, j'avais inscrit mon propre nom avec autant de solennité que si je signais un décret royal, puis je l'avais traîné, toute joyeuse, acheter des dragées de mariage.

Et pour toute réponse, il m'avait copieusement insultée, parce qu'il était pressé de rentrer préparer une tisane au sucre roux pour Clémence Duval, en pleine période de règles.

J'ai répondu vaguement : « Oui, oui, je sais. »

J'ai levé les yeux : son visage était tendu, et il ne cessait de lever le poignet pour regarder sa montre.

Ce jour-là, il portait une chemise blanche, les manches retroussées jusqu'aux coudes, révélant ses avant-bras aux lignes nettes.

Je me souvenais que Clémence adorait le voir ainsi — elle disait qu'il avait l'air propre, simple, et terriblement séduisant.

« Tu as sûrement des choses à faire, vas-y. »

J'ai réprimé l'amertume qui me remontait dans la gorge, forçant un ton léger : « Je le déposerai moi-même une fois rempli. »

Il a semblé aussitôt soulagé, et son ton s'est fait un peu plus doux.

« Ne t'inquiète pas, puisque nous allons nous marier, j'assumerai mes responsabilités. »

« Mais à l'avenir, évite de montrer ta jalousie envers Clémence. Si ça se sait, ça pourrait nuire à sa réputation. »

Je n'ai rien répondu. Dans ma vie d'avant, j'avais expliqué mille fois.

Mais pour lui, je n'étais qu'une sœur aînée jalouse, étroite d'esprit, incapable d'accepter une petite sœur douce et fragile.

Il n'a rien ajouté de plus, et il est parti précipitamment.

J'ai inspiré profondément, tentant d'apaiser les battements désordonnés de mon cœur, mais les souvenirs de ma vie passée me revenaient en boucle, incontrôlables.

La nuit de noces, il s'était éclipsé, prétextant devoir s'occuper de sa sœur malade — il n'était pas revenu.

Quand il était parti en mission, il n'avait emmené que Clémence, disant qu'elle n'avait jamais vu Paris.

Même le jour où notre fils est né, Laurent n'était pas venu. Il consolait Clémence, en plein divorce.

Et juste avant ma mort, notre fils m'avait supplié :

« Maman, divorce avec papa, s'il te plaît. Tu ne seras jamais à la hauteur de tata Clémence. »

« Papa s'est sacrifié toutes ces années pour rester avec toi. Laisse-le partir. »

Depuis mon lit d'hôpital, j'avais regardé mon mari, silencieux.

Il n'avait rien dit — ce silence pesant équivalait à un aveu.

J'avais mordu ma lèvre inférieure avec force, jusqu'à ce qu'un goût métallique vienne effleurer ma langue. Ce n'était qu'à ce moment-là que je l'avais enfin relâchée, lentement.

Non. Dans cette nouvelle vie, je ne referai pas les mêmes erreurs.

J'ai pris le stylo en main, et dans la case « demandeur », j'ai inscrit avec calme et détermination deux mots :

Clémence Duval.

Laurent… puisque tu l'aimes tant, alors je te la laisse. Que ton vœu soit exaucé.

J'ai tendu le formulaire rempli à l'agent administratif, saisi le certificat de mariage, puis je me suis retournée et j'ai quitté la mairie sans me retourner.

Je n'étais pas triste. Au contraire, une sensation de légèreté indicible m'a traversée.

Dans ma vie précédente, après la mort de nos parents dans un accident professionnel, Clémence et moi avions été recueillies par la famille Hénault.

Clémence savait toujours comment s'y prendre : avec ses paroles douces et ses attentions constantes, elle avait réussi à gagner le cœur des parents Hénault mieux que si elle avait été leur propre fille.

Madame Hénault, très tôt, avait nourri l'idée de la voir épouser Laurent.

Mais Clémence avait simplement soufflé, d'une voix pleine de fausse modestie : « Je ne veux pas me battre avec ma sœur… »

Et c'est ainsi que Laurent, ému par cette soi-disant délicatesse, m'avait épousée de son plein gré.
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