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SLAVE
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Author: Just someon

La vie de Nash à Abidjan

Author: Just someon
last update Last Updated: 2025-09-01 22:43:07

Nash rentrait chez elle, après une journée épuisante qui venait de s’achever. Elle travaillait dans un restaurant de la place.

— Carrefour Angré,

dit-elle au chauffeur du transport en commun, que les habitants appelaient communément “Warren” ou “Wôrô Wôrô”.

— Tu as la monnaie ?

lui demanda le conducteur.

— Oui.

D’un geste de la main, il lui fit signe de monter. Ce soir-là, c’était la Coupe d’Afrique des Nations. L’équipe nationale, les Éléphants, jouait.

Tous les cafés, maquis (c’est-à-dire les cafés terrasses ou espaces en plein air), étaient bondés. Des projecteurs avaient été installés un peu partout pour permettre de suivre le match de football.

Mais Nash n’en avait absolument rien à faire. Elle ne comprenait pas cet engouement collectif. Elle ne se voyait pas gaspiller son énergie devant une télévision, à suivre des gens qui, eux, avaient déjà leur gagne-pain assuré.

Le conducteur monta le volume de la radio.

— Nous sommes à la 44ᵉ minute de ce match et le score est toujours de zéro à zéro… Hoo !!! Mais que se passe-t-il ? Gradel a la balle, il la passe à Wilfried… Wilfried qui centre… la balle trouve la tête de Gervinho et… c’est le BUUUUT !!!

Le véhicule explosa de joie. Des cris s’élevèrent dans l’air, comme un seul cœur battant.

— On a confirmé, ou bien ?

_On a montré qu’on est les plus forts, pas vrai ?

lança le chauffeur du véhicule à côté, à son collègue.

— C’est gâté ce soir.

_ On va s’amuser !

répondit le chauffeur du véhicule dans lequel se trouvait Nash.

Elle leva les yeux au ciel.

Voilà pourquoi ce pays n’avançait pas, pensa-t-elle.

Il y avait tant de choses urgentes à faire, tant de combats à mener… Et pourtant, la majorité ne s’intéressait qu’à des futilités.

— Allô, faut donner mon djè. Je vais gérer un mouvement, après je passe récupérer mon djè.

— Allô, rembourse-moi mon argent. Je dois régler une affaire urgente, ensuite je viendrai prendre mon argent.

Communiquait l’homme assis devant, visiblement pressé.

ils etaient enfin arrivés. Dans le véhicule, certains criaient encore de joie à cause du but, d’autres sifflaient, tandis que certains s’activaient déjà à rentrer chez eux.

Comme Nash, qui marchait d’un pas énergique : elle devait se changer rapidement, car un second travail l’attendait. Elle était serveuse dans un bar situé en Zone 4, l’un des quartiers huppés d’Abidjan.

Lorsqu’elle entra dans la cour de la maison, tout le monde était là : voisins, enfants, adultes tous scotchés à l’écran de la télévision. Même son grand-père, M. Kouassy Arnaud, malgré ses problèmes de vue, était absorbé par le match.

— On dit quoi ? Vous êtes concentrés sur le ballon, là ?

_Comment ça va ici ? Vous êtes bien absorbés par ce match.

Tous se tournèrent vers elle brièvement, puis reportèrent leur attention sur l’écran.

Ils vivaient à dix dans un appartement de deux pièces : une chambre et un salon. Son grand-père, M. Kouassy Arnaud, l’avait recueillie après la mort de sa mère. Elle n’avait jamais connu son père, ni même entendu parler de lui.

À eux s’ajoutaient Ivan et Etan, les jumeaux du cousin de son grand-père. Le père des garçons, resté au village, les avait envoyés en ville pour leurs études, mais en réalité, il les avait complètement abandonnés.

Il refusait même qu’ils rentrent au village pour les vacances, de peur que M. Kouassy refuse de les reprendre.

Il y avait aussi Linda, Samuel et Romarique surnommé Roma , les trois enfants de la tante de Nash, la dernière fille de M. Kouassy, donc la sœur de sa mère.

Cette tante enchaînait les grossesses sans jamais de père en vue. Elle refusait les petits boulots, se disant trop belle pour être serveuse ou femme de ménage, et préférait vivre du plus vieux métier du monde, se vendant pour de maigres sommes.

Souvent, Nash trouvait que son grand-père voulait sauver toute la terre entière.

Il avait aussi accepté Jean, le fils d’un de ses amis de l’intérieur du pays, qui cherchait un logement pour faire ses études universitaires. Et, comme toujours, M. Kouassy avait ouvert sa porte.

À cela s’ajoutait Nestore. Lui, même Nash ne savait pas comment il était arrivé là.

Il avait quitté le village sans prévenir, affirmant ne rester que deux semaines. Mais depuis, il ne repartait plus.

Cependant, les deux semaines passèrent et Nestore était toujours là.

Son grand-père n’eut pas le courage de lui rappeler que son séjour avait expiré, prétextant qu’il ne pouvait pas le renvoyer au village contre son gré.Sinon, il irait dire aux gens du village : M. Kouassy, qui m’avait accepté, m’a mis dehors sans raison.

Et cela, il ne le supporterait pas.

Il avait une réputation à préserver. Il était l’un des anciens du village, respecté, écouté. Ce genre de rumeurs aurait pu salir son nom.

C’était ça, l’Afrique. La famille y est très élargie, allant jusqu’aux habitants du village, qu’on traite comme des proches.

— Ceux-là même, ce sont des maudits ! En temps normal, ce match-là, on gagne ça zo !Mais ils vont faire les chiens là et l’autre équipe va égaliser !

_Les joueurs jouent mal ! Sinon, ils sont largement supérieurs à leurs adversaires.Avec cette manière de jouer, ils vont leur laisser une chance d’égaliser !!!

S’écria Nestore, passionné de football et spécialiste des commentaires bruyants.

C’est d’ailleurs tout ce qu’il savait faire : commenter les matchs, traîner sous le manguier avec ses amis, jouer aux dames. Il ne faisait rien de ses journées.

Il était venu vagabonder en ville , comme un mouton sans propriétaire, nourri et logé par le grand pere de Nash qu'elle appelait affectueusement Aupah .

Et si ce n’était que ça !En plus d’être oisif, il volait. Il n’hésitait pas à prendre l’argent des autres ou à revendre discrètement tout ce qu’il trouvait. Un véritable parasite.

Soudain, Linda courut vers Nash et lui sauta dans les bras.

Comme on le dit chez nous, elle lui fit à tour en d'autre terme une accolade , m’enlaçant comme si elle ne m’avait pas vue depuis des mois.

Les jumeaux suivirent, la saluant brièvement, puis retournèrent vite devant le match les hommes, il n’y a pas de petits quand il s’agit de foot.

— Tantie, tu es venue porter habit pour partir travailler ?

— Tata, tu es venue te changer pour aller dans ton second travail ?

Demanda-t-elle avec son petit air curieux.

Malgré son niveau CE1, elle s’exprimait mieux que certains adultes .

Nash pris sa main, et elles rentrèrent dans la maison.

Les garçons dormaient dans le salon, pendant que la petite, les jumeaux, le vieux, ma tante et nash dormaient tous dans la chambre.

Mais toutes les affaires étaient entassées dans cette pièce. C’était un vrai désordre.

Quand j’aurai un peu de temps, je mettrai enfin de l’ordre ici pensa Nash

— C’est désordonné, dèh ! Tantie, ce sont les jumeaux-là. Ils sont venus jouer dans la chambre !

dit Linda de sa petite voix, en remuant ses doigts dans tous les sens, une manie qu’elle avait.

Ce qui fit sourire tendrement Nash .

Elle était très éveillée pour son âge.

Nash se déshabilla, puis elle et Linda sortirent de la pièce, puis de la maison, car la douche était à l’extérieur, comme dans beaucoup de logements modestes.

La maison où elle vivait était ce qu’on appelle, dans le jargon ivoirien, une “cour commune”.

Il s’agissait de plusieurs appartements alignés, sans douche ni toilettes à l’intérieur.

Dans leur cas, une seule douche et une seule toilette étaient construites dehors, communes à tous les habitants.

Elle entra dans la douche avec mon seau d’eau étant donné , qu'il n’y avait pas de robinet.

L’eau était puisée dans des seaux, que chacun utilisait pour se laver.

Une fois son bain terminé, elle m’essuya avec sa serviette, puis attacha son pagne au niveau de la poitrine.

elle sorti avec son seau vidé, le regard tranquille.

— Haa Nash, tu es rentrée ?

lui demanda son grand-père.

— Oui, Aupah (papa, pépé, grand-père), répondit-elle .

— Tu t’apprêtes pour aller travailler, comme ça ?

— Oui, oui.

— C’est bien, ma fille. Si Angeline (sa tante) pouvait en faire autant,

dit-il en soufflant d’exaspération.

elle savait qu’il n’en dirait pas plus.

elle rentra donc pour s’habiller, puis elle prit son sac à dos, dans lequel se trouvaient sa tenue de service, son maquillage, et tout ce qu’il lui fallait pour la nuit de travail.

Et pour la touche ivoirienne de fin 😄 :

Humilité sa mère, même ici on vous laisse pas !On est champion d’Afrique ! Vive la Côte d’Ivoire 🇨🇮🥰❤️😎

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