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CHAPITRE 3 – Une Présence Inattendue

ผู้เขียน: Tyma
last update ปรับปรุงล่าสุด: 2025-07-15 15:21:39

Le lendemain de leur étrange échange dans la salle Émeraude, Lina fit tout pour redevenir invisible.

Elle se leva à l’aube comme à son habitude, attacha ses cheveux en chignon serré, enfila son uniforme et répéta mentalement : "Tu n’es qu’une femme de ménage. Rien d’autre."

Mais son cœur ne suivait plus le même rythme.

Chaque pas dans les couloirs du Palace semblait résonner un peu plus fort. Chaque ascenseur ouvert, chaque murmure derrière une porte faisait naître en elle une attente qu’elle refusait de nommer.

> Et si je le recroisais ?

> Et s’il me parlait encore ?

Elle se haïssait de penser ça. Ethan Moreau était son patron. Un homme riche, puissant, inaccessible.

Elle n’était que… Lina. Une employée parmi tant d’autres. Une femme à la vie compliquée, qui cachait ses rêves dans un carnet de croquis. Rien de plus.

Elle frotta les vitres du hall avec rage, comme si chaque trace effacée la libérait un peu de l’emprise que cet homme commençait à avoir sur ses pensées.

— Tu vas finir par percer le verre si tu continues comme ça, lança une voix familière derrière elle.

Lina sursauta. C’était Fatou, une collègue du service lingerie, qui passait parfois discuter quelques minutes pendant les pauses.

— Tu m’as fait peur ! souffla Lina.

— C’est toi qui es tendue comme une corde, répondit Fatou en croisant les bras. Dis-moi, c’est vrai que t’as croisé le boss ?

Lina hésita. Mentir n’aurait aucun sens.

— Oui... Il m’a juste demandé un service. Rien d’important.

— Rien d’important, répéta Fatou avec un sourire entendu. Le genre de rien qui laisse les joues rouges pendant trois jours, hein ?

Lina lui lança un regard agacé mais amusé.

— Laisse tomber, Fatou. Il a sûrement déjà oublié mon prénom.

— Hmm… peut-être. Ou peut-être pas. T’as vu comment il a ignoré la réceptionniste ce matin ? Même pas un regard. Toi, au moins, t’as eu droit à une phrase complète !

Lina secoua la tête et reprit son travail, mais le malaise restait.

Elle ne savait plus ce qu’elle devait penser. Et encore moins ce qu’elle devait ressentir.

---

La journée se déroula sans incident. Jusqu’à ce que, vers 18h, alors qu’elle s’apprêtait à quitter son poste, on l’appela par son prénom dans l’interphone du personnel.

— Lina Diouf, rendez-vous au bureau du directeur général. Immédiatement.

Elle blêmit. Pourquoi l’appelait-on ? Avait-elle fait une erreur ? Était-ce à cause de la réunion de la veille ?

Son cœur battait trop vite alors qu’elle se dirigeait vers les étages réservés à l’administration. Elle monta l’escalier de service, frappa timidement à la porte vitrée.

— Entrez, lança une voix.

Elle poussa la porte. Le bureau était luxueux, minimaliste, presque froid.

Et assis derrière le bureau… ce n’était pas Ethan.

C’était Madame Gerbier, la directrice des opérations. Une femme élégante, rigide, à la voix tranchante.

— Asseyez-vous, Lina.

Lina obéit en silence, les mains moites.

— J’ai eu un retour sur votre présence lors de la réunion privée d’hier soir. Monsieur Moreau a été… satisfait.

Lina releva légèrement la tête, surprise.

— Merci, madame.

— Et il a demandé à ce que vous soyez affectée temporairement à l’entretien des salles de réunion VIP.

Silence.

— Ce n’est pas une sanction, au contraire. Mais c’est inhabituel. Je vous conseille d’être irréprochable.

Lina hocha la tête, la gorge serrée. Elle sortit du bureau aussi vite qu’elle y était entrée.

---

Ce soir-là, elle n’arrivait pas à dormir.

Pourquoi faisait-il ça ? Pourquoi elle ?

Elle se leva, attrapa son carnet, et se mit à dessiner sans réfléchir.

Un homme. En costume. Le regard intense.

Et une femme, les yeux fermés, la tête penchée… comme si elle se refusait encore à le voir.

Quand elle eut fini, une larme silencieuse roula sur sa joue.

Elle ne comprenait pas ce qu’il cherchait.

Mais ce qui était certain, c’est qu’il ne l’avait pas oubliée.

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