CHAPITRE 3
LE POINT DE VUE DE MIRANDA
Le matin, mes yeux se sont ouverts bien plus tôt que prévu. Impossible de rester au lit, j’avais la tête encore lourde de tout ce que j’avais ressenti hier soir. Alors, presque machinalement, je me suis levée et je suis descendue à la cuisine.
Je n’avais pas vraiment faim, juste envie de quelque chose de rapide pour remplir mon estomac avant d’aller prendre un bain. J’ai ouvert le frigo, attrapé un jus d’orange, et me suis servie un verre. Le silence de la maison me paraissait inhabituel.
— Loïc ? ai-je appelé, espérant entendre ses pas.
Rien. Je l’ai cherché du regard, mais le salon était vide. Pas de trace de lui. Je me suis dit qu’il devait déjà être parti pour ses cours. Toujours aussi studieux, mon fils… Un sourire de fierté m’a effleuré, même si une pointe de solitude s’est installée en moi.
J’ai alors pensé à Espoir. Peut-être était-il encore dans sa chambre ? Mais comme aucun bruit ne venait de l’étage, j’ai supposé qu’il avait dû accompagner Loïc, ou bien filer à ses affaires d’université. Après tout, il avait sûrement besoin de régler des choses.
Je soupirai doucement. J’avais compté sur Loïc pour m’aider aujourd’hui à déplacer un vieux carton qui encombrait encore ma chambre. Rien de très lourd, mais assez pour me compliquer la tâche toute seule. Je n’aime pas demander de l’aide, mais parfois… c’est nécessaire.
Là, il fallait me rendre à l’évidence : j’allais devoir me débrouiller seule.
Je pris mon verre de jus d’orange et, d’un pas tranquille, je montai les escaliers. Le soleil filtrait à travers les rideaux, jetant une lumière douce dans le couloir. Dans ma main, le jus d’orange brillait d’un éclat doré.
Chaque marche me rapprochait de ma chambre, et dans ma tête, je ne pensais qu’à ce carton qui me narguait depuis des jours. Bon, Miranda, tu peux le faire. Ce n’est pas ça qui va t’arrêter.
J’avais décidé de régler ce détail moi-même, quitte à commencer la journée par un effort.
J’avais posé mon verre de jus d’orange sur la commode et je m’étais attaquée à ce fichu carton. Je l’attrapai par les deux côtés, essayant de le tirer un peu pour le dégager du mur. Rien qu’en le déplaçant de quelques centimètres, je sentis mes bras se tendre et un petit grognement m’échappa.
C’est à ce moment-là que j’ai remarqué que la porte de la chambre d’ami, un peu plus loin dans le couloir, était entrouverte. Une ombre bougea à l’intérieur. Je me figeai.
Un léger bruit de pas se fit entendre et Espoir apparut dans l’encadrement de la porte. Ses cheveux en bataille et son regard encore un peu embrumé trahissaient qu’il venait juste de se lever.
— ESPOIR ? ai-je dit, surprise. Tu es encore là ? Je croyais que tu étais parti avec Loïc… Tu n’as pas cours aujourd’hui ?
Il se gratta l’arrière de la tête, visiblement pris de court. Sa voix trembla un peu quand il répondit :
— Euh… non, madame… enfin… Miranda… je… je n’ai pas cours cette semaine.
Je fronçai légèrement les sourcils, intriguée par ce bégaiement, mais je n’insistai pas. Après tout, cela ne me regardait pas.
Je me remis à pousser le carton, en soupirant, quand il s’approcha de moi.
— Vous voulez que je vous aide ? demanda-t-il, presque trop rapidement.
Je le regardai, ses yeux cherchaient les miens avec une sincérité désarmante. J’hésitai une seconde, puis haussai les épaules.
— Eh bien… pourquoi pas. Si tu veux vraiment, je ne vais pas dire non.
Il sourit légèrement, soulagé. Ses pas résonnèrent doucement sur le parquet alors qu’il s’avançait vers moi. Moi, je reculai d’un pas, laissant de la place pour qu’il attrape l’autre côté du carton.
En le voyant plier ses bras musclés pour saisir la caisse, je ne pus m’empêcher de remarquer la force tranquille qui se dégageait de lui.
LE POINT DE VUE DE D'ESPOIR
Franchement, je ne m’attendais pas à tomber sur Miranda ce matin. Je croyais qu’elle serait déjà partie ou occupée ailleurs. Mais la voir, penchée devant ce carton énorme, m’a complètement figé. Elle portait un petit haut moulant qui révélait sans détour la rondeur parfaite de sa poitrine, et un bas de pyjama léger qui laissait deviner ses hanches pleines. On voyait clairement les contours de sa culotte. Sexy à en crever.
Quand elle m’a demandé si je voulais aider, j’ai sauté sur l’occasion. Pas question de la laisser se fatiguer… et puis, soyons honnête, j’avais envie d’être près d’elle.
— Allez, prends ce côté, je m’occupe de l’autre, dit-elle en soufflant une mèche de ses cheveux encore humides de la douche.
J’ai attrapé le carton, mes bras tendus. Elle fit de même de l’autre côté. Nos doigts se frôlèrent par accident sur le rebord en carton et, bordel, un frisson me traversa.
— Attention à ton dos, hein, glissai-je pour dire quelque chose, n’importe quoi.
— Merci, mais je me débrouille, répondit-elle avec un petit sourire, ses yeux pétillant un instant avant de se détourner.
On commença à avancer dans le couloir. J’essayais de fixer mes yeux sur le carton, mais mon regard dérivait malgré moi vers ses formes qui bougeaient sous le tissu fin. Mon pantalon devint de plus en plus étroit. Impossible de le contrôler.
— Encore un petit effort, mets-le là, contre le mur, dit-elle en pointant du menton un coin de la pièce.
On posa le carton avec un bruit sourd. Au moment où je reculais, mon pied heurta la petite table juste derrière moi. Clac ! Un objet tomba au sol. Je me penchai pour ramasser… et mon cœur faillit exploser.
Un vibromasseur noir, encore brillant, venait de rouler à mes pieds.
Je restai figé, la gorge sèche. Miranda se précipita, le ramassa d’un geste nerveux et le serra contre elle comme si c’était une arme à cacher. Ses joues prirent une couleur écarlate.
— Heurrr… heu… ce n’est pas… ce n’est pas ce que tu crois, bafouilla-t-elle, visiblement gênée.
Je me mordis la lèvre pour ne pas sourire. La situation était tellement… irréelle. Mais en moi, c’était un mélange de chaleur, d’envie et d’un respect étrange.
— Euh… je… j’ai rien vu, dis-je en levant les mains comme pour jurer mon innocence, même si mes yeux parlaient pour moi.
Elle détourna le regard, encore plus rouge, et rangea l’objet derrière elle, essayant de retrouver sa contenance.
Franchement, je ne savais pas trop quoi penser quand ce vibro a roulé sous mes yeux. Un choc, mais aussi une révélation. Miranda, la mère de mon meilleur pote, la femme sublime que je n’arrêtais pas de détailler en cachette, était donc… en manque. À tel point qu’elle devait s’aider de ce genre de jouet.
Je me suis dit : bordel, elle est vivante, elle a des besoins… comme moi.
Quand elle me l’a tendu, gênée, ses doigts tremblaient à peine. Moi, j’avais le cœur qui battait trop vite.
— Écoute, Espoir… tu ne dois jamais rien dire à Loïc, jamais, m’a-t-elle dit d’une voix grave, presque suppliante.
Je hochai la tête :
— T’inquiète, je dirai rien. Mais…
Je sentais mes mots me brûler la gorge, comme si j’allais trop loin, et pourtant je ne pouvais pas me taire.
— Pourquoi un objet, Miranda ? dis-je doucement. Pourquoi pas… un homme, un gentleman, pour te combler vraiment ?
Elle a reculé d’un pas, comme surprise. Mais elle n’a pas fui. C’était ça qui me rendait fou. Ses yeux brillaient d’hésitation, son souffle un peu plus court. J’ai osé avancer, juste un peu, et j’ai tendu la main vers son bras. Mes doigts ont effleuré sa peau nue. Tout de suite, j’ai senti la chair de poule courir sous mes doigts.
Putain, elle réagit… elle lutte, mais elle réagit.
Je me suis penché légèrement, mes lèvres tout près de son oreille, assez pour sentir son parfum mélangé à l’odeur de la douche récente.
— On est dans le même étage, ai-je murmuré, ma voix presque rauque. Ton fils est en bas, il ne saura jamais rien. Je peux t’apporter ce que tu cherches… je peux te satisfaire.
Elle inspira fort, ses épaules se soulevant. Ses yeux évitaient les miens, mais son corps parlait différemment. Je me suis rapproché encore, ma bite tendue frôlant son cul juste assez pour qu’elle sente… ma virilité . Son dos s’est tendu. Elle savait. Elle sentait.
Et puis, d’un geste brusque, elle se retourna. Nos visages se retrouvèrent à quelques centimètres l’un de l’autre. Ses yeux plongèrent dans les miens, pleins de contradictions : colère, peur, désir, fierté. Moi, je me sentais pris dans un vertige.
Je la regardais droit dans les yeux. Ses pupilles brillaient, son souffle chaud venait s’écraser sur ma peau.
— Espoir… ce que tu fais est dangereux. Ce que tu dis… c’est insensé. Je suis la mère de Loïc. Je devrais te repousser, je devrais te dire de sortir de cette chambre tout de suite…
Ses yeux glissèrent malgré elle vers mes lèvres, puis revinrent aux miens. Elle inspira profondément, comme si elle cherchait à reprendre le contrôle. Mais ses joues s’étaient empourprées, et son corps restait là, près du mien.
— Et pourtant… souffla-t-elle, presque à elle-même. Et pourtant je sens ce manque, ce vide… et toi tu réveilles tout ça. Tu réveilles ce que j’essaie d’enfouir chaque jour.
Mon cœur battait à tout rompre. Ses mots, c’était comme un feu qu’elle allumait en moi. J’osai lever la main pour frôler sa joue. Elle ne recula pas. Ses lèvres tremblaient, entrouvertes, comme si elles hésitaient à prononcer un dernier refus… ou à m’appeler.
Puis, soudain, elle trancha le dilemme. Elle se pencha en avant et ses lèvres se posèrent sur les miennes. Fraîches. Douces. Pulpeuses. Roses comme je les avais imaginées, mais bien plus réelles, bien plus brûlantes.
Mon cerveau explosa. Tout mon corps s’enflamma dans ce baiser. Je sentais son parfum, la chaleur de son souffle, le goût délicat de sa bouche qui m’envahissait. Je n’osais pas bouger au début, comme si c’était un rêve que je ne voulais pas casser. Puis, lentement, je répondis, prisonnier de ce moment interdit et pourtant si parfait.
Miranda… la mère de mon pote… et pourtant la femme la plus désirable que j’aie jamais embrassée.
CHAPITRE 6LE POINT DE VUE D'ESPOIRLe dîner était silencieux, presque trop. Chacun plongé dans son assiette. Moi, j’avais encore en tête ce qui s’était passé plus tôt dans la journée, et je voyais bien que Miranda, elle aussi, avait du mal à se concentrer. Elle piquait son repas sans lever la tête, gênée.Loïc, lui, finit par briser le silence.— Alors frérot, t’as pas trop tourné en rond aujourd’hui ?Je levai la tête, pris de court, puis répondis le plus naturellement possible :— Non, tranquille. Je jouais sur mon téléphone, j’ai même pas vu le temps passer.Il hocha la tête, satisfait, avant de me renvoyer la balle :— Et toi, ta journée de cours ?— Pas mal, répondit-il en haussant les épaules, puis il se tourna vers sa mère :— Tu vois maman, je te l’avais dit. Espoir, c’est un gentil garçon. Il te causera pas de problème.Miranda releva à peine les yeux, ses joues légèrement rosées. Elle se contenta d’un simple :— Oui… je vois ça.Je faillis sourire. Si seulement Loïc savait…
CHAPITRE 5LE POINT DE VUE D'ESPOIR— Je… j’ai envie de toi, dit-elle enfin, sa voix tremblante, fragile mais sincère.Je souris, incapable de dire un mot. Je la pris doucement dans mes bras, et nous restâmes ainsi, juste à nous tenir, à nous découvrir intérieurement, à respirer ensemble. Chaque frôlement de ses mains sur moi me faisait frissonner, et chaque sourire qu’elle m’offrait illuminait mon cœur.C’était bien plus qu’un simple désir physique. C’était une rencontre d’âmes, une intimité silencieuse qui parlait plus fort que n’importe quel mot. Ses yeux ne me quittaient plus. J’y voyais un mélange de peur et de désir, une bataille silencieuse entre retenue et abandon. Mon cœur battait si fort que je craignais qu’elle l’entende.Je glissai ma main le long de son dos, lentement, comme pour tracer la carte de son corps en mémoire. Elle se serra un peu plus contre moi, et un léger gémissement lui échappa, presque un souffle, mais qui m’enflamma de l’intérieur.— Espoir… tu me rends
CHAPITRE 4LE POINT DE VUE DE D'ESPOIRLe baiser, au début hésitant, devint plus profond. Miranda se laissait aller, ses mains s’étaient accrochées à mes épaules comme pour trouver un point d’ancrage, et moi je me perdais complètement dans la chaleur de sa bouche. Chaque seconde volée avait le goût du danger, mais aussi d’un plaisir que je n’avais jamais connu.Je murmurai, mes lèvres encore collées aux siennes :— Laisse-moi te conduire sur le lit.Elle me fixa une seconde, ses yeux pleins de cette bataille intérieure. Et puis elle souffla, presque imperceptible :— D’accord.Mon cœur fit un bond. Sans réfléchir, je glissai mes bras sous ses cuisses et dans son dos. Elle était légère dans mes bras, son parfum enivrant, sa poitrine pressée contre mon torse. Je sentais sa respiration rapide, presque haletante.Je la déposai doucement sur le lit, comme si elle était faite de verre. Ses cheveux s’étalèrent en cascade sur l’oreiller, et ses lèvres restaient entrouvertes, m’appelant encore
CHAPITRE 3LE POINT DE VUE DE MIRANDALe matin, mes yeux se sont ouverts bien plus tôt que prévu. Impossible de rester au lit, j’avais la tête encore lourde de tout ce que j’avais ressenti hier soir. Alors, presque machinalement, je me suis levée et je suis descendue à la cuisine.Je n’avais pas vraiment faim, juste envie de quelque chose de rapide pour remplir mon estomac avant d’aller prendre un bain. J’ai ouvert le frigo, attrapé un jus d’orange, et me suis servie un verre. Le silence de la maison me paraissait inhabituel.— Loïc ? ai-je appelé, espérant entendre ses pas.Rien. Je l’ai cherché du regard, mais le salon était vide. Pas de trace de lui. Je me suis dit qu’il devait déjà être parti pour ses cours. Toujours aussi studieux, mon fils… Un sourire de fierté m’a effleuré, même si une pointe de solitude s’est installée en moi.J’ai alors pensé à Espoir. Peut-être était-il encore dans sa chambre ? Mais comme aucun bruit ne venait de l’étage, j’ai supposé qu’il avait dû accompag
CHAPITRE 2LE POINT DE VUE DE MIRANDAJe suis encore étendue au sol, les muscles relâchés, quand un bruit sec résonne dans la maison. Toc, toc.Je sursaute, le souffle coupé, le cœur battant comme une coupable prise sur le fait.— Bonsoir maman, je viens de rentrer. S’il te plaît, viens voir.C’est la voix de Loïc. Mon fils. Mon unique fils.La honte me traverse aussitôt comme une lame glacée. Mon corps, encore tiède de ce que je viens de vivre, se crispe.Je réponds d’une voix que j’essaie de rendre naturelle :— J’arrive, mon chéri. Donne-moi une minute.Avec peine, je me redresse. Mes jambes tremblent encore, ma poitrine se soulève trop vite. Je prends une serviette et essuie les traces de mon abandon, effaçant tout indice, tout secret. Mes cheveux, encore humides et en désordre, me trahissent, alors je passe mes doigts dedans, pressée de leur donner un semblant de forme.Je fouille dans l’armoire et attrape le premier pyjama venu. Trop court, trop ajusté, trop… sexy. Tout, dans ma
CHAPITRE 1LE POINT DE VUE DE MIRANDAJe sors du bain et je reste un long moment immobile devant ce grand miroir dressé comme un juge silencieux dans ma chambre. L’eau a laissé sur ma peau des perles qui glissent lentement le long de mes courbes, comme pour rappeler la sensualité dont je suis prisonnière. Je me regarde, nue, entière. Mon reflet me renvoie l’image d’une femme encore jeune, pulpeuse, pleine de vie, mais vidée à l’intérieur. Mon corps crie, mon corps réclame, et je le sais trop bien : il réclame une bite.Mes doigts effleurent mes contours, mes hanches, mes seins lourds, mes fesses généreuses qui forment cette ligne en "S" que mon mari adorait caresser. Lui. Mon chef de guerre. Mon roc. Mon amant insatiable. Il est mort… et cela fera bientôt deux mois. Deux mois seulement, et pourtant chaque nuit sans lui est une éternité. Quand il était encore de ce monde, il m’avait élevée au rang de reine, pas seulement par son amour, mais par son corps, par cette fougue qu’il déchaî